Si je te disais
Ah, la politique ! Toi qui me lis, j’ai envie de t’attraper par le bras, aujourd’hui, te dire « prends cinq minutes, pose-toi et écoute. » Si je te disais tout ce que je pense, mes mots s’entrechoqueraient, se mélangeraient. Les gens sont obnubilés par les primaires de la Droite ou les futures élections comme si ce vote, bien illusoire allait tout changer. Je ne fais pas de politique, tu peux me qualifier de stupide, mais franchement entre les candidats dignes de reliques, les autres avec leurs casseroles, tu veux vraiment que j’allume ma télé pour les écouter pavoiser ?
Si je te disais plutôt que les gens ont peur de l’avenir, qu’ils n’ont plus confiance, est-ce que cela te parlerait ? Qu’ils voudraient que cesse la violence et la haine, qu’ils puissent vivre sereinement sans avoir à pleurer chaque fin de mois. Si je te disais que tous ces vieux débris qui veulent le pouvoir aujourd’hui sont quelque part responsables pour avoir désiré le pouvoir à n’importe quel prix, laissant envahir notre agriculture de pesticides, nos laboratoires de génériques parfois dangereux.
Si je te disais que les réformes qui se succèdent, montrent bien l’incompétence. Changer à tout prix pour montrer que l’on est le plus fort. Regarde cette réforme de l’école, ce mercredi matin qui fatigue les enfants les conduisant à un échec de plus en plus évident.
Si je te parlais, j’aurais tant à te dire, tellement de choses à te raconter qu’au final, tu ne pourrais plus dormir tranquille. Alors, ne t’inquiète pas, je vais juste me taire, une fois de plus et seuls ces quelques mots garderont une trace de ce présent où il faudrait une vraie prise de conscience collective pour s’en sortir …