( 3 décembre, 2018 )

Le cancer thyroïdien.

 

Vous avez été très nombreux à lire Maladies thyroïdiennes, dévoreuses de vie, et certains ont pointé un manque «  le cancer de la thyroïde ». Consciente de cette lacune, qui pour des raisons compliquées, du manque de témoignages, n’avait pu être comblée, j’ai décidé de publier cet article afin que cette reconnaissance de la maladie ne laisse personne sur le trottoir.

Vivre avec un problème de thyroïde, une absence de thyroïde, s’avère un parcours du combattant. Même souffrance. Même incompréhension.

Je vous laisse l’histoire d’une femme que l’on va appeler Jennifer,  48 ans, maman d’un garçon de 18 ans et qui souhaite garder l’anonymat.

 

Tout débute en 2017 par une mini grosseur, trouvée par hasard, à la base du cou. Pas d’affolement ! Jennifer ne panique pas. Elle va en parler à son médecin traitant lors de son prochain rendez-vous. Ce dernier, quelque temps plus tard, va confirmer, il y a bien quelque chose, peut-être un nodule, un kyste ou un lipome ? Rien de grave ! Il prescrit à Jennifer une échographie, juste pour voir. Le praticien lors de l’échographie parle de nodule hyper echogene. Jennifer est un peu inquiète ce qui est normal, mais vite rassurée par le médecin qui lui parle de cyto ponction. Rendez-vous pris. Un anesthésique local est prescrit. Le jour J, Jennifer arrive stressée, ce qui est tout à fait logique. Qui ne le serait pas ? Le médecin pratiquant la ponction est hautain, refuse de faire l’anesthésie locale, et frime devant une jeune infirmière qui assiste pour la première fois à cet examen. Il « joue » avec l’aiguille plantée dans le nodule en disant : « Vous voyez sur l’écran ce qui bouge ? Et bien, c’est l’aiguille ! »

Au bout de deux ponctions, c’est fini ! Jennifer paie l’examen, et rentre abasourdie sans en savoir plus. Aucun compte-rendu ne lui fut remis. Le résultat de la cyto ponction fut rapide, beaucoup d’hématies, rien de vraiment défini. L’examen ne montre rien de méchant, seulement la boule continue de grossir. Jennifer demande à son médecin de l’orienter vers un chirurgien afin d’avoir un avis et d’enlever ce nodule. Elle va tomber sur un chirurgien du vasculaire et thoracique qui après deux heures d’attente va enfin l’examiner. Il accepte l’opération non sans rappeler les risques : 97%  de chance que ce soit bénin et 3% de chance que ce soit malin.

Le rendez-vous est pris. L’exérène aura lieu fin mai. Il ne va enlever que l’isthme où se trouve le nodule. À  son réveil, on confirme à Jennifer que seul l’isthme fut enlevé car l’examen ex temporané réalisé pendant l’intervention a montré que le nodule était bénin.

Jennifer rentre chez elle le soir même et a un rendez-vous de contrôle six semaines plus tard pour les résultats définitifs de l’ana path. Le chirurgien rassure sa patiente en lui disant que si il y a un cancer, il la rappellera ! Le lendemain de l’opération, il rappelle Jennifer dont le sang ne fait qu’un tour. Soulagement ! C’est juste pour prendre de ses nouvelles car elle était en ambulatoire ! « Trop sérieux ce chirurgien! » se dit-elle.

Les jours puis les semaines passent, aucune nouvelle des résultats, donc Jennifer se rend sereine à son rendez-vous. Comme toujours à l ‘hôpital, beaucoup d’attente, puis lorsque c’est son tour, le chirurgien lui annonce d’emblée «  Il y a un cancer ! »

Un peu violent ! Jennifer panique, pose pleins de questions. L’homme lui parle d’ Eugene Marquis, de possible cure d iode ,de thyroidectomie de curage. Quand Jennifer pose la question que chacun se serait pisé « Est-ce que le cancer s’est étendu ? » , le chirurgien se moque d’elle ! Jennifer étant venue seule et confiante à ce rendez-vous, en ressort bouleversée et une fois chez elle, pleure.

