( 27 octobre, 2017 )

Pourquoi une seconde peut-elle changer une vie ?

La vie peut basculer en une seconde, une seule, cette seconde qui va nous faire opter pour le coeur ou la raison, cette seconde qui va nous faire faire ce pas en arrière, celui que l’on devait faire ou pas.

Si on y repense, nous avons tous des dizaines de secondes qui ont fait basculer nos vies. Le bus que l’on a pris et dans lequel nous nous sommes croisés un jour. Peu importe si l’histoire a dérivé vingt ans après, elle a eu le mérite d’être. Le bras qui nous a retenu, juste un instant pour nous dire de foncer et changer de métier, un avenir qui s’est joué en un claquement de doigts, une chanson sur laquelle on s’est embrassés, un regard qui a parlé, un téléphone que l’on a décroché, un autre que l’on a refusé.

Des dizaines de secondes. Qu’aurait donc été notre vie si nous avions fait un autre choix ? T’aurais-je croisé toi qui me lis? Que serais-tu aujourd’hui toi qui es passé par moi ? Serais-tu le même, ou pas ?

Il ne m’a fallu qu’une seconde pour décider d’écrire mon manuscrit l’an dernier, ce thème s’étant imposé comme une évidence. Le roman s’est juste vendu en Collector pour des raisons éditoriales. Je suis très heureuse d’avoir pu récupérer mes droits afin que « Juste une seconde » puisse voir le jour autrement. Publié en auto édition sera une première, et j’espère que j’ai fait le bon choix. J’attache beaucoup d’importance à ce petit roman qui pose la question existentielle de la seconde chance. Cette seconde que l’on a ratée un jour, pouvons-nous la récupérer, autrement, ou est-elle perdue à jamais ?

En tous les cas, mon héroïne Nadia vous en parlera bien mieux que moi. En ce qui me concerne, je peux juste affirmer, qu’une seconde peut changer une vie entière.

( 26 octobre, 2017 )

Mais où est passé le bonheur ?

Pourquoi tout le monde veut-il plus que ce qu’il a ? Partout je ne lis que désespoir simplement parce que les personnes rêvent d’avoir plus. Elles sont dans une telle soif qu’elles passent à côté du bonheur tout simple. Une fois encore, la médiatisation a donné une définition universelle du bonheur liée à l’argent, à la possession des choses, au pouvoir, à la réussite, et en tout dernier à l’amour. Comme si l’amour s’inscrivait dans un cadre précis, comme s’il pouvait-être formaté, sculpté. L’amour n’a aucune limite, l’amour ne se force pas, il ne se choisit pas, il arrive. Le sentiment qui va en découler sera du bonheur. Peu importe si cette émotion dure ou non, l’éprouver est le premier pas.

Nul ne peut-être heureux dans un état d’esprit où règnent la violence, la haine, la douleur, la vengeance. Les émotions négatives bloquent cette course vers la plénitude, et malheureusement, trop de personnes ne vivent qu’en rabâchant le passé., et bien sûr le côté sombre du passé.

Où est passé le bonheur ? Il est là, à vos côtés, à vous de ne pas le rater. Déjà, il faut cesser de se mettre des barrières infranchissables. Le bonheur, ce peut-être une barre de chocolat aux noisettes. Vous avez trop de kilos ? Et alors ! Dégustez cette friandise sans culpabilité. Ce sera cette musique, une vous aimez tant, qui vous rappelle des souvenirs, que vous avez envie de chanter. Pourquoi la fuir ? Les souvenirs sont une trace de votre existence alors laissez vous planer, même si vos notes sont fausses, peu importe. Ce sera aussi ce dernier polar que vous venez d’acheter ( bien sûr si c’est le mien, ce serait encore mieux), mais même si c’est un Musso très critiqué, si vous aimez, prenez du plaisir ! Le bonheur ce sera ces amis que vous recevez avec joie, ce message qui va vous faire rire, ces petits riens qui font un tout.

Le bonheur, c’est surtout d’oser réaliser ses désirs, tenter, prendre quelqu’un dans ses bras pour l’aimer ou le consoler. Alors, non, le bonheur, il n’a pas disparu. Il faut juste ouvrir de grands yeux, bien regarder, cesser de ne penser qu’au temps, à l’argent, et même si c’est pour un temps court, ne pas le dénigrer. Mieux vaut de petits instants de bonheur, que pas de bonheur du tout !

