( 14 août, 2016 )
L’écriture d’un roman se termine seulement lorsque la phase fastidieuse de réécriture est accomplie. Hier, j’ai terminé celle de mon prochain roman policier, INDIGO, travail m’ayant demandé plus de cinq heures par jour depuis mon retour de vacances.
Quand sait-on que c’est la bonne version ? Jamais dirais-je, tout comme en amour, on ne sait jamais que c’est le bon, on espère juste et c’est le temps ensuite qui livre ses secrets. Pleine de doutes, bien sûr, pas certaine d’être dans l’attente de mes lecteurs et en même temps, émotion ambivalente, heureuse de ma prose.
Les dés sont jetés, bientôt, il va partir dans les bras de plusieurs bêtas lecteurs qui vont me le décortiquer, trouver la faille pour qu’ensuite, comme dans la vie, je puisse effacer et recommencer ce qui ne va pas. Un roman ne se réalise pas juste en laissant les mots couler, il va prendre sa force et ses racines dans les échanges.
Je me sens vide en lisant et relisant ma dernière ligne, un peu comme si j’avais claqué une porte et étais partie sans me retourner, un peu comme si mon bébé allait s’envoler loin de moi. J’ai envie d’en rajouter, d’en écrire plus, mais comme pour tout, il faut un jour mettre le mot fin, pour recommencer encore et encore, pour façonner de nouvelles expériences.
Je pense que chaque auteure ressent ce manque, cette tristesse en quittant ses personnages. Je laisse pour de nombreux mois Antoine et ses acolytes, une impression de perdre des amis. Heureusement, débordant d’imagination, et vu qu’il me reste quinze jours avant la reprise, je vais titiller la marmite et plonger dans une nouvelle potion qui ne me mènera peut-être nul part ou qui m’emportera vers de nouvelles aventures. L’écriture, c’est comme la vie. Il faut avancer sans se retourner car on peut toujours faire mieux, on doit toujours faire mieux alors essayons ! Moi en tous les cas, je vais tenter …
( 31 juillet, 2016 )
Surfant toujours sur des idées pour mes romans, mes heures de plage se passent divinement bien mais une fois encore, mon ouïe très fine se retrouve attirée par un groupe de vacanciers dans la trentaine occupé à élaborer une stratégie de jeux de rôle. Je l’ai déjà dit, les jeux et moi, ce n’est pas ma tasse de thé ( en dehors des jeux coquins) . J’ai pourtant essayé dans ma vie allant même jusqu’à accepter un projet scolaire avec un collègue addict et réaliser un jeu de société pour mes êleves, et n’y ayant trouvé aucun plaisir. Mais au moins, j’ai essayé ! Chacun son truc, moi j’aime juste les mots.
J’ai écrit plusieurs fois sur le thème du jeu et un chapitre dans un de mes Carlas lui est consacré. Je ne crois pas au vrai danger des jeux de rôle mais à leurs dérives. Je rappelle ce qu’est un jeu de rôle. C’est un jeu où les participants créent sur le papier des personnages imaginaires d’une histoire dirigée par le « maître de jeu » qui arbitre de ce jeu imaginaire et purement verbal. Seulement il existe des dérives lorsque le groupe sort « du papier. » J’en avais déjà entendu parler par une personne que je côtoie dans mon travail mais là, sur la plage, je me trouve face à de vrais joueurs. Ils sont six et j’assiste au départ du jeu, une semaine pour que M sorte avec T qui est pourtant sur le point de se marier avec J. Un grand gaillard qui semble-t-il être le Maitre du jeu explique en détails le rôle de chacun. J’avais l’impression d’être plongée dans un roman. Moi, l’écrivaine, je restais sans voix. Ce petit groupe, au demeurant qui semblait si sympathique, avait bel et bien décidé de détruire pour s’amuser le couple T-J.
