( 20 avril, 2018 )

Les joujoux de ces dames :)

Un peu d’humour …

Allez, j’ose aujourd’hui vous parler d’un sujet encore tabou, les Sex Toy. Longtemps, la femme n’a eu le droit, le devoir même de ne prendre son plaisir qu’avec son tendre et cher. En dehors du rapport sexuel conjugal, aucune femme ne devait prétendre à un épanouissement personnel. Quand on sait que la plupart de ces messieurs au seuil de la soixantaine n’arrive plus à lever le drapeau à tous les coups, et qu’à l’inverse, c’est l’âge où mesdames , libérées de leurs cycles hormonaux, peuvent enfin s’éclater, on tombe sur un vrai dilemme. Surtout quand les statistiques montrent que ces gentils maris arrivent surtout à assurer avec les copines de leurs conjointes !

Sommes-nous dans une voie sans issue ? Heureusement non, grâce aux Sex Toy qui se sont hyper démocratisés depuis « 50 nuances de Grey » ( faute d’être un bon livre, au moins il aura réveiller les chaumières !)

Pourquoi utiliser un Sex Toy ? D’abord parce que si vous êtes seule ou si votre bonhomme n’assure plus, vous n’avez pas l’obligation de devenir nonne ! Une femme épanouie est une femme qui pense positif, qui vit positif, qui ne restera pas à ruminer ses idées noires. Donc un bon plan ! Ensuite parce qu’il est temps de faire fie des doctrines religieuses, le plaisir, c’est important ! Se faire plaisir, c’est important aussi.

Et puis surtout, mesdames qui doutez encore, le plaisir rend belle qu’il soit donné par un compagnon, par un joujou ou par vos doigts, alors osez ! Vous verrez vite que cela vous donnera plus d’assurance voir des ouvertures auxquelles vous n’aviez pas pensé ! Et puis, qui sait si ensuite cela ne va pas réveiller la flamme du paresseux ? Vous viendrez m’en parler, promis ? }

( 19 avril, 2018 )

Les addictions, quel fléau ! Quant aux jeux …

 

De tous temps, les hommes se sont tournés vers différentes addictions, pourtant une constatation simple peut-être faite, nous ne sommes tous différents face à ce vice.

Certains vont plonger dans un gouffre sans espoir de retour, d’autres vont simplement s’y installer quelques semaines, puis mettre un frein. Tabac, drogue, alcool, médicaments, la liste est longue. Je suis de plus en plus perplexe face à une nouvelle addiction de notre siècle, celle des jeux. Ce n’est pas un scoop, je déteste les jeux, que ce soit le banal jeu de cartes ou le jeu sur Playstation ou autres. Je suis même une très mauvaise joueuse. Mon père a vainement tenté de m’initier aux échecs, le plateau a volé au travers de la pièce ! Pourtant, j’ai essayé, je me suis forcée à assister à des soirées de jeux de société où je me suis ennuyée comme un jour sans fin. Quant aux jeux d’argent, c’est encore pire ! Seulement, je vois de plus en plus de trente-quarante ans se tourner vers les jeux de rôle, des week-ends complets, avec même la présence voire la participation de jeunes ados. Je sais d’avance que je vais recevoir une dizaine de messages me disant que je suis rétro, que c’est « de la balle », que c’est même mieux que la vraie vie. Je l’ai entendu il y a moins d’un mois par une personne que je côtoie. C’est ainsi que j’ai appris qu’il existe les jeux en ligne, les jeux sur plateaux, et les jeux de rôle « réels » qui en général partent d’un jeu de plateau où « plus personne n’est personne » (ce furent les thèmes employés).

Il n’y a que moi que cela choque ? Déjà les jeux de rôle en ligne, comme Warcraft à une époque, cela a fait des dégâts, mais des jeux où on change qui on est dans la réalité, cela me glace le dos.