( 25 octobre, 2017 )

Ces mots qui restent coincés

On apprend à parler dès le plus jeune âge, à parler de tout et de rien, mais très peu des vraies émotions, de ce que nous ressentons. En grandissant, j’ai l’exemple chaque année dans mes classes de CM2, les enfants savent dix fois plus manier l’insulte que le compliment. Grave lacune ! Comment peut-on construire un futur équilibré lorsque l’on n’a véhiculé durant des années que des « t’es stupide », « t’es nul » ( et je suis gentille dans mes exemples).

La tendresse est un peu le sang qui coule dans nos veines. Sans elle, on s’assèche, et à la longue, on devient quelqu’un de tristement inintéressant. Seulement ce n’est pas si facile de dire aux autres à quel point nous tenons à eux. L’éducation est la première barrière. Nos parents nous ont parfois éduqués avec des limites dans la démonstration affective, murs qu’une fois adultes, nous avons bien du mal à franchir. En amitié, en famille, en amour, nous refoulons autant nos besoins que nos désirs, préférant croire que ce n’est pas pour nous. Ce qui est faux, nous avons tous besoin d’amour. Pourtant les mots ne sortent pas, simplement parce que nous avons peur qu’ils soient mal pris, mal compris, nous avons peur du ridicule.

Il faut laisser les émotions s’exprimer, sortir quitte à se faire violence. Il faut surtout apprendre à recevoir les paroles affectives comme un joli cadeau, sans se sentir mal à l’aise, sans juger. Nous ne pouvons aimer d’amour tout le monde, mais la tendresse n’a aucune limite, alors offrons là, elle ne peut faire que du bien. Apprenons à donner, pour nous d’abord, parce que égoïstement cela nous fera du bien, puis pour l’autre même s’il n’en a pas besoin. Il a peut-être juste à apprendre à dire merci. N’attendons surtout rien en échange. Ce ne sont que des graines qui pousseront un jour, ou pas.

Et puis, si chacun s’autorisait deux ou trois fois par an, à crier ces mots d’amour, de tendresse, qui restent coincés, alors notre société vivrait certainement dans une bien moins grande souffrance. Alors, il fait beau, le soleil brille pour tous, osez simplement dire, reconnaître, valoriser vos amours et vos amitiés.

( 25 octobre, 2017 )

La sécurité sociale en danger

Tout le monde sait, je ne fais pas de politique, mais lorsque le fil est tendu, j’ouvre ma bouche. Bien sûr il y a un énorme déficit dans notre système de santé, mais certainement pas la faute aux malades. Il faut arrêter de dire qu’ils abusent d’arrêts maladie ou de prescription de confort ! C’est une ineptie. La plupart des gens vont bosser même avec de la fièvre, se trainent fatigués, et les arrêts de complaisance ne sont plus d’actualités. Parlons plutôt des cures proposées depuis plusieurs décennies souvent inutiles. Je ne parle pas de celles dans notre bonne vieille France, mais celles qui se font à l’autre bout du globe. Une personne me racontait avoir bénéficié deux ans de suite d’une cure pour ses rhumatismes à Tahiti. Ben voyons !!! Et ça, cela ne fait pas un trou à la sécu ? Quant aux chirurgies esthétiques pour se refaire une beauté bien illusoire, c’est la même chose. Voilà les vraies dérives ! Ensuite il y a ces toubibs peu scrupuleux qui pour faire plaisir aux labos ( eh oui, il y a des primes à la clé) bombardent de médicaments inutiles sur les ordonnances ! Je l’ai vu dernièrement sur une ordonnance d’un urgentiste pour un proche donner pour un simple rhume, des boîtes de Doliprane ( une suffisait !) des gouttes dans le nez, pour la gorge, pour le ventre ( le malade n’avait rien de ce côté , mais au cas où …), pour aseptiser, un sirop pour une toux éventuelle etc Comme nous sommes antimédicaments, l’ordonnance est restée dans le placard, et le malade était sur pied deux jours plus tard ! Mais combien d’entre vous vont remplir leur placard d’une réserve illusoire parce qu’ils croient en la médecine ?

