( 10 novembre, 2014 )

La fuite

On court tous pour fuir quelque chose, courir vers quelque chose ou quelqu’un.

Etre en vie signifie courir.
Il y a des choses que tu ne peux fuir, des choses qui finissent toujours par te rattraper, des choses que tu ne peux ignorer. Pourtant par facilité, par choix, par envie, tu décides de continuer à les fuir même si ça te ronge l’intérieur, même si ça te fait mal. Tu résistes, fier de toi. Tu te penses fort, intelligent, invincible et un jour pourtant tu vas déposer les armes soit parce que la mort t’ouvrira ses bras, soit parce que l’autre aura enfin compris que c’est à lui de t’empêcher de fuir.
Bien sûr, on n’est pas tous Flash alors tout ça n’est que théorie. La réalité sera juste un plongeon dans un abîme dans lequel on ne sortira pas.
( 9 novembre, 2014 )

Dire non …

Le jour où j’ai décidé de …

Dire non ! Et bien pas facile de savoir dire non … J’ai vécu dans une pseudo morale où on l’on m’a appris à être gentille, à accepter les autres malgré leurs différences, à supporter les critiques sans rien dire, à tendre la main vers la souffrance d’autrui. J’ai ainsi développé une empathie sentant presque ce que l’autre pouvait ressentir. Et puis un jour, je me suis aperçue que je m’étais trompée sur une personne. Cela m’a anéantie. Certains diront que ce fut de l’orgueil mais ne m’étant jamais trompée sur quelqu’un depuis mon enfance, j’ai pris une grande claque. Serais-je donc devenue trop vieille ? Mes émotions ont-elles faussé ce ressenti ?
Je me suis plongée dans le délice des mots, seul endroit où l’erreur est tolérée. Aimer un livre est tellement subjectif que nul ne peut juger l’écrit d’un autre. On le voit dans les fameux prix littéraires. Certains vont adorer le dernier prix Goncourt alors que d’autres vont le détester. L’important pour moi est que l’auteur ait osé l’écrire et y laisser son âme.
Écrire m’a permis d’oser. Oser publier sans trop y croire. Oser nouer des contacts fabuleux avec d’autres personnes vraies. Oser dire non ! Je n’ai jamais attaché beaucoup d’importance à l’opinion des autres mais j’ai toujours fait en sorte d’offrir une image positive, quitte à parfois accepter des situations qui me gênaient simplement pour maintenir la paix.
Aujourd’hui, je n’ai plus peur de dire non, de donner mon avis ou de dire ce qui me déplaît …
L’écriture m’a libérée de certaines chaînes que je m’imposais …
Le jour où j’ai compris que ma plume écrivait avec mon sang, j’ai su dire non …

 

( 8 novembre, 2014 )

Hommage à Philippe Baes

Poussière d’étoiles

J’ai appris qu’un ami auteur, connu sur un des groupes de Facebook, est parti après une longue maladie. Beaucoup de tristesse à l’annonce de cette nouvelle. Une jolie leçon de vie pour tous ceux qui continue de penser que les réseaux sociaux ne drainent que des dingues ou du négatif. Sachez que l’on y rencontre aussi des gens fantastiques, offrant spontanément leur aide et leur amitié sans rien demander en échange. Philippe, tu fus là pour m’encourager à écrire Blanc. Tu fus là aussi à me remonter le moral alors que toi, le crabe te dévorait. J’aimerais te remercier en demandant à tous ceux qui ont une âme d’acheter ton livre, un roman autobiographique, imparfait peut-être mais pour lequel j’ai versé des larmes.

Afin que vive son rêve à lui, procurez vous  » Sale tour pour un destin » …
( 8 novembre, 2014 )

Quand le paradis rencontre l’enfer

Qui n’a pas un jour vu sa vie basculer à cause d’une stupide incompréhension ? Je lis vos témoignages et mon coeur verse des larmes pour tous ces actes manqués, ces jours ensoleillés qui soudainement prennent une couleur sombre presque terrifiante.

Pourquoi sommes-nous si nombreux à faire l’erreur de nous tromper, d’interpréter un signe, de croire en quelque chose qui n’existe pas ?
Le sourire que le lycéen va offrir à sa voisine lui faisant battre le coeur, lui faisant croire à l’amour.
Le remerciement du patron faisant croire à l’ouvrier à une future promotion qu’il n’aura pourtant jamais.
Les cadeaux, les fleurs qui nous font sourire de plaisir, nous poussant à imaginer un lien magique qui n’est en fait qu’un jeu pervers.
Les promesses de l’homme politique qui ne seront jamais tenues
La rencontre presque irréelle dans laquelle on puise une force nouvelle, mais qui en fait n’a d’importance que pour soi …
Le monde est rempli d’exemples cruels où chacun perd un peu de son âme en offrant trop d’espoir, trop de lui-même et pourtant …
À tous ces actes ratés, à tous ces actes manqués, je vous dis simplement, que peu importe que vos rêves se sont écorchés, l’important est qu’ils vous aient poussés à vous réaliser, à exister et à aimer … Heureux fou celui qui au final a osé …

 

( 7 novembre, 2014 )

Où sont partis nos bons médecins de campagne ?

