( 14 octobre, 2017 )

Cela en valait-il la peine ?

Le poids des souvenirs est parfois tellement lourd, qu’il est difficile d’arriver à s’en détacher. On essaie, on se bat, on sort la tête. Et puis, tel un souffle de nostalgie, on prend la bourrasque en pleine figure, et on s’interroge. Cela en valait-il la peine ?

Toutes ces nuits à penser, à refaire le passé, à vouloir comprendre, à tenter de recoller des bouts de verre sur lesquels on se coupait à chaque fois rouvrant les cicatrices. Cela en valait-il la peine ?

Tous ces messages envoyés dans l’espoir de renouer, simplement, autrement, sans colère, juste pour se dire que tout a eu un sens, que cela devait-être, que l’on a fait les bons choix, des choix justes. Cela en valait-il la peine ?

Toute cette colère reçue, cette haine véhiculée, ces mots qui ne furent pas prononcés, que d’autres ont pourtant rapportés, cette méchanceté gratuite que l’on a pourtant pardonnée. Cela en valait-il la peine ?

Tous ces mois, ces années de silence où seul le métronome de l’espoir donnait le rythme, l’envie de croire que tout avait été vrai, qu’il ne s’agissait pas d’une simple illusion, puis le doute, là, présent, violent. Cela en valait-il la peine ?

Tout le monde le dit, tout le monde le chante, cela vaut toujours la peine d’attendre, et pourtant, pourquoi n’en suis-je pas convaincue ?

Nous sommes si nombreux à avoir eu beau tout donner, tout essayer, à vouloir repeindre un tableau en couleur, on s’aperçoit que la peinture sèche pourtant toujours lamentablement sur le pinceau. L’espoir reste, oui, bien sûr, minuscule, parce que sinon on sera tellement vide, mais si on jette un regard en arrière, rapide, car ce serait trop bête de s’attarder, on se dit une fois de plus, cela en valait-il vraiment la peine ?

Pas sûr, alors pourquoi tu continues à y croire ? il faut savoir fermer certaines portes même si cela en valait la peine.

 

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( 13 octobre, 2017 )

La dépendance affective

Pourquoi certaines personnes sont-elles affectivement plus dépendantes que d’autres ? Encore une interrogation récurrente qui soulève une question piège, être dépendant veut-il nécessairement dire être amoureux ?

Je pense que nous sommes tous définis par notre enfance, nos premières relations, donc nos parents. Notre vie affective ne serait donc que la résultante d’un passé souvent oublié, parfois régi par une peur viscérale de l’abandon. Cette angoisse qui va nous pousser à devenir dingue si on ne reçoit pas le message promis, à imaginer les pires scénarios en cas de retard de l’autre, va se construire sur les fondations d’une dépendance affective. Ce seront ces couples qui ne peuvent vivre l’un sans l’autre, ces personnes qui arrivent à un tel point qu’ils finissent la phrase voire la pensée de l’autre.

C’est mignon, au début d’une relation cette osmose, cette passion dévorante, ce besoin de ne faire qu’un, mais vient un jour où le décalage se creuse, inéluctablement, parce que la vie est ainsi. L’un va prendre son envol, se découvrir une passion, laissant l’autre sur la touche, l’autre va peu à peu se murer dans la solitude, dans des soirées en solitaire à pleurer devant une série B, seule.

Le couple va se transformer en une illusion de couple. Souvent, une telle relation trouve son écho dans les relations où trônent les pervers narcissiques, ceux qui mettent tout en oeuvre pour que perdure cette relation. Le plus grand risque étant que l’autre se retrouve piégé dans une relation étouffante, avec un besoin de plus en plus grand affectivement, poussant ainsi sa moitié à un rejet inconscient de la relation établie.

Vivre heureux, c’est accepter que l’autre puisse avoir d’autres centres d’intérêts, d’autres affinités, qui ne sont pas les nôtres, d’autres désirs qui ne sont pas non plus nos attentes. Casser le processus de dépendance souvent lié aux premières années « d’amour » est une porte qui s’ouvre vers une nouvelle façon de vivre ensemble, basée sur la confiance, sur l’acceptation de nos limites, sur une relation plus saine. Vous l’avez compris, pour moi, être dépendant affectivement ne veut pas dire aimer, juste avoir besoin de l’autre pour combler une part de solitude, peut-être une blessure de l’âme liée à notre jeunesse, ou à un simple manque de confiance en soi. Le jour où on sait que l’on peut-être aimé pour soi, pour ce que l’on est vraiment, alors cette dépendance n’a plus lieu d’exister.

