( 18 octobre, 2016 )

La publication d’un manuscrit

Que de mots, que de larmes, je lis chaque jour sur les réseaux sociaux à m’en briser le coeur. Pathétiques ces auteurs en recherche d’éditeurs, prêts à tout pour un contrat signé, rêvant déjà d’une communication médiatique, pourquoi pas du prix Goncourt pour un premier ou second roman ?
Lamentables ceux qui entretiennent ces faux espoirs. Je lisais dernièrement un article dans un grand canard, et la réalité est tout autre. Autant on peut se dire auteur, c’est à dire une personne qui s’adonne à l’écriture, autant ce n’est pas parce que l’on est auteur que l’on est écrivain. Il existe même un fossé immense, et d’un côté, d’un seul, se trouve tout simplement le talent.
Il faut rendre à César ce qui lui appartient. Dans les éditions connues, un seul manuscrit sur 6000 est accepté et dans 50% des cas, ce dernier connait un ami d’un ami d’une personne liée à l’édition en question. En clair, un sur 12 000 !
Et sur ces grandes éditions comme Gallimard, Lattès ou Actes Sud, plus de 250 manuscrits sont « ceux d’amis, d’amis en haut de la pile pour au final moins de dix publications par an.
Tout de suite, ces chiffres remettent les pendules à l’heure. Vous y croyez toujours au possible ?
Injustice disent certains. Je dirais plutôt coup de poker. Comment peut-on décider quel livre sera le bouquin favori des français pour le prochain été ? Actuellement, jusqu’en Mars, et je ne pense pas me tromper, seuls les ouvrages politiques feront la « une » à cause des présidentielles. Et on se moque si le livre est mal écrit, si son contenu est diffamatoire, pire s’il l’est cela n’en sera que plus juteux. On se retrouve bien éloigné des auteurs comme Yourcenar, Zola, Hugo et tant d’autres.
Aujourd’hui, les gens n’écrivent plus vraiment de la littérature, et je fais certainement partie de cette masse pensante à la différence que je refuse de me revendiquer écrivain. J’ai un métier que j’aime et jouer de la plume est juste un plaisir comme beaucoup d’autres.
Mais trop de jeunes auteurs sont convaincus d’avoir fait le manuscrit hors norme alors que leurs mots sonnent creux, sans force, sans exception.
Pour être ciblés par une grosse édition si on n’a pas de relations dans ce milieu, il faut vraiment sortir du lot.
Au final, gardez, chers auteurs en quête d’éditeur, une certitude. Avant d’être un écrivain, un vrai, qui pourra écrire ses manuscrits sur sa chaise longue au bord de la mer, il se passera des années, voire peut-être jamais. Il vous en faudra écrire des romans différents, inédits, sans faute de style ni d’orthographe. Il vous en faudra du temps pour vous faire connaître en amont, car il ne faut pas se leurrer, l’époque où Pivot faisait ses émissions de télé est révolue. Ce n’est pas un petit article dans le journal local qui va vous faire être le futur Rowling.
Extrait d’un article  » Chez Grasset, Martine Boutang, directrice littéraire chargée des premiers romans, reçoit entre dix et quinze manuscrits par jour ; seulement cinq paraîtront dans l’année. »
Tout est dit !
Faut-il désespérer pour autant ? Je pense que l’on peut toujours tenter, mais ne pas se faire trop d’illusions sinon on se sentira très vite, nul, sans intérêt. Gardez les pieds sur terre, et quand vous commencerez à avoir un petit lectorat comme moi, vous serez surpris de recevoir des propositions de contrat de petites et moyennes éditions. Mais quitte à signer pour des chaines, autant qu’elles soient en or massif et sur le devant de la scène, parfois, les petites n’ont pas une com d’enfer ni le premier prix du Goncourt, mais elles ont un petit plus que n’ont pas les autres, une âme.