Alors oui, la sécurité sociale est en danger, mais le système de soin aussi. Les hôpitaux fonctionnent à fil tendu, des erreurs opératoires de plus en plus fréquentes pour les opérations sans gravité, à s’interroger sur la nécessité de vraiment passer au bistouri. Vous avez une bonne mutuelle ? Ouf, on vous déroulera le tapis rouge, mais sinon, ce sera le poker ! La sécurité sociale est une des réussites de notre démocratie, garantissant une « presque » égalité des soins, alors ciblons les vrais problèmes, ces laboratoires qui veulent s’en mettre plein les poches, qui fabriquent à un prix exorbitant (cf le Levothyrox) un médicament posant problème, allant jusqu’à détruire des stocks du précédent médicament. Économie ? Bienfait pour la santé ? Le scandale du nouveau Levo a parlé, il n’en est rien. Profit financier ? Certainement !

Je crois en la sécurité sociale, et j’espère que toutes les personnes intelligentes dans ce pays vont revoir leur manière d’appréhender la santé, de valider une ordonnance. Cela passe bien sûr par le personnel médical qui devrait penser avant tout au malade avant de miser sa prime d’excellence à venir, aux pharmaciens qui devraient percuter en voyant cinq boîtes de Doliprane prescrites. Une fois encore, c’est possible, mais en changeant les mentalités, donc quel boulot !

( 25 octobre, 2017 )

Tout ce que l’on écrit.

Lorsque l’on est comme moi une petite plume qui aime jouer avec les mots, il m’arrive de m’interroger sur l’utilité de mes publications et de mes mots. Je vois que vous êtes nombreux à me suivre, à interagir également, mais je me demande souvent pourquoi.

Une lectrice m’a mis récemment sur mon blog que mes articles lui permettaient de mieux sentir la vie. C’est un bien joli compliment. J’espère effectivement que mes mots puissent aider, soulager, faire réfléchir. Lorsque j’ai commencé ce blog il y a presque quatre ans, je n’étais rien, je me sentais toute petite, insignifiante. J’en avais pris plein la figure, ayant été humiliée publiquement par des personnes qui n’ont pas compris, qui n’ont pas voulu me comprendre. Je me suis tenue au bord d’un gouffre, j’ai hésité à plonger, j’ai préféré simplement changer de philosophie. Au lieu de sortir les armes, j’ai pardonné, pour moi, pour me sentir libre. Des horreurs, il y en a eues tellement que je pourrais passer mes nuits à les ruminer, mais non, je m’y suis refusée. Je sais bien que toutes ces choses, je ne pourrais jamais les effacer, elles font partie de ma vie, et je devais peut-être passer par elles, mais je me suis jurer de continuer à écrire encore et encore, simplement parce que cette douleur que l’on ne peut effacer totalement, au moins, on peut écrire dessus, et il faut bien reconnaître, que je suis plutôt douée pour cela. Alors, je vais continuer. Simplement pour montrer, que si moi j’ai réussi, vous pouvez aussi, vous, y arriver !

( 24 octobre, 2017 )

Pourquoi est-ce que parfois on aime tellement ?

 

Bonne question ! Que serions-nous prêts à faire pour un « je t’aime », celui tant attendu, celui dont on rêve ? Pourquoi ce petit mot d’amour inspire-t-il tant les poètes ? Pourquoi tant de femmes aiment lire des livres d’amour ?

Sans trop me prononcer, je dirais que « je t’aime » est un mot qui fait du bien parce qu’il nous rend unique, c’est un mot gonflé d’énergie positive, un mot qui met un rayon de soleil dans une vie.

Certains le disent trop facilement pour tout le monde sans vraiment le ressentir. D’autres à l’inverse, par peur, par pudeur, ne dévoileront que rarement leur amour. Je fais partie de ceux-là, et rares sont les hommes à qui j’ai dit « je t’aime ». J’aime les gens en général, mais le « je t’aime » a une profondeur plus vraie pour moi. Dans ce mot, il y a «  je t’aime, donc je veux ton bonheur, et je suis prête à tout pour que tu sois heureux. Je n’attends rien de toi. » J’ajouterai tout de même dans ce petit mot innocent, il y a tout de même l’éternelle question, je t’aime, mais est-ce que tu m’aimes un tout petit peu ? Est-ce que tu tiens à moi ? Est-ce que je suis importante ?

Car dire je t’aime à l’autre, c’est le placer en position de personne unique, irremplaçable, l’âme sœur, celui en qui on croit. Et le sens unique, soyons honnête, n’est guère épanouissant à la longue, et surtout bien frustrant.