À cela, on m’a répondu « Toi, en tant qu’écrivain, tu joues bien avec tes personnages ! » Certes, mais comment dire, ce n’est que du papier ! Jouer un rôle dans la réalité me semble fort inquiétant. On est fort loin des premières tentatives il y a vingt ans avec « le livre dont tu es le héros », histoire anodine et parfois éducative.

Je lisais un article sur les dangers, et j’ai relevé des points qui méritent interpellation.

« Le MJ (maitre du jeu) inventera des non joueurs qui interviendront sans le savoir lors de la partie qui pourra durer des jours voire plus » Ce fameux MJ est pire qu’un Dieu, il tire toutes les ficelles.

Pourquoi cette addiction me semble-t-elle dangereuse ? ( cela n’engage que moi) Déjà, beaucoup de joueurs se prennent pour leurs personnages. J’ai des enfants dans mes classes ayant joué à ces jeux de rôle et qui ne savaient plus si c’était vrai ou pas. On pourrait croire que les adultes sont plus centrés sur la réalité, une psychologue m’expliquait que non. Dans un jeu de rôle, tout est permis, il n’y a pas de limites, là je rejoins que nous faisons pareil avec notre plume, seulement l’encre ne dérape pas. Il semble prouver qu’un pourcentage de ces addicts aux jeux de rôle continuent, totalement inconsciemment, à jouer des histoires qu’ils mettent en scène, mais cette fois dans le réel. Lors d’une interview, une personne a été jusqu’à affirmer que « son double était bien plus heureux que lui dans cette vie » Dépendance, perte d’identité, dépassement de la réalité, je suis peut-être ringarde, mais ces jeux de rôle m’effraient.

Jusqu’à quel point ne devenons-nous pas de simples marionnettes à un moment de notre vie entre les mains d’un MJ totalement addict ?

 

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( 19 avril, 2018 )

Cette peur de perdre la mémoire.

 

Les maladies de la mémoire se retrouvent première cause nationale, ce qui n’est pas fait pour éradiquer la peur. Dans une société où tout va trop vite, les hommes se retrouvent à un moment ou un autre « vidés », face à des difficultés de concentration. Qui n’a pas déjà oublié son code de CB ? Ou simplement son numéro de téléphone ?

Est-ce pour autant un signe d’Alzeihmer ? Fort heureusement, non ! Face à un partiel, 50% des jeunes étudiants ont peur de ne pas se souvenir, même des lycéens aujourd’hui savent leurs leçons et « oublient » face au stress.

Le vie est « une bouffeuse de mémoire ». Notre cerveau est sans cesse sollicité, pour écouter, pour survivre au bruit, pour affronter le monde extérieur, pour supporter le travail, pour répondre à tout ce qui nous est proposé, Internet, les livres, les émissions de télé, Youtube et j’en passe. Alors pour survivre, nous oublions parfois, une manière de simplement « vivre mieux ».

Dans le cas de syndrome de stress post traumatique, souvent lié à des syndromes douloureux chroniques mal expliqués et des maladies auto-immunes, on démontre de plus en plus un rapport entre le mental et le physique, le malade peut avoir des moments où le cerveau se met en pause, une façon de moins souffrir.

Ayant subi ce type de traumatisme, il m’est arrivé de chercher mes mots. Un dérèglement thyroïdien affecte également la mémoire. J’ai toujours refusé les traitements allopathiques, d’abord parce que je suis allergique aux comprimés, et surtout parce que « la solution est en nous ». Je n’ai pas peur d’Alzeihmer. Ma mère est atteinte de démence de corps de Lewy, et c’est encore pire ! Lorsque mes mots se bousculent (souvent la sixième semaine de classe lorsque la fatigue pointe son nez), je fais le vide grâce à un savant mélange de sophrologie et de EMDR, avec l’aide d’une thérapeute, et j’effectue un recul nécessaire, qui permet ensuite à mes mots de sortir calmement.