( 18 octobre, 2016 )

L’opinion des autres

Dès notre plus tendre enfance, nous nous heurtons à l’opinion des autres, à leurs regards souvent désapprobateurs. Nous grandissons en n’étant au final que le produit de ces remarques, de ces signes. Ce n’est qu’en prenant de l’âge ou des coups diraient certains que nous prenons pleinement conscience du vrai pouvoir des mots.
Un enfant que l’on traite de « nul » ou de « paresseux » n’aura que deux options, se battre contre cette idée et devenir le meilleur (mais cela va nécessité une sacré volonté), soit se conforter dans cette vérité et devenir un looser.

Nous ne choisissons pas notre physique, sauf si nous utilisons le bistouri, nous ne choisissons ni de tomber malade ni qui fera battre notre coeur. Ce manque de contrôle nous incite à croire les autres plutôt que nous, et là est le véritable drame.
Je pense à un cas bien particulier dessinant encore comme sont difficiles ces maladies auto-immunes. Une enfant de treize ans, traitée de « grosse vache » par ses amis, par ses parents aussi. Par un concours de circonstance, je rencontre cette famille. La gamine est effectivement obèse, ses cheveux sont ternes, les cernes sous ses yeux gonflées, elle s’endort en classe. Je sais que je suis obnubilée par les maladies de la thyroïde, mais je ne peux m’empêcher de leur suggérer de faire un examen sanguin. La père me répond : »N’importe quoi ! Si elle ne s’empiffrait pas de bonbons et de gâteaux en tous genres, et puis c’est la puberté. C’est une paresseuse. » Je suggère à la maman n-:on recueil, juste pour l’informer.
Que répondre ? La jeune fille semblait en souffrance. Six mois après, je croise la maman, souriante qui m’embrasse pour me remercier. La petite était bien en hypothyroïdie et non des moindres avec plus de 15 de TSH, et les anticorps Hashimoto. « Elle ne le faisait pas exprès » fut sa remarque. L’histoire ne dit pas si cette enfant vivra sans séquelle psychologique, si les années à avoir subi les moqueries de ses proches ne l’ont pas réduit à néant.
L’opinion des autres est pire qu’un sabre aiguisé. Taper où cela fait mal est si facile. Untel avec des lunettes myopes sera ridiculisé et traité de binoclard , celle avec des kilos sera rejetée, comment ne pas être touché par ce venin ?
L’image du poids est un fléau de notre société montrant la femme idéale anorexique, sans forme. Comment une jeune fille peut-elle aujourd’hui se construire ainsi ? Hormis une poignée d’hommes aimant les sacs d’os, la plupart reluquent les femmes épanouies, même s’ils n’oseront jamais l’avouer publiquement. Mais en tant que femme dodue ( terme employé par ma gynéco avec beaucoup de doigtés), je revendique le droit d’avoir des formes. Nous avons un vrai devoir envers la nouvelle génération, qui, elle, sera vite en surpoids à cause des cochonneries que l’on nous met dans les aliments ( trop de sucre, trop de graisse, trop d’engrais déréglant la thyroïde …). Nous avons le devoir d’apprendre à ces jeunes à s’accepter, parce que l’amitié ou l’amour ne se mesure pas à une affaire de kilos, parce que le monde tournerait bien mieux si l’empathie était la véritable valeur qui émergeait. L’opinion des autres est leur seule vérité, à eux, elle n’est pas celle de tout le monde. Faisons en sorte de façonner un monde où chacun s’acceptera tel qu’il est. Pas facile, mais pas impossible.

( 17 octobre, 2016 )

Éducation nationale, mon amour, que deviens-tu ?