Jennifer fête son anniversaire sans grande joie. Elle ne sait rien, on ne lui dit rien et elle va passer l’été à surfer sur Internet pour trouver la réponse à ses questions que les médecins auraient dû lui fournir ! Tout ce qu’elle lit ne fait que monter son a,gousse. La seule chose qu’elle sait, elle retourne au bloc en Septembre !

Jennifer travaille en milieu hospitalier et pourtant certains collègues n’hésitent pas à lui dire : « Mieux vaut ça qu’un décès » ou « C’est un petit cancer » , comme si au passage il existait une hiérarchie dans les cancers !

Jennifer n’avait qu’une envie, leur hurler que son cancer était peut-être « petit » mais qu’elle le vivait, et qu’ils n’étaient pas à sa place à elle.

Peut-être ces collègues se rassuraient-ils indirectement ? Peur d’être touchés un jour ?

D’autres lui suggéraient de travailler plutôt que d’être en mise en ALD sans réfléchir que pour aider d’autres malades, il faut être soi-même bien …

Le jour J arrive ! Bloc vers 9h30, retour vers 16h. Le passage en salle de réveil fut long.

Jennifer fut mise le lendemain sous Levothyrox nouvelle formule avec un chirurgien rassurant, argumentant que le médicament ne posera aucun problème, même si les souciés à la NF était déjà d’actualité.

Les mois suivants, l’état de Jennifer ne s’aléliore pas. Le médecin du travail pense au médicament et ce dernier est changé. La TSH, elle, reste problématique. Jennifer est seule, sans soutien, le chirurgien refuse qu’un endocrinologue la suive. On peut se demander pourquoi au passage !

Cette maladie est méconnue voire inconnue pour beaucoup et Jennifer en fait les frais.

Jennifer décide, grâce à la ligue contre le cancer de faire du yoga, change de médicament alternatif, et continue pourtant de faire du yoyo entre 0,2 et 4.

Elle reprend son travail et se heurte à l’incompréhension des autres face à cette maladie invisible qui génère une véritable souffrance mais ne se voit pas. Pour ses collègues, pourtant des soignants, un cancer sans chimio, ce n’est rien ! Et pourtant Jennifer n’est plus la même, son corps est bouleversé, elle oscille entre fatigue, insomnie, tachycardie, sautes d’humeur dont elle se sent coupable tout en tentant de faire bonne figure au travail.

Pour couronner le tout, un an après l’opération, elle fait une allergie au traitement et doit encore changer de médicament, quatrième traitement de substitution !

Aujourd’hui, elle en est au point mort, toujours avec cet effet yoyo, avec même un pic de TSH à 8. Jennifer n’est plus la même, et pourtant cela ne se voit pas. Elle passe par des périodes de grandes fatigues, de crises de tachycardie …

Une fois encore les médecins qu’elle rencontre écoutent, mais n’entendent pas, peut-être simplement parce qu’ils ne savent pas, mais le dire soulagerait certainement plutôt que de laisser penser que tout va bien !

Une fois encore Jennifer, comme pour beaucoup d’entre nous, se retrouve avec des collègues qui assimilent les maladies thyroïdiennes à maladies psys comme bi polaires.

 

Alors non ! Un malade ayant subi l’ablation de la thyroïde se retrouve avec un terrible déséquilibre et si son caractère change, s’il est soudain fatigué, s’il va bien un jour et le lendemain ne peut plus, ce n’est pas qu’il le fait exprès, ce n’est pas qu’il est psychotique, c’est juste que cette fichue glande, indispensable à l’organisme, ne peut plus faire son travail ! Vous qui n’avez pas eu ce type de cancer, comment osez-vous ainsi juger, trancher ? Comment pouvez-vous savoir ce qui se passe dans son corps ?

Certaines personnes auront la chance de pouvoir trouver un rééquilibrage rapide, d’autres vont mettre des mois voire des années. C’est cette différence qui impose une véritable reconnaissance ! Respect, tolérance et compréhension, il serait temps que les mentalités changent enfin !

 

 

 

 

 

( 1 décembre, 2018 )

Les gens peuvent-ils changer ?