Il est très important de ne pas rester angoissé face à ces troubles de la concentration, car ils vont empirer. C’est agaçant, surtout quand on est enseignante, d’oublier sa leçon, mais la respiration aide beaucoup parce qu’aucune énergie négative n’est véhiculée, ainsi les réactions des élèves ne seront ni agressives ni impatientes, juste bien veillantes. La peur engendre la peur, le calme apporte le calme.

Notre société a tendance depuis quelques années à oublier la bienveillance, à réagir sans communiquer juste sur des informations triées, parfois mal comprises, alors qu’un mot peut avoir des multiples interprétations.

 

Tout le monde oublie un jour ses clés quelque part, son téléphone, son sac. Il faut apprendre simplement à en rire, à accepter que la fatigue, le stress, la vie altèrent autant nos capacités d’analyse que de concentration, et surtout refuser que la peur s’invite, car ensuite pour qu’elle nous quitte, il faut vraiment la pousser vers la sortie

( 18 avril, 2018 )

Peur de rien

Image de prévisualisation YouTube

J’adore cette chanson deJean Jacques Goldman qui me motive en pleine écriture de mon polar … je remplace inconsciemment « avec une guitare à la main » par « avec un stylo à la main … »

 

Y’a les choses qu’on peut faire

Et puis celles qu’on doit pas

Y’a tout c’qu’on doit taire

Tout c’qui ne se dit pas

Des vies qui nous attirent

De brûlures et de clous

Oui mais ne pas les vivre,

C’est encore pire que tout

De sagesse en dérive

De regrets en dégoûts

Y’a qu’une guitare à la main

Qu’j'ai peur de rien

 

Quand les juges délibèrent

Si j’fais mal ou j’fais bien

Si j’suis vraiment sincère

Moi j’sais même plus très bien

Quand les rumeurs « vipèrent »

Quand l’image déteint

Il m’reste ce vrai mystère

 

Et ça, ça m’appartient

Quand je frôle la lumière

Qu’un instant je la tiens

Avec ma guitare à la main

J’ai peur de rien

 

Y’a des choses qu’on pense

Qu’on voyait pas comme ça

Mais on garde le silence

Et on presse le pas

Des regards qu’on détourne

Des gestes qu’on fait pas

La conscience un peu sourde

Et pas très fier de soi

Quand la dose est trop lourde

Quand l’blues va un peu loin

J’prends ma guitare à la main

Et j’ai peur de rien

( 18 avril, 2018 )

Doit-on devenir paranoïaque ?

 

Depuis presque dix ans, j’ai peur de l’informatique et de ses dérives, certainement parce que n’étant vraiment pas douée, j’ai l’impression d’être un pigeon ( ce qui s’est révélé plus d’une fois le cas). Depuis le scandale de FB et de l’intrusion dans ses données, les journalistes y vont de leurs petits secrets qui font froid dans le dos.

Qui ne s’est pas connecté à un réseau public ? Un hôtel ou un resto ? Grave erreur, il semblerait que ce soit un moyen idéal d’ouvrir notre téléphone à des intrus, un peu comme si on leur tendait directement la le mot de passe. Pire encore, un informaticien chargé d’intervenir en urgence lors d’attaques informatiques et capable de retrouver la trace des assaillants, explique que « la pose d’un mouchard » est d’une facilité digne d’un enfant. « Ecoute des appels, lecture des messages, géolocalisation, prise de photos à distance, surveillance des applications, intrusion dans les mails, sur les réseaux etc »

N’importe quel expert en informatique va soupçonner une faille, mais les andouilles comme moi, et nous sommes nombreux, nous n’allons rien voir, surtout si nous avons avec notre progéniture un partage d’icloud alors l’apparition d’une application inconnue ne va même pas nous surprendre.