C’est rare que je sorte mon stylo pour parler de l’éducation nationale, mais ces jours-ci, je ne cesse de lire des inepties dans les récentes déclarations de politiques de tous bords. Arrivera-t-il un jour où on demandera l’avis des enseignants de terrain et non des syndicats planqués ? Je suis fatiguée de constater le nombre de fausses rumeurs propagées sur les réseaux sociaux concernant cette profession qui reste pour moi, une des plus belles. Les enseignants quittent le navire. C’est une réalité et on se demande pourquoi ? On nous parle d’embauche de centaines d’enseignants pour combler les arrêts, mais c’est un leurre. Plus personne ne veut faire ce métier, Enfin j’exagère, certains en rêvent, sans savoir mais au final, et on va jusqu’à lancer des demandes d’emplois à l’ANPE dans certains départements. Cela ne vous choque pas ? Confier à une personne dotée d’un diplôme de commerce une classe ? Sans formation ? Résultat, les « volontaires » ne restent pas, et je ne leur jette pas la pierre. Trop dur dans les banlieues chaudes !
Quant aux jeunes générations, la majorité pensent déjà au bout de cinq ans à une reconversion. C’est qu’il y a un gros malaise, non ?
Avec un Bac plus 5, un professeur des écoles est sous-payé, mal vu, maltraité. Certes, il a 24 heures devant les élèves, mais personne ne compte le nombre d’heures qu’il passe à préparer les cours ( et qu’on ne me dise pas que l’on reprend les anciens, les programmes ont changé cette année), à mettre en place des projets, à corriger des copies ( plus de deux heures de correction tous les soirs en CM2). Trop d’arrêts de maladie ? Je ne sais quelle école est choisie, car chez nous, c’est le minimum. Pour ma part, atteinte d’une maladie auto-immune, victime d’une bronchite carabinée, j’ai refusé un arrêt de plus de deux jours ne voulant pénaliser les enfants, justement car non remplacée. Alors, une loi visant à être reçue par le médecin conseil ? Je ne rêve que de cela ! Pouvoir être entendue, pouvoir expliquer pourquoi j’aurais besoin d’un temps aménagé car les classes difficiles nous bousillent de plus en plus, et je vois déjà de jeunes enseignants s’effondrer en larmes certains soirs. Seulement, voilà, la pénurie d’enseignants nous oblige à rester, et les aménagements de pré-retraite n’existent plus. Allons-nous tous finir notre carrière en déambulateur ? Vous voyez un peu le tableau ? Pourquoi ne pas laisser la place aux jeunes ? Et avec de vraies formations ?

Quant aux nouveaux rythmes scolaires, n’en parlons pas. On a voulu faire plaisir aux parents, cela a permis de gagner des voix électorales, mais sur le terrain, c’est une catastrophe ! Si depuis Jules Ferry, le mercredi (plutôt le jeudi à l’époque) a été instauré, c’est qu’il y avait une raison. Aujourd’hui, les élèves sont sous pression tous les jours, résultat les résultats sont dramatiques, l’énervement est à son maximum le vendredi, tout se détériore. Et je ne parlerai même pas de la fatigue, ni des onze semaines à partir d’Avril … où est le bien-être de l’enfant dans tout cela ? Car on semble oublier que ce ne sont QUE des enfants ! Ils ont le droit de ne plus pouvoir rester concentrer, de ne plus savoir où donner de la tête avec ces NAP qui leur font terminer un jour sur deux à une heure différente. Où est le rythme de l’enfant dans tout cela ?
Ah, il y a de merveilleuses écoles pilotes où tout marche à merveille. Tout est dit dans « pilote », des moyens, des enseignants et des élèves souvent triés sur le volet, mais les autres ?
Je suis triste de voir cet univers que je respecte, que j’aime beaucoup, partir en vrille. Les classes surchargées, les fossés se creusant entre certains élèves, sur quels critères se base-t-on au ministère ? Que veut-on vraiment ? La réussite de toute une génération ou faire plaisir à des parents prêts à tout pour se débarrasser de leurs enfants, pour que l’école les éduque ?
Idiotie de penser que la France peut être comparée à la Suède ou la Norvège. On est tellement différents, tentons des réformes à portée et surtout soyons capables de reconnaître que cette réforme est un échec avant d’avant bousiller une génération complète.