( 12 octobre, 2017 )

J’accuse notre société d’entretenir une violence gratuite.

 

Notre monde est violent, les pensées qui animent cette société sont essentiellement négatives. Chaque jour, je me bats contre cette réalité. Je sais que c’est un sujet récurent ces jours-ci dans mes articles, mais je découvre ce mode de penser chez des enfants encore jeunes, et cela m’affole. Que sera la société de demain si on ne dit pas un grand stop !

J’accuse les hommes de se complaire dans cet état, préférant critiquer, voir le noir dans chaque acte au lieu de chercher la petite lumière positive.

J’accuse les médias de favoriser, voire pire d’alimenter la violence, les conflits, tout comme les réseaux sociaux.

Un fait anodin grâce à internet, aux nouveaux moyens de communication, se retrouve à la une sans être passé par un tamis.

Je ne dis pas qu’il faut occulter la violence qui règne, mais quel intérêt tous ces gros titres ? Opération policière en plein coeur de Paris, rues coupées, histoire d’affoler les provinciaux ayant de la famille à la capitale. On a l’impression que Paris et sa banlieue vivent dans les sang. Certains proches outre-mer craignent la métropole.

Mener le monde par la peur est un procédé qui me révolte. Notre monde sature de la violence, du non-respect omniprésent. Le moindre mot est monté en épingle, détourné, même un compliment ou un mot d’amour est mis au bucher.

 

Pourquoi n’arrivons-nous à véhiculer avec autant de force et de persuasion des pensées positives ?

Une fois encore, par facilité, simplement parce que se plaindre est bien plus simple que se botter les fesses pour survivre. Il ne se passe pas une journée sans que je ne lise sur les réseaux sociaux ou dans les journaux, un journaliste, une personne se lamenter sur sa petite vie, sur une catastrophe, sur ses petits problèmes.

Vivre, c’est se trouver confronter à des obstacles quelque soit l’âge que l’on a, et chacun a au moins une raison de ne pas être satisfait de se vie, car aucune vie n’est parfaite. Seulement voilà, la vie, il faut bien la vivre, alors au lieu de passer son temps à se plaindre pour un oui ou pour un non, il faudrait peut-être simplement ne regarder que les jolies choses qui nous arrivent, tous les rêves que l’on peut faire, regarder ces personnes qui se battent pour une cause en silence, car ceux qui font trop de bruit, agissent rarement pour autre chose qu’eux-mêmes, ces enfants dans les hôpitaux au stade terminal de leur maladie qui, pour l’avoir vécu dans mon coeur de maman, ne se plaignent jamais.

J’accuse notre laxisme général qui nous pousse chaque matin à nous lever à déjà à être fatigués. Les enfants sont trop nombreux dans ce cas, et en vieillissant cela ne fait qu’empirer, mais il faut se dire que l’on est debout, que l’on marche, que l’on peut encore se déplacer, que l’on est vivant !

On ne peut prédire combien de temps on le sera, mais une chose est sûre, on l’est ! Et ça c’est vraiment merveilleux. C’est certain, le boulot parfois on en a souvent ras le bol, on aurait bien envie de ne plus travailler, mais il y a tant de chômage, il faut se réjouir ! Quant au bonheur, il est ce que nous en faisons. J’entends régulièrement des personnes dirent que la douleur est inévitable et la souffrance optionnelle. Que de belles paroles. Bien sûr, accepter la douleur, c’est s’autoriser à être heureux, mais il ne faut pas tomber dans le coté maso. Aimer peut-être aussi très douloureux quand l’amour n’est pas partagé, mais doit-on pour autant museler nos émotions ?.

 

J’accuse donc notre société de préférer faire le choix de la douleur, plus rentable, plus captivante, et d’entraîner les hommes à perdre leur dignité. Pensez-vous vraiment,  vous qui vous plaignez parce que vous n’avez pu vous payer ce mois-ci le dernier Iphone 8 ou parce que votre travail vous fatigue trop, qu’au siècle d’avant, les gens avaient le temps de râler autant après des heures à bosser dans les mines de charbon ou dans les usines ? J’en viens à me demander si l’oisiveté de notre siècle, les heures vides passées à tapoter sur un smartphone n’enlèvent pas le vrai sens de la Réalité ? Il est peut-être juste le temps simplement de se satisfaire de la vie, de regarder ces petits riens dont je parle beaucoup, et les pensées sombres disparaîtront petit à petit.

