Ces distinctions qui nous veulent du bien
Il y a les grands concours, ceux qui inspirent le respect le concours Lépine, le prix Nobel, et puis il y a les autres, ceux comme la Légion d’Honneur qui aujourd’hui me laisse bien perplexe, ces prix témoignant des bouleversements technologiques et des grands noms ayant oeuvré pour la France, sont aujourd’hui, principalement accès sur les mutations sociales, les compétitions économiques et bien entendu les grands sportifs. Quand on voit leur salaire, méritent-ils cet emblème ?
Quant aux distinctions littéraires, mon admiration n’allait qu’au Prix Nobel de Littérature, fondé en 1901. Ce prix prestigieux était destiné aux écrivains ayant rendu de grands services à l’humanité. Sa valeur est-elle toujours identique ?
On ne peut que saluer la remise de ce prix cette année à Dylan qui a vraiment sorti ses mots comme s’il dessinait sa poésie, peignant des paysages, mais c’est certain qu’ils sont si nombreux que l’on peut s’interroger, pourquoi un seul ?
Un jury reste un nombre d’individus choisis, pas toujours au hasard, souvent par pur copinage, pour mettre le poulain sur un piédestal, pour mettre en avant le nom des grandes éditions. Et la qualité du livre dans tout cela ? Et je ne parle même pas des prix distribués depuis Octobre, prix dont le choix laisse souvent perplexe, n’offrant aucune chance à un livre de l’ombre, un indé ou à un roman édité dans une petite maison, en dehors de « bonne relation ». Le pouvoir de l’argent, une fois encore, s’affiche sur le devant de la scène. Cela me rend bien triste. Quand je pense à ces manuscrits qui s’entassent souvent dans des éditions en attente d’être lus, validés ou pire publiés, ces contrats parfois signés qui trainent dans un coin et ne seront réalisés que des mois voire des années, comment une distinction pourra-t-elle être possible ?
Je souris doucement, ayant aussi bien été jury que dans l’ombre de concours scolaires, ayant juste envie d’essuyer d’un doigt une larme, avant de souffler, de dire et redire que croire en soi reste le plus important, et lisez des livres, c’est ce qui compte, et non la banderole sur le bouquin …