La grande question que chacun se pose, les gens peuvent-ils changer ? On s’imagine souvent qu’à force de les aider, de les soutenir, de leur donner de l’amour, les gens peuvent changer, seulement ce n’est pas si simple. Trop souvent, on pense connaître les autres simplement parce qu’à un moment précis, nous avons été en phase d’amitié, de tendresse, d’amour ou simplement d’idées. Nous avons voulu ne voir que le bon côté de celui qui nous a fascinés. Alors, lorsque la réalité s’invite, lorsque l’on ouvre les yeux, on souffre de ce que l’on avait refusé de voir. L’autre n’est pas ce que nous pensions. Là, tel un chevalier, nous voudrions tout changer ou plutôt le changer, effacer ce défaut qui nous horripile, cette mauvaise humeur au matin, cette addiction pour d’autres ou ces tendances à l’infidélité, nous voudrions ne plus voir ces personnes que nous avons croisées un jour dans un miroir.

Seulement rien n’est aussi simple.

Les gens peuvent-ils changer ? Éternelle utopiste, j’aimerais vraiment croire que oui, seulement beaucoup de personnes ne changeront jamais, peut-être parce que trop nombreuses sont celles qui ne font que porter un masque et l’enlever serait trop douloureux. J’en ai croisées beaucoup dans le miroir, douces, adorables, se révélant des despotes agressifs dans l’intimité ou des monstres prêts à détruire dans leur vie sociale.

Pourtant, moi qui n’ai jamais voulu porter de masque, j’imagine toujours  parce que je suis sincère que  l’autre l’est. Beaucoup de désillusions dans ma vie par cette erreur de jugement ! Malgré tout, non , je continuerais de penser que certaines personnes, celles qui sont encore capables d’avoir un coeur, celles qui ne sont pas centrées sur leur « moi » profond, peuvent encore changer. Peut-être parce qu’inconsciemment aussi je veux continuer à croire qu’il y a du « bon » en chacun de nous, peut-être aussi parce que penser l’inverse me rend bien triste. Peut-être parce que sinon quel triste avenir pour cette société !

 

CD4960B6-6FB7-4970-B283-5423B1CFE78F

( 30 novembre, 2018 )

Écrire un blog, tout un art …

Écrire un blog, tout le monde peut-il le faire ? En tant que littéraire et enseignante, j’ai envie de dire non. Ouvrir un blog, oui, c’est facile, tout le monde peut le faire, mais écrire un blog qui sera lu, commenté, c’est bien plus difficile. Trop de blogs bourrés  de fautes, de coquilles, de plagiats.

Dernièrement, je regardais un blog sur OVH, un hébergeur, et je suis restée stupéfaite de voir que la moitié des blogueurs refusaient les commentaires. Quel intérêt ? N’est-ce pas un peu « se regarder le nombril » que d’écrire sans accepter les retours ! Personnellement en cinq ans, j’ai eu plus de deux mille cinq cents commentaires validés, et c’est cette interaction qui me réjouit. J’ai pu ainsi m’améliorer, progresser et même créer des liens sincères avec certains abonnés. Refuser les commentaires, c’est se placer au-dessus des autres ! Quelle horreur ! Alors qu’un blog, c’est juste poser des mots sur un écran un peu comme un rayon de lumière, ouvrir une main pour en recevoir une autre.

Écrire un blog, c’est donner à l’autre qui lit la possibilité de s’exprimer bien au-delà du like artificiel des réseaux sociaux.

Bientôt cinq ans que nous avons rendez-vous quotidiennement, vous et moi. C’est un peu une histoire d’amour,  une histoire qui ne s’arrête pas, pas encore … tout un art, celui de la communication !

 

AA4F677E-F979-43E2-A834-49F4FF6FD5F7

( 30 novembre, 2018 )

Ces souvenirs qui restent …

Le temps fige les souvenirs, les enferme, parfois même les transforme, déposant une touche de couleur ou un nuage d’ombre selon l’humeur. Pourtant, nos souvenirs d’enfance, eux, semblent, avoir totalement disparus, ceux où nous n »étions que rires et pleurs. Parfois nous avons, au hasard d’un chemin un chemin, un flash, une image qui se dessine, une odeur reconnue qui ne nous est pas totalement inconnue.