( 16 octobre, 2016 )

Un peu d’humour dans ce monde de brutes

Parce qu’il existe dans la vraie vie des situations cocasses dignes de mon héroïne Carla, je ne peux empêcher ma plume de vous narrer cette anecdote. Un jour comme tant d’autres, en traversant ma ville, je vois un type, plutôt bien de sa personne, au volant d’une superbe décapotable grise reluisante, virage serré, il se gare. Nul ne pouvait échapper à son petit manège. Il sort de sa voiture, tout de blanc habillé, fort classe, il est vrai, se met en pause selfie et prend une dizaine de clichés avec sa caisse rutilante. Les passants, dont je faisais partie, s’échangent un sourire amusé. L’histoire s’arrêterait là, mais soudain, un homme arrive, s’avance, serre la main au conducteur, empochant au passage une enveloppe (serait-ce des billets ?) et part avec le cabriolet. Voilà notre playboy, le nez plongé dans son portable, alpagué par un petit vieux qui lui demande où est passée sa sublime voiture. Là éclat de rire !  » Je l’ai louée pour une demie-heure pour appâter les meufs, et regardez cela marche, j’ai trois rendez-vous pour ce soir ! »
Comment dire ? Un selfie de nos jours serait donc acte de vérité ? Quel homme est-il si peu sûr de lui pour ainsi exhiber sa voiture plutôt que ses qualités ? Ou bien, quel drame se cache derrière ce costume si bien coupé ? Une virilité défaillante ou une certaine perversité ? En tous les cas, pour quelques billets qu’il a perdus, nous, les anonymes, on s’est vraiment bien amusés :)

( 15 octobre, 2016 )

Hashimoto

Notre société ne jure que par ces mots « norme », « normalité » revendiquée par une certitude ne pouvant induire d’erreurs, et pourtant. Qui peut vraiment affirmer avec certitude ce qu’est « une norme ». Je me suis amusée à passer dans huit labos des villes avoisinantes, aucune n’a la même norme pour le dosage TSH. En clair, si un médecin peu intéressé par cette maladie invisible se fie  » à la norme », un malade se retrouvera vite catalogué de dépressif, de douillet alors que sa souffrance sera bien réelle.
Hashimoto n’est pas juste une maladie de la thyroïde, c’est une maladie auto-immune qui bousille notre système humanitaire. Nos petits guerriers, au lieu d’aller affronter une bactérie, partiront à l’attaque de notre papillon au moindre stress, à la moindre fatigue. Résultat, on va se retrouver avec une facilité à choper le moindre microbe, une fatigue régulière et mille troubles.
Bien sûr, la norme de confort des uns ne sera pas nécessairement celle des autres, c’est une réalité que l’on ne devrait jamais ignorer. Pour les uns, cette maladie va apparaitre dans la PDS un jour avec rien d’alarmant. Des chanceux dirais-je, pour d’autres, et ce fut mon cas, suite à la violence d’un choc, le corps dit stop et enclenche son pouvoir destructeur. Des symptômes dingues apparaissent, tout se déglingue. C’est le « pas de bol ». Quoique l’on fasse, il faut se tenir au gouvernail pour rester debout. Allez dire à une mère de famille exténuée que sa maladie imaginaire ? à cette femme qui a fait quatre fausses couches à cause de cette cochonnerie, à cette autre vivant depuis des années dans un état dépressif. Osez leur dire en face u’elles sont juste dans le norme labo et n’ont pas à se plaindre.
Il faut que ce genre de considération stupide cesse. Nous sommes différents et chacun, surtout ceux qui s’en sortent, doivent accepter cette différence. J’ai été outrée de lire sur certains groupes lors du passage de la pétition demandant la reconnaissance de cette maladie, des malades répondre qu’elles ne signeraient pas, car elles s’en sortent, elles. Quel monde égocentrique ! Doit-on se battre pour une cause que si on va mal ? Ne peut-on le faire simplement parce que nous appartenons à un tout que l’on nomme l’humanité ?
Depuis la parution d’Hashimoto, mon amour, j’ai rencontré des médecins fabuleux, j’au aussi rencontré des cons, comme partout. J’ai surtout ressenti une vague de solidarité qui commençait à pointer, un peu un espoir pour le monde de demain.
Alors oui, battons-nous, ensemble, même si ce n’est pas pour nous, faisons vivre ensemble l’association Hashimoto, et aidez-nous à faire vivre le blog. Parce que quelque part, chacune d’entre nous, le vaut bien.