J’ai régulièrement des coups de gueule envers le monde où nous vivons en particulier le milieu médical. Je reste perplexe face à la façon dont nos médecins exercent dans notre société dite civilisée. Une lectrice me livrait son témoignage qui m’a laissée sans voix : son médecin avait purement et simplement installé un sablier, oui, vous avez bien lu, un sablier, temps autorisé pour la consultation ! L’histoire ne dit pas s’il lui a laissé un temps supplémentaire pour régler la note. Quant à cet autre qui ne connaissant rien de rien à une maladie, peu connue, certes mais existante est allé jusqu’à traiter sa patiente de dingue ! Heureusement que cette pauvre femme est allée prendre un second avis, a obtenu un bon dosage et se retrouve sur pieds. Je ne parlerai même pas de ces toubibs avec un ego démesuré qui se passent au dessus des autres, méprisants leurs malades, allant jusqu’à se moquer derrière leur dos de leur faille ( j’en ai croisé )? ou pire du haut de leur science, se permettant de detruire la vie d’une personne qu’il avait dans le nez, jusqu’à porter un diagnostic sans avoir été leur propre soignant, sans connaitre leur propre vécu. Je suis outrée de ne parler que du trou de la sécu alors que l’on accepte ce type de toubibs, simplement présents pour toucher leur chèque … Et je ne parlerai pas du cas qui me tient le plus à coeur, dont j’ai déjà parlé, le fameux urgentiste passant pour voir mon fils souffrant de violents maux de tête, mal dans son corps, du haut de ses trois ans lui disant simplement : bobo … Et ce super doc  se tournant vers moi pour me dire : Il faudrait apprendre à cet enfant à cesser ses comédies et me faire déplacer pour rien. J’ai du travail, moi ! … Mon fils était soigné pour un cancer, la radiothérapie lui avait provoqué un oedeme du cerveau occasionnant ces douleurs. Il est tombéd ans le coma deux heures plus tard et est parti pour toujours … Merci monsieur l’urgentiste qui avait à faire quelque chose de plus important. C’était il y a plus de vingt-cinq ans mais j’espérais voir le monde évoluer positivement … Quelle deception !!!!

Où sont donc passés nos adorables médecins de campagne qui se mettaient en quatre pour leurs patients, qui étaient autant des amis que des confidents, qui étaient là pour penser les maux du coeur ou de l’âme aussi bien que ceux du corps ? Notre monde serait- il devenu si indifférent ? Si intéressé par l’argent ?

Nostalgique de cette époque, je recherche médecin de campagne dans ma grande ville simplement pour laisser une chance à la médecine de ne pas s’enfoncer vers une direction que nulle ne souhaite … L’indifférence …

( 6 novembre, 2014 )

Le mal du siècle

 » Quand j’écris, je me débarrasse de tout. Mon chagrin disparaît, mon courage renaît. »

Anne Frank 1944
Superbe citation. Toute personne aimant les mots a ressenti un jour cette sensation.
Quand on écrit, on rentre dans un autre univers où les soucis disparaissent, où les cons ne risquent pas de nous croiser en chemin. On crée un monde plein de douceur et de beauté, un monde rien que pour nous, où telle une musique, les mots qui sortent de notre imaginaire s’envolent pour nous faire rêver.
Je suis stupéfaite de recevoir quotidiennement tant de témoignages de personnes au bout du rouleau ou dépressives. J’ai l’impression que notre société baigne dans une grande marmite de négativisme contagieuse. J’ai eu la chance d’échapper à la dépression pourtant la vie, malgré ses jolies couleurs ne m’a pas épargnée ayant perdu un petit bonhomme d’un cancer, ayant vécu un divorce, des pertes autour de moi, une violente trahison d’amitié etc … Le coup de poignard fut surtout cette manipulation, que je n’avais pas soupçonnée, des excuses offertes mettant du baume au coeur se retournant en coup de poignard. J’essaie pourtant de m’accrocher à l’épave au milieu de l’océan, de voir le rayon de soleil se cachant derrière tant de noirceur. Pas toujours facile. La vie, les amis sont aussi emplis d’énergie négative. Difficile de ne pas se laisser envahir par leur propre douleur.
L’homme qui ferait fortune à notre époque serait celui qui trouverait un moyen, autre qu’un médicament, capable redonner l’espoir à cette société en dérive.
En ce qui me concerne j’ai juste fait un choix, pas facile car ma trop grande empathie souvent me ralentit,  de me détacher des choses sans importance, de m’isoler des personnes trop négatives ou malveillantes même si je me sens parfois coupable de ne plus pouvoir les aider, d’oser quitte à me planter, de fermer une porte si elle me fait trop d’air.
Je m’évade dans les mots que j’écris ou bien dans ceux que je lis. L’important restant que les larmes de sang que j’ai versées un jour, puissent disparaître un jour  à jamais pour ne laisser place qu’au plaisir de savourer le quotidien.