Pourquoi on aime tellement ? Je n’en sais rien au fond. Peut-être parce que nous sommes génétiquement programmés pour aimer, pour être aimés, peut-être parce qu’aimer est une façon de rester vivant, peut-être parce que certaines personnes s’inscrivent dans notre vie pour nous permettre de réaliser quelque chose. Peut-être simplement parce que l’autre est différent, et que cette différence représente cette partie de nous qui nous manque, ce croissant de bonheur. Au final se pose une fois encore cette merveilleuse question, qu’est-ce que l’amour si ce n’est cette émotion qui nous prend notre vie, qui nous empêche par moment de respirer, qui nous change en profondeur. Alors, nous avons tous besoin, consciemment ou non, de mots d’amour, de caresses, d’attentions, nous avons tous envie de partager cette énergie positive qui nous enveloppe, nous avons tous envie de donner à l’infini, et bien plus encore, simplement parce qu’il y a cette minute où on comprend que l’on est tombé amoureux, ce regard qui va nous hanter, ce désir qui va nous envelopper, ce besoin d’entendre l’autre, de lui parler, de savoir s’il va bien. Cette minute inexpliquée qui va tout changer. Cette minute que l’on aura beau nier ensuite, qui aura eu le mérite d’exister.

Cette minute qui va nous faire souffrir des années si l’amour s’est étiolé ou s’il n’est plus partagé.

« Ils m’ont demandé ce que je te trouve. Je n’ai rien dit, j’ai juste souri, car je n’ai pas envie qu’ils t’aiment aussi. »

« Je t’aime tellement et n’arrive pas à t’oublier, toi qui par ton amour me faisait tout oublier. »

( 23 octobre, 2017 )

Pourquoi vouloir une reconnaissance d’Hashimoto ou des maladies invisibles ?

« Cela ne sert à rien! », « Reconnaître une maladie invisible est stupide. » Ce type de remarques, je les vois souvent sur les commentaires de mon blog. Pourquoi parce que c’est invisible, nous n’aurions pas le droit de demander à avoir une vraie reconnaissance ? Cela voudrait dire que parce que cela se voit, cela présente plus de gravité ou d’importance ? Parce que c’est invisible, cela s’avère interdit d’en parler ?

Je me bats depuis plus de trois ans pour la reconnaissance d’Hashimoto, pour que l’on entende ceux qui souffrent. Ce n’est pas pour cela que je minimise des maladies bien plus graves. Nombreux sont ceux qui me parlent du cancer. Ayant perdu un enfant d’un cancer, j’ai envie de vous dire « je sais ! » . Le cancer est un des fléaux de notre siècle. Il tue, encore, des enfants, des plus âgés. Une maladie auto-immune est effectivement moins violente dans le critère espérance de vie, mais ce n’est pas pour cela qu’on doit à l’inverse les juger « bénignes ». Certaines maladies invisibles ont pourri la vie des malades, détruisant leurs relations avec les autres ( les sautes d’humeur de certains malades de la thyroïde en sont la preuve), d’autres ont faussé l’avenir ( examens universitaires ratés pour fatigue intense, permis de conduire refusé, entretiens ajournés).

Demander la reconnaissance d’une maladie invisible n’est pas une aumône. C’est une nécessité pour certains malades. Cette reconnaissance doit passer par l’écoute du corps avant les normes de laboratoire. Avoir face à soi un patient atteint d’une maladie thyroïdienne, l’écouter, prendre en compte ses symptômes comme une vraie souffrance, est une des premières priorités. Une malade nous écrivait dernièrement que son médecin ne comprenait même pas comment fonctionnait cette maladie. Je ne lui jette pas la pierre. Il a l’honnêteté de le dire. Mais d’autres préfèrent ne rien dire, se boucher les oreilles, voire pire juger ! Qui est en droit de juger les autres ? Je vois régulièrement des médecins jugeant les malades, les trouvant trop hypocondriaques, mais ce qui est encore pire ce sont les malades qui assassinent les autres malades.

Ne serait-il pas temps de cesser ces petites mesquineries, de marcher tous dans la même direction, celle du bien-être de chacun ?

Je ne me bats pas pour moi. J’ai eu la chance d’être bien diagnostiquée, je suis extrêmement bien suivie, avec des médecins qui m’entendent, d’autres n’ont pas ma chance. C’est pour eux que cette reconnaissance est importante !