 

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( 15 octobre, 2016 )

Les petits bonheurs

Notre société négative semble vouloir nous interdire le bonheur, comme si rien n’était plus important que la crise. Pourtant des petits bonheurs, il y en a partout, à tous les coins de rue, il suffit juste de regarder autour de soi. Ces petits bonheurs sont à portée de main, il suffit juste de les attraper et de cesser de penser que le bonheur est permanent. Il ne l’est pas et c’est ce qui en fait son concept. La vie nous offre des instants merveilleux, des moments moins bons, c’est ce qui fait la vraie valeur du bonheur. Goûter l’instant présent, c’est vivre vraiment.

Il y a des petits bonheurs qui nous font rire, pleurer même, sourire.

Le cadeau que l’on trouve le matin à notre réveil, le rire d’un enfant qui résonne dans nos oreilles, l’annonce d’une bonne nouvelle, la satisfaction d’un travail réussi.Notre vie est jonchée de ces petits riens qui font des « tout », malheureusement notre tendance à voir tout en noir, nous pousse inéluctablement à remarquer ce qui ne va pas. Nous nous disons insatisfaits, voire malheureux, nous basant sur des critères fondés sur ceux de notre société. Notre travail est pénible, nous n’avons pas assez d’argent, nous ne sommes plus autant amoureux qu’avant, la frustration nous empêche de nous réaliser. Il est temps de sortir de ce schéma type. Nous en avons tous le pouvoir, le devoir. Notre bonheur est uniquement lié à notre propre choix de vie. Nous voulons un travail moins pénible, il suffit d’en changer ou de regarder autour de nous, et nous verrons des personnes bien moins loties. Nous voulons vivre nos rêves, fonçons ! Osons ! Seul l’amour ne se dessinera pas selon notre désir, alors contentons-nous d’aimer ce qui est autour de nous, d’apprécier la nature, le soleil sur notre peau. Cessons surtout de toujours nous plaindre. Le bonheur est comme un sourire, plus on y fait attention et plus on en reçoit. Il suffit juste d’offrir sans rien attendre ainsi nous serons réceptifs à des milliers de petits bonheurs prêts à inonder nos vies.

( 14 octobre, 2016 )

Les embrouilles

Ah, que de personnes aiment se délecter dans les embrouilles, versant souvent de l’eau sur un feu en tentant de l’éteindre. Longtemps je pensais que ces personnes agissaient ainsi par pur plaisir de délation ou d’intérêt, et au fil du temps je constate que ce sont des actes complètement inconscients, certainement pathologiques, mais pas des actes purement méchants. Un exemple ? Ces personnes nocives nous ramènent sans cesse un nouveau problème dont ils sont toujours le centre, bien sûr, une certitude voilée que tout le monde leur en veut impliquant que l’on nous en veut à nous-aussi. Il fut un temps où mon empathie légendaire me plongeait dans ces névroses, je tentais de calmer leurs douleurs, bien vainement puisqu’au final, masochisme certain, ces êtres s’y délectent.
Depuis plusieurs mois, j’ai choisi l’option « solitude » m’éloignant ainsi des embrouilles.
J’y ai gagné en paix de l’esprit, même si on me cherche régulièrement sur certains réseaux, allant jusqu’à boycotter « les Confidences ». Franchement, c’est dommage pour mes lecteurs, car moi, je croule sous la fatigue et le boulot, car ma vie n’est pas celle d’un écrivain, mais d’un salarié et ces mesquineries ne me touchent plus du tout. Au pire, je me tourne de plus en plus vers l’audérision voire l’autoédition …
J’ai beaucoup évolué, zappant, bloquant et surtout tournant le dos aux attaques, ne cherchant plus à me justifier d’être ce que je suis. Tu ne m’aimes pas ? Tans pis pour toi ! Ta bave ne m’atteindra pas.
Une personne nocive est pire qu’un vers s’incrustant dans dans nos vies diffusant son poison par petites touches anodines, l’alimentant avec des histoires ou des ragots véridiques ou non. Un serpent que l’on se doit d’ignorer, faute d’écraser.