Les souvenirs sont ce qui nous maintiennent en équilibre sur le fil de la vie, nous rendant heureux, simplement parce qu’ils nous emportent vers de doux moments, malheureux parce qu’ils nous plongent dans les regrets. Ils sont ce que nous en faisons, ce que nous voulons, ces merveilleux souvenirs qui nous nourrissent en s’imprimant comme s’ils effleuraient le parchemin de notre mémoire.

Pourtant il existe des souvenirs auxquels nous ne pouvons pas échapper, ces souvenirs qui pèsent, qui font mal, liés à des douleurs, des traumatismes.

Il est important d’apprendre à vivre avec plutôt que de lutter contre et de les refuser. Ils nous appartiennent, font partie de nous, et il nous faut les accepter avec philosophie, simplement, comme s’ils étaient des invités toquant à notre porte.

Prenons ces souvenirs qui restent comme des cadeaux parce qu’au final on se souvient souvent beaucoup plus des moments où nous avons eu de la peine plutôt que ceux où nous avons pleuré de joie, simplement parce que l’homme est ainsi fait. Seulement, il importe que c’est à nous, et à nous seuls, de tout faire pour que tous nos souvenirs, bons ou mauvais, se transforment en des jours de joie.

 

B450B46D-84ED-4DC3-8B09-835E3EE5ED41

( 29 novembre, 2018 )

Je souhaite à chacun de réussir.

 

Réussir, c’est un état d’esprit. Seuls ceux qui le veulent vraiment pourront réussir.

C’est également se dire que les obstacles ne sont pas des handicaps, les erreurs ne sont que des passages obligés, alors au bout du chemin, il y a la réalisation de nos rêves.  Rêver, c’est  sortir de son quotidien, se fixer un but, et surtout se donner les moyens pour le réaliser.

Je souhaite à chacun d’entre vous de réaliser ses rêves, même à mes ennemis. Réaliser ses rêves, c’est réussir, et c’est se bouger pour réussir. Il faut prendre conscience que rien n’est pire que de rester avec un sentiment de regrets, que de se dire que l’on aurait dû essayer, qu’il aurait fallu tenter.

C’est vrai que parfois, en voyant sur Google les nouvelles perspectives de vie de personnes que nous avons croisées « dans une autre vie », leurs nouveaux rêves, nous sourions bien malgré nous. Même si souvent ces publicités faites de superlatifs usant de mots doux nous font rire, on doit se réjouir de cette réussite, simplement parce que, peut-être que ce nouveau départ enlèvera un peu de la souffrance à ceux que la vie a rendu si méchants à un moment.

Réussir, c’est sauter à pieds joints dans les flaques d’eau sans craindre de se mouiller.

Parfois, on traverse simplement la vie, bien naïvement, doucement, sans se poser de questions et puis un jour, on va se heurter à un mur si haut qu’il va nous falloir faire de sérieux détours pour l’enjamber. Ce jour-là, on comprend que seul, on n’aurait pas réussi, que ce sont certainement ces rencontres, bonnes ou mauvaises, qui nous ont menés à nos rêves. Amusant aussi de se dire que pour certaines de ces rencontres qui nous ont bien pourri la vie, si elles n’étaient pas passées, elles-aussi, par nous, elles seraient restées dans leur petite vie insignifiante.

Alors souhaitons aux autres de réussir ! Et à nous de réaliser nos rêves !

 

639AFF03-9AFA-4A71-A333-39B4735301F2

( 29 novembre, 2018 )

La créativité

 

Dernièrement, une connaissance me disait qu’il me faudrait un peu que je m’arrête de créer, car j’allais épuiser mon quota de créativité. Est-ce possible ? L’imagination a-t-elle une limite ? En tous les cas, en ce qui me concerne, ce moment n’est pas encore arrivé.

J’ai eu un mal fou à lui expliquer qu’un artiste n’est jamais en mal d’idées, sauf s’il se heurte à l’obligation.