 

 

J’en profite pour rappeler que le recueil Hashimoto, mon amour est toujours en vente sur le site Fnac ( attention à ne pas le commander ailleurs ! ) et bien regarder, car certains vendeurs font exploser les prix pour nuire à ce combat.

« H  et la plume de l’espoir » sera en vente dans deux mois sur le site Edilivre, petite nouvelle pour enfants, car les enfants, eux, font parfois passer les messages de façon plus intelligente que les adultes.

Merci à tous !

 

https://livre.fnac.com/a9389468/Sylvie-Grignon-Hashimoto-mon-amour#st=Hashimoto%20mo%2C&ct=&t=p

( 23 octobre, 2017 )

La peur de vivre sans portable

 

Je lisais dernièrement un article qui expliquait que de plus en plus de personnes ont une angoisse terrible quasi constante, celle de perdre leur téléphone, et de ne plus pouvoir vivre sans. Ouille ! Le pire est que pour cet éventail d’individus interrogés, ce dernier passe avant la conjointe ( ou le conjoint), et pour les hommes avant les enfants. ( re-ouille !)

C’est grave docteur ? Alors moi, je n’ai pas fait médecine, mais je dis oui ! Bon sang, ce n’est qu’un outil matériel, rien de plus ! Dire que l’on doit faire « le deuil » d’un portable lors de sa perte me rend dingue, moi qui ai perdu un enfant fait, lui, de chair et de sang ! Le monde n’est-il pas entrain de perdre ses vraies valeurs ? Comme si ce téléphone était devenu vivant, un morceau du corps, une extension, et pourtant un objet sans âme.

Quand j’entends des copines me dire qu’elles s’envoient en l’air avec leur portable à leur côté, « textosant » pendant que monsieur les enfile par derrière (si, si, j’en connais !) , je me dis que vraiment, je ne suis plus de ce siècle, et que franchement, je n’ai pas envie de faire d’effort pour devenir comme eux.

Il y a quinze ans, il n’y avait pas de smartphone, juste des téléphones plutôt lourds, utilitaires. Seulement quinze ans ! Et alors ? On écrivait nos rendez-vous sur des carnets, on notait les adresses dans des répertoires, on faisait développer nos photos sur papier. Quand je vois avec quelle fébrilité certains collègues se précipitent sur leur téléphone, durant les récréations comme si ne pas le consulter, ne pas  lire leurs mails, était insoutenable, je fais figure de dinosaures, refusant de me plier à cette addiction. Durant mon travail, mon portable est en mode silencieux, et ce n’est qu’en sortant le midi ou le soir que je le consulte. Soyons un peu sensés, même si un drame arrive, la vie ne va pas se stopper à la seconde près. À mon âge, j’en ai vécu des drames, des décès, et une heure n’a rien changé.

Et je ne parle même pas du stress ressenti pour beaucoup en attendant LE fameux message ou appel qui ne veut pas venir, et qui ne viendra probablement jamais, l’incertitude de ne pas savoir si notre numéro est le bon, si nous avons été bloqués « par l’autre ». Je suis tombée dans ce piège. Je connais. C’est frustrant, angoissant, et tellement bête de perdre ce temps.

Alors non, je ne rentrerai pas dans la catégorie des « nomophobes ». J’apprécie le modernisme, Internet, les réseaux sociaux, mais à petites doses, juste pour garder un lien, une ouverture, des contacts possibles, mais même si ma plume court sur une tablette, si rupture de courant il y avait, je retournerai sans souci à mon bon vieux papier et à mon stylo, et puis j’enverrais de nouveau des lettres colorées avec de jolis timbres, qui font parfois plus de bien qu’un simple sms écrit entre deux autres.

( 22 octobre, 2017 )

Ces rêves qui se brisent

Vous êtes si nombreux à me dire que vos rêves se sont brisés que j’en ai une boule à la gorge. Ce n’est pas possible, cela ne devrait pas être possible. Le propre même du rêve est qu’il doit perdurer quitte à se transformer, mais jamais se briser. Si un rêve se brise, c’est que telle une fleur, il n’a pas été assez arrosé. Un rêve a cette particularité de ne pas devoir être lâché, d’englober du positif, de ne laisser entrer aucune idée noire ou destructrice. Vous trouverez sans cesse des briseurs de rêves, parce que certains individus ne vivent qu’au travers des drames et des larmes, et puis, il y a les autres, dont je fais partie, ceux qui sont convaincus que tout rêve trouvera son issue. Nous sommes nos rêves. Nos rêves sont le résultat de nos pensées, de nos actes et de nos choix.

