Notre monde est violent, les pensées qui animent cette société sont essentiellement négatives. Chaque jour, je me bats contre cette réalité. Je sais que c’est un sujet récurent ces jours-ci dans mes articles, mais je découvre ce mode de penser chez des enfants encore jeunes, et cela m’affole. Que sera la société de demain si on ne dit pas un grand stop !
J’accuse les hommes de se complaire dans cet état, préférant critiquer, voir le noir dans chaque acte au lieu de chercher la petite lumière positive.
J’accuse les médias de favoriser, voire pire d’alimenter la violence, les conflits, tout comme les réseaux sociaux.
Un fait anodin grâce à internet, aux nouveaux moyens de communication, se retrouve à la une sans être passé par un tamis.
Je ne dis pas qu’il faut occulter la violence qui règne, mais quel intérêt tous ces gros titres ? Opération policière en plein coeur de Paris, rues coupées, histoire d’affoler les provinciaux ayant de la famille à la capitale. On a l’impression que Paris et sa banlieue vivent dans les sang. Certains proches outre-mer craignent la métropole.
Mener le monde par la peur est un procédé qui me révolte. Notre monde sature de la violence, du non-respect omniprésent. Le moindre mot est monté en épingle, détourné, même un compliment ou un mot d’amour est mis au bucher.
Pourquoi n’arrivons-nous à véhiculer avec autant de force et de persuasion des pensées positives ?
Une fois encore, par facilité, simplement parce que se plaindre est bien plus simple que se botter les fesses pour survivre. Il ne se passe pas une journée sans que je ne lise sur les réseaux sociaux ou dans les journaux, un journaliste, une personne se lamenter sur sa petite vie, sur une catastrophe, sur ses petits problèmes.
Vivre, c’est se trouver confronter à des obstacles quelque soit l’âge que l’on a, et chacun a au moins une raison de ne pas être satisfait de se vie, car aucune vie n’est parfaite. Seulement voilà, la vie, il faut bien la vivre, alors au lieu de passer son temps à se plaindre pour un oui ou pour un non, il faudrait peut-être simplement ne regarder que les jolies choses qui nous arrivent, tous les rêves que l’on peut faire, regarder ces personnes qui se battent pour une cause en silence, car ceux qui font trop de bruit, agissent rarement pour autre chose qu’eux-mêmes, ces enfants dans les hôpitaux au stade terminal de leur maladie qui, pour l’avoir vécu dans mon coeur de maman, ne se plaignent jamais.
J’accuse notre laxisme général qui nous pousse chaque matin à nous lever à déjà à être fatigués. Les enfants sont trop nombreux dans ce cas, et en vieillissant cela ne fait qu’empirer, mais il faut se dire que l’on est debout, que l’on marche, que l’on peut encore se déplacer, que l’on est vivant !
On ne peut prédire combien de temps on le sera, mais une chose est sûre, on l’est ! Et ça c’est vraiment merveilleux. C’est certain, le boulot parfois on en a souvent ras le bol, on aurait bien envie de ne plus travailler, mais il y a tant de chômage, il faut se réjouir ! Quant au bonheur, il est ce que nous en faisons. J’entends régulièrement des personnes dirent que la douleur est inévitable et la souffrance optionnelle. Que de belles paroles. Bien sûr, accepter la douleur, c’est s’autoriser à être heureux, mais il ne faut pas tomber dans le coté maso. Aimer peut-être aussi très douloureux quand l’amour n’est pas partagé, mais doit-on pour autant museler nos émotions ?.
J’accuse donc notre société de préférer faire le choix de la douleur, plus rentable, plus captivante, et d’entraîner les hommes à perdre leur dignité. Pensez-vous vraiment, vous qui vous plaignez parce que vous n’avez pu vous payer ce mois-ci le dernier Iphone 8 ou parce que votre travail vous fatigue trop, qu’au siècle d’avant, les gens avaient le temps de râler autant après des heures à bosser dans les mines de charbon ou dans les usines ? J’en viens à me demander si l’oisiveté de notre siècle, les heures vides passées à tapoter sur un smartphone n’enlèvent pas le vrai sens de la Réalité ? Il est peut-être juste le temps simplement de se satisfaire de la vie, de regarder ces petits riens dont je parle beaucoup, et les pensées sombres disparaîtront petit à petit.