Écrire, dessiner, peindre, réaliser, tout prend sa source à l’intérieur de soi, et rien ne peut l’arrêter, hormis peut-être les grands chocs de la vie, les blessures de l’âme, et encore … Créer, c’est oser aller toujours plus loin, prendre son envol tel un aigle et tenter de franchir les limites de l’impossible. Bien sûr, au début, rien n’est gagné, on tente des approches qui existent, on prend des modèles de peinture ou des genres littéraires, puis on va soudainement trouver son style et se dépasser, pire se surpasser, oser l’impensable, faire de ce monde qui existe, un monde imaginaire plein de couleurs, un monde à sa propre image avec ses propres émotions.

Une fois encore, il faut juste être suffisamment solide pour accepter la critique, les conseils, et pour ne pas se faire couper les ailes, car on se heurtera toujours à ces autres qui ne sont là que pour détruire ce qui est beau, que pour casser ce qui est vrai.

Nous sommes tous des créateurs, ne l’oublions jamais !

La créativité est un pouvoir que chacun a en soi illimité, il suffit juste parfois d’un regard bienveillant pour que l’artiste lance bien haut son chapeau !

 

F7B74EA6-1136-4C2C-89ED-51C5ACF15516

( 28 novembre, 2018 )

La série HIPPOCRATE et la réalité médicale

Le slogan de cette série est « On ne naît pas médecin, on le devient. »

Cette nouvelle série française fait couler de l’encre car elle dénonce les lacunes de nos hôpitaux parisiens et certainement français dans leur ensemble. Je ne parlerai du côté cinématographique de la série, je laisse cela à d’autres. J’ai plutôt envie de pointer du doigt le milieu hospitalier. Ce qui en ressort, c’est le manque de moyens, les gardes trop longues, l’absence de personnels. Fiction ? Absolument pas ! Je me souviens d’une époque lorsque j’étais stagiaire puéricultrice dans un hôpital parisien, où je me suis retrouvée durant quarante-huit heures, seule avec une infirmière, pour gérer un service néo-natal de plus de quarante prématurés. Je n’avais aucune expérience et j’ai dû sur le tas gaver des nourrissons, perfuser sans trembler, et surtout tenir debout du haut de mes vingts ans, la peur au ventre. Heureusement l’infirmière était une « vieille de la vieille » qui a merveilleusement assurée ! Moi aussi au passage même si je n’en menais pas large !

 

Manque de soignants, souffrance des malades, erreurs de diagnostics et également détresse du corps médical.

À voir le peu d’empathie des chefs de service, contrairement aux internes qui eux se plient en quatre pour leurs patients, l’arrogance voire agressivité avec le petit personnel comme s’ils étaient Dieu le père, l’avenir de notre système de santé fait frémir ! J’ai toujours détesté le mépris de certains toubibs envers les autres, simplement parce qu’ils ont fait de longues études. Beaucoup y ont perdu un coeur voire leurs âmes.

Un ancien souvenir également d’un stage de deux mois en maternité où un grand professeur se contentait de passer, ses lunettes sur le bout du nez, sans un regard pour le personnel qui s’était démené pour mettre le bébé au monde. Lui était juste arrivé pour sortir l’enfant au dernier moment et pour recevoir les remerciements des parents, heureux d’avoir vu le grand professeur saluer le nouveau-né ! Rares sont les médecins sachant restés humbles. N’avez-vous pas constaté que la plupart d’entre eux, dans la sphère professionnelle, présentent leur profession bien avant leur nom !

Heureusement il existe quelques exceptions ! J’en connais des médecins en or que j’ai la chance de côtoyer, humains, serviables.

 

À l’inverse, la réalité hospitalière, c’est cette indifférence de la personne pour ne considérer que « la maladie » sans écouter les souffrances, sans entendre les symptômes, et parfois faute de temps, passer ainsi à côté d’un diagnostic vital.

À force de bonder les urgences pour des petits cas qui ne sont pas des urgences, la faute peut-être à la baisse des médecins traitants, aux pouvoirs publics qui surtaxent les professions libérales, les médecins se retrouvent dans l’obligation de ne plus traiter les malades comme des humains, mais de miser sur la rentabilité !

Rendons à la médecine ce qu’elle fut, et faisons de nos futurs médecins des personnes croyant vraiment dans leur serment d’Hippocrate et non des prescripteurs de médicaments !