Je n’aime pas l’informatique, je ne suis pas une informaticienne, et j’en ai un peu assez de devoir me poser sans cesse des questions sur la sécurité de mon réseau. Enseignante, je travaille sur clé usb depuis des années pour des échanges de fichiers éducatifs, pour des films que je fais en coopération, lors de réunions pédagogiques ou autres. Comment savoir si ces échanges sont sans risque ? Et je ne parle même pas de tout ce que l’on reçoit par We transfert autant scolairement que dans le milieu de l’édition. J’ai été maintes fois piratée (un peu trop à mon goût), j’ai du changer de FAI, de PC, de disque dur. Honnêtement cela commence à être un peu coûteux.

Comment peut-on avoir des données totalement sécurisées ? Comment faire confiance et surtout doit-on faire confiance ?

À notre époque, la plupart des personnes utilisent des VNP. Je m’y suis toujours interdite d’en utiliser car se cacher pour agir est de la pure lâcheté. À une époque, mon IP avait été hackée, des mails envoyés, le pire est que « parce que j’étais une femme et une idiote », on m’avait jugée suffisamment stupide pour avoir commis ce délit, alors que mon antivirus possédait un VNP intégré, et même si je ne l’utilisais jamais, si j’avais voulu nuire, je l’aurais bien évidemment fait ! Seulement, je ne sors pas masquée ! Même lorsque je regarde une série en streaming, j’assume ! D’un autre côté, je serai incapable de vous dire comment ça marche alors si un jour il s’affiche ou s’enclen, dites le moi :) :)

J’assume mes erreurs, j’en fais, vous aussi, non ? mais par ailleurs, je n’aime pas cette idée que mon ordinateur ou mon téléphone se transforment en un libre-service où n’importe qui peut se promener sans mon autorisation.

Alors doit-on friser la paranoïa ? Je suis contre cette idée, mais jouer la carte de la prudence, cela devient nécessaire. Je n’ai rien à cacher hormis mes manuscrits en cours, et je me retrouve contrainte de tout transférer sur des clés, ce qui est hyper contraignant, surtout que j’ai le chic de ne jamais savoir où j’ai dépos ma coé. Un manuscrit volé et non enregistré il y a sept ans m’a largement suffi. Après, vivre dans la peur n’est pas vivre, mais comme je l’ai toujours dit n’importe qui de doué peut manipuler, détruire des relations, s’amuser voire pire par le biais de l’informatique. Vivre, oui, mais avec prudence.

 

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( 17 avril, 2018 )

Quand le virtuel croit flirter avec la réalité …

Être auteur, c’est emporter les lecteurs vers son propre univers. Quand l’imaginaire devient une réalité pour eux, c’est amusant, et légèrement gênant.Un récent retour de Rouge «  J’ai adoré votre polar, résultat j’ai acheté sur Amazon vos deux ebooks suivants, Blanc et Bleu. La fin de Bleu, trop forte ! Mais dites-moi, vos personnages sont si vrais qu’ils semblent exister. Cette pourriture d’Adelaïde, ce pervers de Matt, cette Adelyse allumeuse, et Marie, est-ce vous ? Dites-moi tout … »

Que des personnages, jeune fille, que de simples personnages. Comme je l’ai déjà dit plusieurs fois, j’attrape un physique au vol auquel je peins un bout de personnalité d’une personne, un bout d’une autre, même Marie n’est pas moi. Le seul fait « vrai » est l’histoire de Chris, qui s’apparente à celle de mon fils, il est « mon moteur à jamais « donc je voulais lui donner un léger hommage. Comme je l’ai souvent dit, des Hortense, j’en ai croisées lorsque je travaillais dans le 7e, j’ai toujours eu une grande affection pour ces femmes naïves et riches, en souffrance. Depuis 2014, j’ai reçu de nombreux témoignages, certaines ont pris leur envol. Des Matt aussi, arrivés à nos âges, les hommes se déplument, et va-t-on savoir pourquoi, cela décuple leurs infidélités. Le personnage d’Adelaide me fut inspiré lors de la venue d’une intervenante lorsque je finalisais Rouge. Je cherchais un personnage « bizarre ». J’étais aidée à l’époque par un collègue qui m’a soufflé l’idée, un personnage clé de l’ombre. Quand à Adelyse, je la voulais devenir le fantasme des hommes et des femmes, la faire évoluer au fur et à mesure des romans. Il semble que ce soit réussi.