Je sais, la vie des autres ne me regarde pas et nul ne doit juger les autres seulement mon coeur s’est serré en écoutant ces jeunes. Le monde serait-il devenu fou ou est-ce moi qui ne suis plus dans le coup ? Aucun d’eux ne se rendent-ils compte des dommages collatéraux ? De ce que leur jeu va provoquer ? Bien sûr que chacun est libre de ses choix mais a-t-on le droit d’interférer sur le choix des autres ?
Une personne m’a dit un jour en parlant de ce type d’activités que si l’issue du jeu aboutissait à des ruptures ou autres, c’était que la relation n’était pas vraie. Je ne suis toujours pas d’accord aujourd’hui. La vie est déjà un parcours semé d’embûches et rajouter un ver dans la pomme ne prouve rien, juste que quelqu’un rajoute un obstacle et que parfois, le temps manque pour tous les sauter.
Et vous ? Les jeux de rôle sont-ils un bienfait ou … ?
( 18 mars, 2016 )
La maladie d’Hashimoto est une plaie qui ré attaque par surprise quand on croit être enfin sur pied. Plus la destruction de notre papillon est rapide, plus la stabilisation est incertaine. Lorsque l’on pense ce jour béni arrivé, on repart à zéro. Ne jamais lâcher sa zone de confort ! Il y a cinq semaines, j’ai eu la surprise de voir une nette amélioration au niveau de ma TSH, incitant mon médecin à proposer une petite baisse de traitement, minime, une goutte, juste une ! Cinq semaines après, c’est l’enfer ! 90% de mes symptômes de base sont revenus au grand galop comme s’ils n’attendaient que ça ! Décourageant ? Un peu tout de même … Pas question pourtant de se focaliser sur mes douleurs nombreuses, cette fatigue énorme, hypertension, vertiges ou maux de tête et autres, sans parler de la baisse immunitaire qui fait que l’on choppe tout, même le charmant virus grippal en cours.
On reprend donc le combat en rajoutant juste cette petite goutte en plus en croisant les doigts que l’effet soit rapide, et surtout on serre les dents car pas question de s’apitoyer. Retour à la case départ. Il va donc falloir recommencer en parallèle les moments de visualisation positive, car je suis certaine qu’ils ne furent pas inutiles. J’ai vraiment cru pouvoir stopper cette destruction massive, redonner une seconde chance à ma thyroïde mais peut-être était-ce juste trop tôt ?
Une chose est sûre, cette maladie invisible nous oblige à faire bonne figure, à travailler en serrant les dents comme si rien n’était, nous force aussi à commettre cet acte que nous seuls savons possible : Rester debout malgré tout !
Sinon Rendez-vous demain au Stane 1-C17 pour parler Hashimoto. J’y serai ainsi que la présidente de l’association.
( 15 mars, 2016 )
Quelques secondes poétiques
Je voudrais
Je voudrais arrêter le temps, laisser les minutes s’écouler sans que je ne sois touchée. Je voudrais toucher l’inaccessible, tout ce qui m’est aujourd’hui impossible pour pouvoir ensuite graver le mot liberté pour l’éternité. Je voudrais tout recommencer, prendre une plume du passé et réécrire tout ce qui n’a pas marché puis d’un coup d’éponge tout effacer simplement parce que nul ne peut rien changer.
Je voudrais faire saigner ton coeur qui n’a jamais voulu s’ouvrir, qui est resté glacé, qui ne m’a pas acceptée. Je voudrais attraper un nuage pour être plus proche du ciel et qui sait pouvoir y croiser l’âme de ceux que j’aime. Je voudrais pouvoir te parler, te dire des mots qui n’existent pas, te raconter tout ce que j’ai toujours voulu te dire et que le temps a emporté. Je voudrais tant que tu sois là, toi qui au fond n’existe pas, toi qui ne fus qu’une illusion, au pire un prénom.
Je voudrais,
Je voudrais parler à mon père disparu il y a vingt ans, trop jeune, trop vite, j’aurai tant de choses à lui dire, des choses que je n’ai pu lui murmurer avant de mourir, par lâcheté, par peur, par colère. Lui dire que je lui en ai voulu de ne pas s’être battu mais qu’aujourd’hui, je comprends et qu’au final, il a certainement eu raison.