 

649BD797-A9D2-4009-A002-7BE2ACB69714

( 28 novembre, 2018 )

Le regard

 

Le regard, quoi de plus important, de plus fort, de plus vrai qu’un regard. Qui a dit que toute relation commence par un regard, en amour, en amitié, ces yeux qui se touchent, qui s’effleurent, qui se parlent, qui se lient. Le regard est le lien qui soude les hommes, et pourtant nous vivons en fonction de ce regard, celui de cet autre, de ces autres, de celui de l’inconnu qui passe. Nous nous trouvons inconsciemment face à ces regards comme si une ombre nous suivait.

Le regard est le langage du silence, bien plus puissant que les mots. J’ aime à penser que le regard est une ouverte sur un monde qui n’est pas le nôtre, un paysage qui n’existe pas pour nous mais que nous pénétrons sur la pointe des pieds, c’est la possibilité de toucher ce qui est le plus profond dans chaque personne, son âme.

Le regard est en fait simplement l’expression non verbale de nos sentiments. Quelqu’un que « l’on ne sent pas » n’accrochera pas notre regard, nous passerons simplement à travers comme s’il n’existe pas, tandis qu’un regard dans lequel nous voudrions nous noyer va nous accrocher. Donc ne négligeons pas le pouvoir de notre regard, et faisons de celui-ci une caresse et non une arme.

A80D647F-DA2B-41DB-8502-BB38C7496C95

( 27 novembre, 2018 )

Le besoin d’aimer …

 

Qu’il est grand en chacun de nous ce besoin d’aimer et d’être aimé. On a beau nous dire que le plus important est de s’aimer soi-même, d’aimer cet enfant qui est en chacun de nous, le besoin d’aimer reste une priorité. Peut-être qu’il faudrait tourner la question à l’envers, ce besoin d’être aimé n’est-ce pas simplement parce que chaque personne n’arrive pas vraiment à s’aimer de manière inconditionnelle. Alors, on préfère la vision de ces autres qui nous aiment, eux, qui donnent à notre existence une réalité.

Ce n’est pas inné de s’aimer. C’est même extrêmement compliqué, c’est pour cette raison que nous préférons que cette valorisation vienne des autres, cela nous évite de nous poser des questions sur ce que nous sommes.

J’ose alors l’ultime question, doit-on être aimé pour être heureux, doit-on aimer pour être heureux ou bien simplement doit-on s’aimer pour être heureux ?

 

619D7618-4067-477F-BEA7-09E0F10E53F7

( 27 novembre, 2018 )

L’herbe n’est pas plus verte ailleurs

Le français est un râleur, jamais content et qui plus est, convaincu que l’herbe est plus verte ailleurs ! Le fonctionnaire se plaint en reluquant les jobs du privé qui eux fustigent ces feignants dont le gouvernement ne cesse de parler ! Le gentil petit mari lorgne sur le décolleté plongeant de la sulfureuse voisine, ignorant le caractère de cochon qu’elle cache, l’auteur frustré rêve de l’édition de ses comparses sans voir que les failles sont partout, l’ami recherche en vain ces liens perdus sans savourer ceux qu’il possède et la liste est longue.

Et bien non, l’herbe est rarement plus verte ailleurs, simplement parce que l’humain, par définition, chaque personne est différente, porteuse de qualités mais aussi de défauts, arborant parfois une apparence qui n’est pas ce qu’elle est vraiment, portant des jugements erronés sur sa propre vie comme sur celle des autres. S’imaginer que l’autre a une vie idéale, une femme idéale, permet de mieux supporter sa propre vie, seulement vouloir tout envoyer balader, claquer la porte, pour une illusion est bien triste. Rien n’est facile. Construire sa vie est un chemin peuplé d’embuches, mais grignoter à tous les râteliers, surfer sur l’instabilité ne peur apporter le bonheur. Alors plutôt que de reluquer cette herbe si verte chez le voisin, arrosez quotidiennement le vôtre, et vous verrez que votre vision changera.

EDB8D3E7-E93F-4405-B101-59B8D649F9F8

12345...7
Page Suivante »
|