( 11 octobre, 2017 )

Les réseaux sociaux et la peur.

Pourquoi l’homme a-t-il autant peur ? Cette peur de vivre véhiculée au travers des médias, des réseaux sociaux, cette peur alimentée par des tiers. Un psychologue scolaire m’avait expliqué que la peur était naturelle, une réaction humaine face au danger, un besoin de notre corps de se mettre en défense face à une éventuelle agression ou à un rappel d’un sentiment équivalent. Par contre, nous sommes en tant qu’humain, limité, faillible, incapable de faire la différence entre une vraie peur « raisonnable « , et une peur liée à notre inconscient victime de nos expériences passées. Ce sera pour ceux qui comme moi hurlent face à une araignée, cette peur qui n’a aucun sens vu la grosseur de l’insecte, et pourtant rien que d’en voir une qui se balade, c’est la panique. La peur de voir un de ses proches malades, peur terrible, car empreinte d’angoisse, liée pour ma part au cancer de mon second enfant. On a beau se raisonner, se dire très fort que c’est absurde, il n’y a rien à faire sauf tenter de les surmonter.

Ensuite, il y a les peurs alimentées par les journalistes ou certains groupes sur les réseaux sociaux. Je pense à anxiété face aux terroristes, réalité, mais est-il vraiment nécessaire de sans cesse jouer avec cette peur ?

Je pense par exemple au « scandale du nouveau Levothyrox  » qui a posé problème à un certains nombres de patients, mais bien moins qu’on le pense. J’ai discuté avec des malades très heureux de ce nouveau traitement, d’autres intolérants, comme pour tout traitement. Je ne me suis jamais positionnée contre ce médicament, ni pour. Malheureusement, j’ai constaté que certaines personnes prenaient plaisir à alimenter cette peur, à tel point que des malades ont refusé les comprimés sans même les avoir testés, d’autres ont même stoppé leur traitement . Une fois encore, pourquoi jouer sur la montée de cette angoisse ?

 

On en arrive trop souvent à un cercle vicieux, la peur d’avoir peur, résultat on va direct dans le mur …

Une amie me disait dernièrement « J’ai peur d’aimer, donc j’évite, et j’ai encore plus peur de tomber amoureuse ». Ne s’interdit-elle pas tout simplement de vivre ?

La peur est une émotion qui peut aider à avancer, mais qui également nous fige, qui bloque les mots. Ayant été harcelée à une époque, je fus dans l’incapacité de répondre aux agressions, aux personnes qui venaient m’attendre devant chez moi pour me transmettre des messages souvent violents, incompréhensibles même. Je m’en veux aujourd’hui, ayant été plus d’une fois accompagnée de mon fils, et lui ayant ainsi montré une angoisse qui fait de lui un ado plutôt trouillard.

De tout malheur peut sortir une bonne chose. J’ai appris à surmonter cette peur. Je ne regarde plus derrière moi si on me suit. Je n’écoute plus non plus « les mauvais conseils », et me dis qu’il y a une raison à toute chose. Je fuis donc autant que possible les personnes nocives ainsi que les groupes qui sèment la peur. Je ne serai jamais une courageuse, c’est une évidence, mais au moins j’ai appris une chose, la peur est un frein qui empêche d’aimer, d’être heureux, et surtout qui empêche de vivre vraiment.

( 10 octobre, 2017 )

Ces romans qui font du bien

« Juste une seconde … » un livre écrit pour faire du bien, une bouteille à la mer lancée pour ceux qui souffrent ou hésitent, un petit roman à quatre sous comme aurait dit mon grand-père, mais qui peut vous apporter beaucoup. Une première édition publiée sous un autre titre s’est vendu en quatre heures au salon de Paris. Il fut écrit pour mettre du baume sur certains coeurs, pour montrer que nous avons tous droit à une seconde chance, qu’il faut juste oser accepter de se l’offrir. Ce ne sont pas les autres qui vont l’apporter sur un plateau, elle va se présenter, sous forme d’une parole, d’un mail reçu, ce sera à vous ou non de l’accepter, de faire le bon choix.