Après c’est du virtuel, de l’imaginaire, rien n’est vrai. Pas de micros cachés, pas de bébés avec les yeux bleus, pas de complot, ou alors franchement, c’est un pur hasard.

Mon nouveau polar se dessine déjà sous la même forme, des personnages qui évoluent, qui interagissent, comme dans la vie. Des drames possibles qui pourraient exister, peut-être, ou pas. Je ne nie pas que dans la réalité les vaudevilles n’existent pas, que les non-dits pourraient faire un excellent roman, mais ce que j’aime c’est emmener le lecteur à décrocher du réel, à s’envoler dans mes mots.

En tant que lectrice, j’ai toujours adoré ces bouquins que je n’arrivais pas à fermer le soir, qui me tenaient en haleine jusqu’à la dernière page, et dont je sortais heureuse.

C’est ce que je tente, à mon petit niveau, d’offrir à mon lectorat, et je suis ravie quand la flèche atteint son but.

Continuez à savourer mes romans policiers, car le prochain risque de vous surprendre, encore !

Et puis si vous voulez vous faire du bien … Juste une Seconde est pour vous …

Là encore suis-je cette Faiseuse de bonheur ? Là, peut-être que j’essaie depuis toujours de suivre les pas de ma grand-mère, qui elle était une vraie faiseuse de bonheur … Malheureusement, pas si simple d’offrir le bonheur à notre époque, c’est trop souvent mal perçu …

 

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( 17 avril, 2018 )

Vivre heureux par la pensée positive.

Notre société se veut culpabilisante, stressante, et pourtant ce lien entre notre psy et nos émotions peut s’avérer néfaste voir dramatique pour notre corps. Il est donc important d’apprendre à vivre heureux dès le plus jeune âge. Régulièrement, je propose à mes élèves d’écrire des phrases qui « font du bien », nous en discutons ensuite, cherchons les mots les plus « gentils » qui existent. On pourrait penser que c’est facile, il n’en est rien. Dire du bien des autres, penser positivement, n’est plus instinctif. Les gens jugent, tranchent, sans réfléchir aux conséquences de leurs actes. Un mot violent peut détruire une vie. Si cela arrive, il ne faut pas laisser ces souvenirs perdurer et apprendre à les effacer pour pouvoir avancer.

« Pourquoi on souffre » me demandait un écolier la semaine dernière. Que répondre si ce n’est avec des phrases fleuries. Le pourquoi importe peu, l’espoir de s’en sortir est bien plus important.

Cela ne se fera pourtant pas en un jour, après quelques mois d’écoute de votre corps, vous allez apprendre à vous aimer de nouveau, à aimer surtout la vie. Pour ceux qui n’arrivent à tenir debout que blindés de médicaments, il faut vous dire que cette période est révolue. Fini les petites pilules de toutes les couleur, place aux véritables couleurs de la vie. Le passage final sera celui où vous oserez enfin vous réconcilier avec l’enfant qui est en vous,  surpassant cette frustration qui vous rend si négatif. Autoriser « cet enfant » à hurler sa douleur, sa peine, à parler de ses blessures, des pertes qu’il a subies, de ses désirs, de ses envies, de ses rêves.

Une fois ce trajet effectuée, presque par magie, vous ne serez plus attiré par les pensées négatives. Tel un tableau dessiné par de jeunes enfants, vous sourirez un peu bêtement à la vie, heureux simplement d’exister, heureux de savoir aussi que vous rendez d’autres personnes heureuses, et surtout, et c’est un des points les plus importants, heureux du bonheur des autres. C’est même cela le plus important. Se dire que ces autres n’auraient pas aussi bien évolué sans passer par nous, et s’en réjouir.