Je voudrais arrêter le temps, juste un court instant.
( 14 mars, 2016 )
Un premier cri, un nouveau-né est né. Sa vie est-elle déjà tracée ou aléatoire ?
Que sera-t-il demain ? Un ouvrier ? Un médecin ou un politicien ? Portera-t-il un masque ou à l’inverse, sera-t-il sincère, ouvert ? Vivra-t-il heureux ou victime de son milieu familial ?
La vie est un merveilleux voyage dont l’issue n’est jamais certaine, déterminée par des choix, par des rencontres. Parfois pourtant des minuscules grains de sable viennent sillonner la route bien dessinée et la question qui s’écrit est toujours la même : « Pourquoi ? » Pourquoi le chemin ne fut-il pas linéaire ? Pourquoi une gamine adorable a-t-elle disparu un beau matin ? Pourquoi une mère aimante s’est-elle transformée en despote ? Pourquoi le mari fidèle fut-il retrouvé le pantalon aux chevilles ? Ce « Pourquoi » est une clé que personne n’arrive à façonner, question inutile engendrant frustration, déception voire haine.
Le voyage de la vie est un comme une traversée sur un bateau qui peut chavirer à tout instant. Il me semble important de toujours faire le bon choix, sans se presser, sans céder à la panique afin de ne pas le laisser prendre le mauvais chemin et tout simplement couler. Mais une chose est sûre, il est temps d’apprendre à nos enfants que la vie n’est pas une route sans obstacle et surtout leur donner la force de croire avant toute chose en eux. Le destin appartient à chacun et nul n’est en droit d’interagir sur celui d’autrui. Alors oui, embarquez vous, vivez à fond mais surtout croyez en l’impossible parce que les rêves n’ont aucune limite.
( 21 février, 2016 )
» Créer, ce n’est pas reproduire ce qui existe déjà ! » Toute la difficulté de la création littéraire à une époque où les livres fleurissent par milliers, et pourtant où seulement une poignée les lit. Que cela ne décourage personne ! Le tout est de trouver un sujet qui nous est propre, le sentir, puis laisser la plume écrire à notre place.
Comme lors de chaque période de vacances, j’ai la chance d’entendre ma créativité toquer à ma porte, comme si depuis plusieurs semaines, elle attendait sagement dans un coin que ce jour béni arrive.
NOIR s’est envolé tout comme ses ventes. Mon Antoine commençait à me manquer.
L’inspiration a fait surface pigmentant ma journée de plans, synopsis, recherches variés. C’est un des moments que j’adore dans l’écriture, l’instant où tout se façonne, où les possibilités immergent sans certitude, inventer du hasard là où il n’y en aurait peut être pas eu. Je ne vous en dis pas plus ! Mais une chose est certaine, laissez vous guider par vos intuitions. Elles trompent rarement.
( 20 décembre, 2015 )
Parce que ce sont les vacances, que la vie est géniale, que je suis heureuse, j’accepte exceptionnellement de faire un post un peu différent today.
À la demande de Francine, ma vie en chansons. Je vous renvoie l’ascenseur afin que nos vies ne soient que musique et demain ce sera le test littérature de Nadine. Pas de jaloux ! Bon dimanche à tous.
La chanson qui représente le plus pour moi : Puisque tu pars, de JJGoldman ( en souvenir de mon fils Christophe )
La chanson la plus symbolique : La vie par procuration JJG ( 1988) que mon fils chantait lorsqu’il était en unité stérile.
La chanson que me chantait ma maman : Une chanson douce.
La chanson la plus drôle : La danse des canards qui a endiablé mon premier mariage.
Mes plus grands slows : Europa de Santana ( mon premier mari ) et » Tu me manques « de Diboula ( mon second mari )
La chanson la plus symbolique de l’amitié : L’amitié de Françoise Hardy que j’ai appris à jouer à la guitare en 1977
La plus belle chanson d’amour : incontestablement l’hymne à l’amour de Piaf
La plus belle chanson de rupture : un peu rétro mais j’aime particulièrement les paroles » Bravo, tu as gagné » de Mireille Matthieu.