Notre vie n’est pas celle des autres, mais la nôtre. On ne peut la vivre par procuration, par le biais d’embrouilles ou de ragots. On se doit également de ne pas conforter ces personnes dans leurs délires, d’entretenir leurs erreurs. Ce n’est pas simple. Je suis tombée dans ce piège plusieurs fois par peur de blesser, de faire du mal, par trouille tout simplement d’enivrer les choses. Ce fut une lamentable erreur. Il faut avoir la force de dire NON. On n’est pas destiné à sauver tout le monde et surtout pas à se pourrir la vie.
Moralité : évitez les embrouilles, refusez de les entretenir, de les écouter, virez les personnes nocives de vos vies, elles ne vous apporteront rien de bon. Souriez à la vie, à votre vie, car elle seule en vaut la peine, la vie est si jolie, il y aura toujours quelqu’un à votre porte qui vous attendra pour vous faire du bien. Sachez regarder.

( 13 octobre, 2016 )

Apprendre à se tromper et l’accepter

Un des piliers de la pédagogie actuelle est de dire aux enfants qu’ils ont le droit de se tromper, le droit à l’erreur et que le plus important est d’avoir essayé. Seulement, lorsque l’on est adultes, le concept passe beaucoup moins bien. Par orgueil, souvent, on refuse de voir nos erreurs, ou on refuse de s’y attarder. N’est-il pas plus simple de se dire que l’autre a sa grosse part de responsabilités et au final, on s’en sort sans trop de dommages. Il n’en demeure pas moins qu’assumer son erreur est une véritable épreuve nous montrant nos faiblesses, nos lacunes, tout ce qui fait de nous un être imparfait. Inconsciemment, nous perdons ainsi l’illusion que nous avons sur nous, nous plongeant dans des comportements comme le repli, la fuite ou bien la peur. Pourquoi alors nous fourvoyer dans ces erreurs ? Peut-être simplement parce que parfois, le bonheur « classique » nous empêche d’exister. Croire que l’on peut s’envoler vers des défis, des projets, des aventures est une chose bien grisante. Ce n’est pas un caprice, mais un besoin viscéral même si sa durée dans le temps peut-être courte. Se tromper fait donc partie intégrante de notre processus de vie, le nier serait régresser, mais par contre il est nécessaire de pousser l’analyse jusqu’au bout.
« Quand on ose, on se trompe souvent, quand on n’ose pas, on ne se trompe jamais. »
Romain Rolland
Trompons-nous pour la bonne cause, car au final il en ressortira toujours une leçon qui nous sera bénéfique. Tout comme le jour où nous avons fait votre premier pas dans un nouveau travail, une histoire d’amour ou d’amitié, souvenons-nous, nous avons certainement eu du mal à ne pas chanceler, à garder la tête haute, à ne pas sentir notre coeur battre la chamade, et pourtant, nous avons réussi à tenir debout et à continuer notre route. C’est le secret de la vie. Au fond, il n’est jamais trop tard, il n’y a d’âge, pour être un peu fou, pour tomber encore amoureux, pour désirer, au final , pour ne pas être parfait :)

( 12 octobre, 2016 )

Croire en ses rêves

Notre société est nécrosée, imbibée de négativisme, s’entourant d’un halo sombre coupant l’infiltration de la lumière. Quelle tristesse ce monde où l’espoir a disparu.
Être écrivain, c’est façonner un univers qui n’existe pas, mais où on se sent bien, en sécurité. C’est ce qui nous aide à rester debout, à supporter un avenir en perdition, un présent en mouvance, une réalité difficile, bref, une vie, la vie.
Je me sens une privilégiée pour avoir surfer sur mes rêves et les avoir presque tous réalisés. C’est une chance que tout le monde n’a pas. Je suis devenue enseignante par un concours de circonstances, un hasard de quelques heures, une décision prise sur un coup de tête que je n’ai jamais regrettée, même si les élèves sont de plus en plus difficiles au fil des ans. J’aime ce que je fais, et c’est une vraie chance. Je suis devenue auteure de la même façon, sans l’avoir vraiment désiré, juste un manuscrit non finalisé, envoyé pour avis, et on connaît la suite, beaucoup de ventes, des illusions peut-être, de mauvaises raisons, certainement, mais huit livres en moins de trois ans qui se sont tous bien vendus.
Après, une fois les rêves atteints, on rentre dans la période la plus difficile, celle où on se sent bien seule, mélancolique, comme une coquille vide, car il nous faut accepter de sauter encore un pas, de trouver un nouveau but, encore.
C’est le passage obligé, celui des tournants de la vie, l’aboutissement de certains rêves, l’abandon d’autres qui pourtant comptaient. Cette période transitoire est compliquée, nous obligeant à maintenir notre chaloupe sur l’eau, nous incitant à ne pas lâcher le gouvernail qui risquerait de nous faire boire la tasse.
Accepter au final l’abandon de certains rêves, simplement parce qu’à trop les attendre, à trop les vouloir, on finit par ne plus vraiment y croire. Et puis, parce que la vie veut que d’autres bien plus beaux, bien plus magiques, vont traverser notre route.
Peu importe au final, cette période transitoire, le plus important reste de conserver cette précieuse petite flamme qui brûle qu fond de nos coeurs et qui se nomme l’espoir.

