« Le premier pas
J’aimerais qu’elle fasse le premier pas
Je sais, cela ne se fait pas
Pourtant j’aimerais que ce soit elle qui vienne à moi » Qui n’a de ma génération n’a pas écouté en boucle cette superbe chanson de claude Michel Schonberg. À treize ans, je rêvais déjà qu’un garçon puisse, lui aussi, désirer qu’une fille fasse le premier pas.
Des décennies après, je constate que malgré le changement des mentalités, malgré la liberté sexuelle des années 80, ce premier pas fait par une femme est toujours perçu par ces messieurs comme une anomalie.
Alors, j’ai envie de parler à ces hommes qui jugent négativement une femme pour son geste ( et croyez-moi, je ne cesse de recevoir des témoignages qui me font frissonner).
Si une femme fait des avances, ce n’est pas parce qu’elle est une pute, mais simplement parce que vous lui plaisez, et ce n’est pas une catastrophe car vous avez le droit de dire non ! Ensuite le fait qu’elle ose, ce qui est loin d’être simple vu les mentalités, montre qu’elle préfère agir que se faire prendre la place par une plus dégourdie, tertio, si elle l’a fait, c’est qu’inconsciemment vous avez laissé une ouverture.
Ensuite, et bien c’est à vous d’agir. Elle vous a mâché le travail bon sang alors à vous de l’embrasser. Elle vous a déjà envoyé des signaux, aucune chance d’être repoussé ! Prenez votre courage à deux mains.
Que de drames je lis dans vos messages régulièrement, que de peur de part et d’autres. Derrière un écran, tout se dit, mais face à face, c’est autre chose.
C’est pareil dans la vie. Ce premier pas qui ne se fait pas. Les gens veulent plein de choses, vivre des changements, avoir un but, mais se contentent de grogner sans cesser, de se plaindre, sans pousser les barrières, sans casser leurs chaines. Il faut oser faire ce premier pas qui va tout changer, avoir le courage de se remettre en question, de quitter ce qui pèse. Facile à vingt ans, plus dur à cinquante.
Untel n’aime plus son travail qui lui prend trop de temps. Tout quitter est souvent un premier pas trop catégorique, alors mieux vaut passer par les alternatives. S’astreindre à diminuer ses horaires, à couper son téléphone lorsque l’on est avec une personne qui compte, s’organiser pour faire une vraie pause sans penser au travail.
Une relation me racontait dernièrement qu’il avait sauvé son travail, son couple et sa santé en se forçant à sortir chaque midi avec son pique-nique dans un parc face à son travail qu’il neige ou vente. S’obliger à casser le rythme, la routine, se retrouver seul avec lui-même avait été bénéfique.
En amour, dans votre quotidien, dans votre travail, une seule solution, savoir ce qui est bon pour nous, et tout faire pour le réaliser ! Visualisons ce pas qui va nous sauver d’un avenir terrivle, dans huit jours … Ne nous trompons pas !
Dessinez-vous des nuages, de jolis coussins, un jardin secret pour rêver … Osez faire ce premier pas symbolique.