Vivre positivement ne serait-il pas le secret d’une vie épanouie ?

 

( 16 avril, 2018 )

Merci d’exister

 

On ne dit pas assez souvent merci, autant à la vie qu’à ceux qui furent tel un souffle là pour semer les graines qui aujourd’hui ont poussé laissant place à de magnifiques fleurs. Dire des mots qui font du bien, donner sans attendre en retour, juste un petit peu quand même, car on reste des humains, avoir envie de dessiner des soleils immenses, des coeurs partout, désirer envoyer des milliers de baisers simplement pour imaginer un sourire. Les gens ne cessent de pester contre le gouvernement, contre leur boulot, contre leurs voisins, leurs enfants, mais être heureux d’être en vie reste tout de même une bien jolie réalité. Il n’y a de hasards, je ne cesse de le dire, juste des épreuves parfois destinées à nous inciter à changer notre routine. Ce sera untel qui partira sur un coup de tête faire ses fromages au fin fond de la France, unetelle qui quittera son job pour un travail plus emphatique lui correspondant mieux, cet autre qui prendra simplement le pinceau pour barbouiller la vie en Technicolor, ou pour remplir des pages blanches. Des milliers de choix existent, des dizaines de possibilités souvent ignorées et qui parfois se dessinent qu’après une épreuve difficile. Alors au lieu de continuer à haïr ces autres qui au final n’ont fait que passer même si nos vies en ont conservé des traces parfois encore douloureuses, peut-être serait-il bon de changer nos pensées en disant simplement merci … si tu n’étais pas passé par moi, je ne serai pas là aujourd’hui à réaliser ce rêve …

Alors qui que tu sois, tu te reconnaîtras ou pas, peu importe qui tu es, qui tu fus, tu as fait de moi ce que je suis, merci à toi d’avoir existé …Merci à vous amis du présent « d’être » Tout simplement …

( 28 février, 2018 )

Accepter sa maladie, un premier pas …

 

Lorsque j’ai écrit « Hashimoto, mon amour », j’étais au bout du rouleau, n’acceptant pas cette maladie qui me détruisait en profondeur, sournoisement, sans que je n’ai rien anticipé. J’ai laissé mes émotions prendre le pas sur mon corps, résultat cette petite glande a parlé à ma place, a crié devrais-je dire. Aujourd’hui, j’ai fait un long chemin, accepté ma destruction irréversible, avancé, et malgré tout, je continue de croiser l’incompréhension dans certains regards, l’agacement dans d’autres.

Comment une femme avec une si bonne « mine » peut-elle être vraiment malade ? Ce ne serait-il pas un peu psychosomatique tout ça ?

Ces remarques, ces regards sont encore plus douloureux à accepter. Une personne dépressive qui se met à pleurer en public se retrouve bien plus considérée qu’une personne épuisée par sa thyroïde qui souffre tout autant.

 

Il faut donc cette reconnaissance parce que cette indifférence fait mal.

Pour terminer quelques extraits « d’Hashimoto, mon amour »

 

« (…)  Bien sûr, je garde toujours une grande fatigue souvent non prévisible, une fragilité et une sensibilité exacerbée que je n’avais pas avant. Bien sûr, je suis contrainte de prendre chaque matin mon traitement qu’il fasse beau ou mauvais, que je sois en vacances ou en activité. Bien sûr, tous les troubles liés à cette maladie n’ont pas totalement disparu ou reviennent parfois par crise, me prenant par surprise. Bien sûr que l’entourage ne comprend pas toujours.

Allez expliquer à votre fils qui vous a toujours connue pleine de vie que vous êtes ralentie, que vous ne pouvez plus vous promener dans un salon de jeux vidéo durant des heures parce que vous êtes épuisée.