( 11 octobre, 2016 )

S’autoriser à pardonnder

L’importance du pardon n’est pas juste un concept religieux comme beaucoup le prétendent, mais une vraie façon d’évoluer. Ce n’est pas facile surtout si des cicatrices saignent depuis longtemps, mais s’engluer dans une rancoeur véhicule trop de pensées négatives. Pardonner ne veut pas dire effacer le passé, cela ne signifie pas que l’on a oublié, simplement que l’on a coupé le cordon qui nous reliait à une personne, à un souvenir, que l’on peut enfin avancer sans chaîne, sans avoir peur, sans crainte.
Longtemps j’en ai voulu à ceux qui m’ont tenue la tête sous l’eau, trahissant ma confiance jusqu’à divulguer mes émotions les plus intimes. Je ne comprenais pas comment on pouvait avoir un coeur si dur, comment on pouvait utiliser, comme ce fut le cas, la mort d’un enfant pour conclure à des dysfonctionnements, comment on pouvait aller jusqu’à orchestrer un plan machiavélique pour sauver la face. J’ai oscillé entre l’envie de tout envoyer valser à l’époque, l’envie de couler, histoire de ne plus rien entendre, celle aussi de comprendre. Ces questionnements furent si douloureux qu’ils m’ont offert en cadeau sur un plateau Hashimoto, maladie bien sournoise dont je me serai bien passée. J’ai pris une grande claque autant psychologique que physique, n’acceptant qu’avec difficulté mon nouvel état, certainement par orgueil, digérant mal de m’être faite avoir, d’avoir donné mon amitié sans penser à mal, offert mon affection à des personnes qui l’avaient piétinée.
Longtemps, j’ai rêvé d’un moment où la vérité éclaterait, la vraie, non celle que certains ont voulue montrer aux autres pour conserver une image éducorée. Pire en tant qu’idéaliste, j’ai longtemps désiré que la vraie paix revienne, celle des « pures » où on se serait serrés la main avec un pardon sincère, où chacun effacerait la douleur par une simple excuse. Mais je fus vraiment trop naïve. Certaines personnes ne s’excuseront jamais, car elles sont incapables de reconnaître leurs propres erreurs.
Peu importe au final, c’était Hier. Seul Demain compte maintenant. Petit à petit, l’indifférence a pris la place ne conservant ni colère ni haine juste un souvenir inscrit comme une piqure de rappel, avec la mention »plus jamais ».
Le pardon, lui, s’est inscrit doucement sur la pointe des pieds et même si ces Autres ne sauront jamais quel enfer j’ai traversé par leur faute, je peux aujourd’hui avancer la tête haute, sans peur de l’ombre du passé encore dessinée derrière moi. Je me suis autorisée à pardonner et perçois l’avenir totalement différemment. Je ne dis pas que cela ne laisse aucune trace car certaines sont indélébiles, mais je m’autorise de nouveau à faire confiance, à accepter les mains qui se tendent, à croire dans des compliments ou des paroles gentilles. J’ai juste fait un saut en avant où « ils » ne sont plus.
De nouveau, depuis quelques mois, je m’autorise un Demain.
Pardonner sincèrement m’a aidée à faire ce pas car il m’a autorisée à être tout simplement libre.

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