Dans ce monde si négatif, nous devons surfer sur nos rêves, et nous enthousiasmer si nous en réalisons un. Si ce n’est pas le cas, juste se dire que nous avons pris une bifurcation, rallonger le temps, mais rien de bien grave.

Rêver, c’est être fou, sachant à l’avance que cette folie va déranger les cartésiens bien pensants. La folie de reprendre tout à zéro, de recommencer, encore, toujours, la folie de ne pas lâcher la barrer, la folie surtout de rester soi malgré les critiques ou les pressions.

Rêver, c’est surtout ignorer cette peur qui est souvent la plus forte, ignorer cette voix qui nous chuchote que l’on va se planter lamentablement. Cette peur, nous l’avons tous même les plus grands, même ceux qui nous critiquent, mais oser y croire, oser se dire que nous avons aussi une chance, est un fabuleux moteur. Nul n’est parfait, nul n’est donc à l’abri de l’échec, mais tout le monde a un rêve. Aucun rêve ne doit jamais se briser, nous devons tout faire pour toujours y croire, car pour simplement les avoir façonnés, ils nous auront apporté quelque chose qui nous aura permis d’avancer.

La peur ne doit pas briser nos rêves, mais nos rêves doivent briser nos peurs

( 21 octobre, 2017 )

Hashimoto, cette maladie qui ne se voit pas

Pourquoi avoir écrit « H et la plume de l’espoir » alors qu’Hashimoto ne se voit pas ? Cette question me fut transmise par l’association l’envol et je vais tâcher d’y répondre.

La maladie d’Hashimoto est effectivement une maladie invisible qui ne se voit pas, une maladie où ce sont nos propres anticorps qui détruisent notre corps. Invisible, oui, en tant que maladie, mais bien visible par contre en ce qui concerne les symptômes.

Cette idée de nouvelle pour enfants s’est imposée comme une évidence. Je ne suis pas écrivain jeunesse, et j’évite ce genre ne voulant mélanger inconsciemment mon travail et ma passion pour l’écriture. Seulement, si mes mots peuvent servir, je me dois de les utiliser pour faire du bien. Cette mère en souffrance m’a touchée autant en tant que mère, que grand-mère, qu’enseignante. Je connais bien les enfants. Ils sont tous adorables seuls, puis l’effet de groupe peut amener des dérives ( chez les adultes aussi). Rien n’est pire pour un gosse que de subir les moqueries constantes ( c’est un type de harcèlement), le rejet. Bien évidemment, ce n’est pas écrit sur le front « Hashimoto «  en lettres de sang, mais cela peut laisser des séquelles, les kilos, les œdèmes, les cheveux secs qui tombent, se cassent, le manque d’énergie, la fatigue. Ces caractéristiques difficiles pour la personne malade peuvent être très mal perçues par « les autres », adultes comme enfants. « Tu es paresseuse !’ »Quoi tu es encore fatiguée ? » Et je ne parle même pas des pertes de mémoire, des difficultés à se concentrer.

Je n’ai pas la prétention d’avoir écrit un grand livre, là n’est pas son but, juste une réponse à la souffrance de cette maman, même si malheureusement, le temps pour publier un livre est un peu long. J’ai reçu beaucoup de contrats pour cette nouvelle, d’éditions de renom, mais le délais de publication était trop éloignée, et les malades eux se moquent du temps. J’ai choisi la solution la plus rapide, le plus facile, en dehors de l’auto édition pure que je ne savais pas gérée vu les illustrations.

J’espère sincèrement que ces quelques pages seront un peu comme une balle qui se transmettra, un lien nouveau entre ceux qui ne veulent pas comprendre, qui ne peuvent pas comprendre, qui n’arrivent pas à comprendre. Adultes, enfants, nul ne doit se trouver rejeter pour une maladie visible ou non, pour un handicap, pour ce qu’il est. Personne ne choisit d’être malade, personne n’a donc le droit de juger les autres pour ses faiblesses, pour sa fatigue, pour son comportement qui peut sembler irrationnel. On ne choisit pas d’être malade, mais on peut tous choisir de donner du réconfort aux autres. Suis-jeu topique ? Certainement, mais peu importe, je continuerai ce combat pour H, pour tous ceux qui souffrent.

 

Cette nouvelle sera en vente sur le site Edilivre papier et numérique vers Noël.

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