Allez expliquer à votre conjoint que même sous un soleil de plomb, vous êtes toujours gelée, vous qui n’aviez jamais eu froid de votre vie.

Allez dire à vos amis que c’est fini les grandes fiestas car vous êtes épuisée le week-end et que vous ne pensez plus qu’à une seule chose : récupérer.

Allez dire à vos collègues que chaque fin de journée vous êtes prise de vertiges. Elles s’en moquent alors on se tait. Et la liste est longue. Il est difficile pour celui qui n’est pas malade de se mettre, même cinq minutes, à notre place. Il est même insoutenable pour ceux qui travaillent avec nous de poser un regard bienveillant sur notre maladie. Rien ne montre dans notre apparence physique que nous avons Hashimoto. Nous seuls le savons.

Nous avons, certes, les traits un peu plus tirés, les cheveux moins fournis ou plus secs par périodes, quelques rondeurs en trop, mais qui s’en soucie ? C’est à l’intérieur que tout se joue.

Au final, nous ne nous sentons pas compris mais au fond quel étranger peut comprendre cette maladie ? Notre souffrance nous appartient, elle nous est propre. Elle est invisible. Seules les personnes comme nous réagissent à nos angoisses, à nos craintes. Une fois que l’on croise la route d’Hashimoto, c’est pour la vie. »

 

Alors petites soeurs et petits frères Hashimoto, restons unis …

 

( 6 février, 2018 )

Ces signes que nous avons envie de voir

L’homme a besoin de se rassurer, de trouver des signes pour donner un sens à sa vie. Certains vont appeler cela « les coïncidences de vie », d’autres simplement le hasard. J’aime à penser que le hasard n’existe pas, que nos vies ne sont qu’une résultante de nos propres choix, que ce hasard n’est en fait qu’une mauvaise interprétation de ce qui est.

Nous rencontrons beaucoup d’interactions qui n’auront aucun impact sur notre vie, d’autres minimes qui vont la changer à jamais. Certains mots seront comme du baume sur des vieilles blessures, d’autres seront pire qu’un coup de couteau en plein coeur.

Alors, pour survivre, car il est toujours question essentiellement de survie, de cette force que l’on doit trouver en nous pour ne pas plonger définitivement vers un puits sans fond, on va donc voir ces signes comme une pure évidence, ces signes rassurants, ces signes qui font du bien.

Est-ce si important de savoir au fond si c’est monsieur hasard qui cogne à notre porte ou si c’est madame la vie qui nous donne un coup de pouce ? L’important n’est-il pas au final de se sentir mieux ?

Ma vie a été jonchée de drames, de faits auxquels je n’étais pas préparée, que j’ai pris en pleine face, maintes fois j’aurais pu couler, sombrer dans une dépression dont je ne me serai certainement pas relevée ou dans des addictions qui m’auraient emportée, au lieu de cela j’ai toujours puisé le courage et la force dans ces fatalités. Quand on perd une personne va naître une douleur, différente pour chacun. Nos réactions ne sont ni quantifiables ni prévisibles, elles s’inscriront juste dans notre ligne de vie. Cette perte se retrouvera alors reliée à un signe que nous avons envie de voir. Ainsi je suis devenue enseignante après le décès de mon fils, une coïncidence de vie de quelques secondes, un mot dit par une ancienne directrice d’école qui s’était occupée de cet enfant, et ma vie a changé. Aurait-elle été autre s’il avait vécu ? Certainement, tout comme ma vie serait totalement différente aujourd’hui. Tant de faits ont découlé de « ce signe », tant de rencontres, tant de merveilleux moments, tant de douleurs aussi, jusqu’à cette plume qui ne cesse de bouger aujourd’hui. Sans ces signes que j’ai voulu voir, sans cette nécessité à vouloir toujours survivre, sans être passé par toi, serais-je moi ?

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