La chanson de l’amour non partagé : « Pardonne moi si je t’aime » de Barzotti, très vraie et très symbolique.
La chanson la plus érotique : aucune idée. Je pencherai bien vers « c’est extra » de Léo mais un peu soft.
La chanson la plus dure émotionnellement : « J’ai quelque chose à te dire » de Pearl
La chanson dont le thème touche par sa différence : J’ai rencontré Marie de Linda Lemay ( sur l’homosexualité )
La plus belle musique d’un film : GHOST ( unchained mélodie ). Fan de GHOST
La plus belle chanson sur la mort : le paradis blanc de Michel Berger
La plus belle chanson sur la trahison : Ne me quitte pas de Brel
La plus belle chanson sur l’enfance : Mistral Gagnant de Renaud
La plus belle chanson sur le passé : j’ai choisi volontairement le passé avec un grand P » le premier amour du monde » Reggiani
Voilà ! Bonne écoute dans YouTube et à vous maintenant !
( 19 décembre, 2015 )
Un dernier cadeau au pied du sapin ?
ROUGE vendu à plus de 500 exemplaires. Déjà deux ans de vie ..
Il me reste deux exemplaires de ROUGE, BLANC et BLEU que je brade à 20€ l’un ( prix sur le site de 26€ pour Rouge à 22€ pour les deux autres)
Commandez les avant dimanche soir et vous les aurez au pied du sapin.
Paiement PayPal accepté.
Contactez moi sur : rougepolar@gmail.com
N’hésitez pas ! Avant dimanche, les frais de port sont inclus.
( 17 novembre, 2015 )
Ces derniers jours, deuil national, respect envers les victimes ou simplement tristesse infinie, de nombreux auteurs dont je fais partie, ont laissé leur plume dans l’encrier. Difficile d’avoir de l’inspiration pour écrire, corriger ou modifier un manuscrit lorsque le monde gronde d’horreur. Et pourtant, comme toutes passionnées, je sens malgré tout ma plume fredonner puis se stopper. Mes mots seront certainement moins légers après ce 13 Novembre mais ils auront le mérite d’exister. Je me contente aujourd’hui d’applaudir les artistes capables de faire jaillir leurs larmes sous forme d’un dessin comme celui-ci, magnifique de beauté et de sens. Peut-être pourrais-je à mon tour arriver à trouver un sujet éloigné des actes de ces derniers jours, humoristiques, ou légers afin de faire s’envoler le voile de tristesse qui recouvre mes pensées. Demain, peut-être ? Il va me falloir essayer … La vie continue et il ne me faut pas l’oublier.
( 31 octobre, 2015 )
Un mot, fait de juste quelques petites lettres peut provoquer un cataclysme nucléaire.
J’assiste ces derniers jours aux tumultes inondant les réseaux sociaux pour un mot qui a amorcé une bombe.
Le pouvoir des mots, c’était justement à partir du thème de ce post que tout a pris une ampleur dramatique. Je note les mots : mensonges, incompréhension, injustice, trahison …
Au final, les réseaux sociaux ne sont que l’image d’une mini société. Un dévouloir d’idées où les mots peuvent être mal compris, mal saisis, mal perçus, changés, usurpès mais surtout où ils peuvent faire mal. « Ce mot » tout bête a généré une souffrance envers une amie, envers d’autres personnes se sentant coupables, moi-même, je me sens mal regrettant un post qui est juste sorti de ma plume. Je n’aime ni avoir mal ni faire du mal aux autres et cet engouement à l’embrasement me fait me poser mille questions auxquelles je n’aurai certainement pas le temps de répondre mais qui auront eu le mérite d’être.
Que les mots s’enflamment, c’est une bonne chose. Il est important de s’enflammer pour des idées, pour une cause juste. Choisissez la cause de l’association Hashimoto à laquelle je crois vraiment, parce que ces vraies souffrances doivent sortir de l’ombre.