 

( 5 novembre, 2014 )

Écrire une fin

Depuis que j’ai annoncé que je venais de terminer la fin de Bleu, je reçois de nombreuses questions sur la manière de finir un roman. Pour moi, les deux points les plus important d’une histoire sont : le prologue qui doit appâter le lecteur et la chute finale en particulier la fin d’un polar qui se doit d’être l’élément clé du roman. Une mauvaise fin peut détruire plus de trois cents pages d’histoire pourtant bien construite, devant correspondre à tous les critères définis au départ, répondre à toutes les interrogations. Certains lecteurs cherchant la petite bête, m’avaient dit pour Rouge : Tout ne fut pas dit. » Normal, puisque je voulais impérativement faire une trilogie même si Rouge et Blanc pouvaient se lire séparément. Je croise les doigts pour avoir réussi ce challenge,

Aujourd’hui, mon texte est sur le papier tel un brouillon, mis en pause jusqu’aux prochaines vacances. Mes petits élèves passent maintenant en premier ! Normal, ma priorité reste mon travail qui me fait vivre et que j’apprécie même s’il devient années après années de plus en plus difficile.
Pour vous répondre, non, Bleu ne sortira pas bientôt ! La réécriture est une autre paire de manche ! Travail fastidieux, complexe, relecture, réécrire puis correction, et cohérence. Merci à mes trois co-lecteurs, toujours fidèles pour m’aider dans cette tâche : Cecilia, Martine et Jean-Claude. Ce soutien est un véritable cadeau pour moi ! Seule, on ne voit pas tout et on est tellement imprégné de ses personnages que l’on passe à côté de failles possibles.
Et puis, mon bébé chéri n va pas tarder. Dernière ligne droite pour CARLA … L’éditrice prépare le final … J’attends le feu vert pour la quatrième de couverture etc … Le temps passe si vite ! Bientôt le bonheur de voir un livre sortir dans une vraie Edition ! Ne ratez pas ce jour-là … Champagne !
( 3 novembre, 2014 )

Défi BLEU réalisé

Je m’étais donnée comme objectif de terminer mon roman, tout du moins l’intrigue finale avant la reprise. J’ai réalisé mon défi et j’en suis heureuse, rien n’est plus agréable que d’atteindre son but. Il reste le plus gros à faire : la travail de relecture et de réécriture ainsi que l’épilogue mais j’avoue être très contente ! J’espère être restée dans l’attente de mes lecteurs. Une chose est sûre : pour moi, ce fut un réel bonheur d’écrire ce dernier tome fermant la trilogie. En tant qu’écrivain, écrire un roman est difficile mais écrire une trilogie l’est encore plus car la cohérence des divers volumes doit rester intacte. J’espère avoir réussi ce challenge.

Maintenant, retour à la réalité et au vrai travail … Bonne reprise à tous ceux qui doivent, comme moi, laisser leurs rêves en sommeil quelques temps.

( 1 novembre, 2014 )

Le mensonge

Lisant de forts jolis poèmes sur certains groupes reprenant le thème du mensonge, je m’interroge. Suis-je donc si rétro, si baignée dans mes valeurs pour détester l’idée même du mensonge ? J’assiste de plus en plus à des situations où les hommes d’aujourd’hui ne se gênent pas pour mentir avec une aisance dont je ne serai capable.
Je me rends compte que ce défaut, car il semble aux yeux du monde, que c’en est un, me soit préjudiciable avec mes personnages, certains lecteurs ne pouvant faire la distinction entre ce que je suis et ce qu´ils sont.
Je le redis pour la centième fois, j’écris pour le plaisir ! J’aime faire valser des mots, un peu comme une danse qui ne s’arrêterait qu’à la dernière page. Certes, j’ai la chance d’avoir beaucoup d’imagination ce qui m’inspirent des situations musclées voire inédites. Mais par pitié, ne m’écrivez pas pour me demander de me venger contre untel qui a fait souffrir Adelyse dans Rouge ou contre Christine de la Fouragère dans Blanc. Ce ne sont tous que des personnages ! Ce sont mes personnages et j’aime autant le méchant de l’histoire que le gentil inspecteur Bourgnon.
Mes personnages sont fictifs faits à partir des émotions de notre société. Si vous mélangez déjà mes polars avec ma vie, qu’est-ce que ce sera pour CARLA ?
Aimez mes héros autant que je les aime et vous me rendrez très heureuse. Continuez à me suivre, à acheter avec régularité, ce que vous faites, mes romans. Il n’y a rien de plus important pour un auteur.
Quant au thème du mensonge, c’est un sujet magnifique mais je n’arrive pas à en parler. Pour moi, mentir n’est acceptable que si c’est par omission. Le mensonge pour fuir une réalité, pour couvrir son popotin des foudres de bobonne,  c’est lamentable ! Vous savez bien , le  » J’en ai rien à faire de cette pouf » ou  » Chérie, je ne l’ai jamais vu avant, ce n’est pas ma faute ! » Foutaises !
Minables hommes qui n’osent avouer la vérité !
Minables femmes qui l’acceptent pour ne pas perdre leur petit confort.
Minable réalité qui d’un coup de baguette magique, par un seul mensonge, peut détruire ce qu’il y a de plus précieux sur cette terre : la Vérité !
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