Nombreux ceux qui ont perdu un proche qui éprouvent le besoin de parler à leurs disparus. Un type dénué d’empathie a pointé du doigt « ma folie », parce qu’il m’arrive d’écrire des textes pour mon fils, mon petit ange, décédé à 3 ans, ou de lui parler. Seuls les parents qui ont perdu un enfant peuvent comprendre. La mort d’un enfant est une douleur qui va s’estomper au fil des ans, mais qui ne va jamais disparaître. Alors, certains jours où la mélancolie s’invite, on va éprouver le besoin de dire à nos disparus qu’on les aime, qu’on pense à eux, que l’on voudrait qu’ils soient là. Ce qui est rassurant, c’est que « cette folie » n’en est pas une, c’est simplement une nécessité de ne pas mettre le mot fin sur une vie.
Comme le chante si bien Louane :
« Parfois je pense à toi dans les voitures
Le pire, c’est les voyages, c’est d’aventure
Une chanson fait revivre un souvenir
Les questions sans réponse ça c’est le pire
Est-ce que tu m’entends? Est-ce que tu me vois?
Qu’est-ce que tu dirais, toi, si t’étais là ?
Est-ce que ce sont des signes que tu m’envoies ?
Qu’est-ce que tu ferais, toi, si t’étais là ?
Je me raconte des histoires pour m’endormir
Pour endormir ma peine et pour sourire
J’ai des conversations imaginaires
Avec des gens qui ne sont pas sur la Terre
Est-ce que tu m’entends? Est-ce que tu me vois ? »
Enfant, conjoint, parent, qui n’espère pas que cette personne que nous avons tellement aimée nous voit ? Et si on pousse plus loin, les croyants ne parlent-ils pas à Jésus, ou un autre prophète, un mort ? Alors n’est pas fou qui on croit !