J’aime ces livres qui font du bien, car j’ai toujours aimé aider les autres. C’est pour cette raison que j’ai écrit « Hashimoto, mon amour ». Je sais que mes mots furent utiles, même si ce livre reste au final très éloigné de la grande littérature.

Pareillement avec « Juste une seconde… », ce petit roman ne saurait concurrencer avec un Goncourt, et le pire, je ne le voudrais surtout pas. Je crois juste en son pouvoir, ce pansement qu’il peut offrir.

Je n’ai pas la plume de Cuelo, mais j’espère qu’il aidera au travers d’une histoire gentillette à offrir pour ceux qui en ont besoin un sens à leur vie, parce que notre société va bien mal, qu’elle est triste à pleurer entre ses crises politiques, ses attentats. Parce que le monde est devenu tellement individualiste, tellement égoïste, que lorsque l’on a un coup de blues, on ne trouve plus personne qui nous écoute vraiment. Alors, ceux qui aiment lire, vont se tourner vers ces livres qui font du bien, parce qu’ils sont là pour nous aider à aller de l’avant, parce qu’à l’intérieur on va y trouver une petite phrase insignifiante, au beau milieu d’un texte peut-être sans saveur, une citation qui va nous aider à avancer.

Je crois en ce petit roman, parce que je crois vraiment en la vie, même si elle est difficile, même si elle fait mal, même si on doit affronter des deuils, des ruptures, la maladie, je crois que toujours au bout, à un moment, on aura cette seconde chance, le temps d’une seconde, celle de pouvoir, celle de vouloir encore, celle qui fera que l’on pourra simplement être heureux.

J’ai reçu de nombreux contrats d’édition, malgré tout j’ai opté cette fois pour la pure liberté. Je me le devais, à moi, offrir à ce roman sa seconde chance, me l’offrir aussi en le laissant simplement vivre sa vie. J’espère, j’aimerais, que l’on puisse dire dans quelques mois : « Juste une seconde… » a offert à certains le pouvoir de changer leur vie, ne serait-ce qu’à une personne, d’aimer de nouveau, lui offrant la possibilité de simplement croire que la vie vaut la peine d’être vécue.

On se donne rendez-vous bientôt ?

( 10 octobre, 2017 )

Quand la vie nous dépasse

 

Vous qui me connaissez savez à quel point j’essaie de toujours tenir ma barque positivement. Dernièrement, j’ai reçu en pleine face la fameuse question « tu ne te sens jamais dépassée ? » Bien sûr que si ! Vivre en croyant que le meilleur reste toujours à venir, ne veut pas dire ne pas sentir le poids de la vie. Cela m’arrive de ne plus savoir où je vais, de me lancer dans un projet en faisant marche-arrière, par peur d’échouer. Tout comme ces bouteilles à la mer que parfois je lance, espérant secouer un peu les mentalités, il m’arrive certains soirs d’avoir envie de renoncer. Face à l’ingratitude humaine, qui n’est jamais contente de rien, qui ne veut pas voir les efforts réalisés, j’ai envie de m’enfoncer dans mon terrier et ne plus en sortir. Le pire reste pour moi lorsque je vois certains espoirs se briser tel un miroir qui s’éclaterait en morceau. Je me brise avec. Je crois profondément que nous sommes tous un peu les magiciens de notre vie, usant d’illusions parfois mais toujours dans le but de mettre un rayon de soleil dans notre présent. Pourtant, certains tours sont bien difficiles à réaliser, un peu comme si les cartes étaient truquées par avance. Dans ces moments, je suis totalement dépassée. Je n’ai aucun moyen d’interagir sur ma destinée, ni sur celle de l’autre. J’ai l’impression de me trouver face à une montagne que je gravis avec difficultés, mais qui continue de pousser au fur et à mesure, comme si le sommet m’était interdit. J’aimerais tant un jour pouvoir atteindre le sommet juste pour regarder l’infini, juste pour savoir que j’ai eu raison d’attendre, que j’ai raison d’y croire encore.

Donc, la vie me dépasse, tout comme certains évènements, mais je m’interdis de les figer. Je me force à les modeler autrement, à m’accrocher à des mots qui font du bien. J’essaie d’y croire, juste encore un peu.

( 10 octobre, 2017 )

Ces lettres que l’on écrit

Il y a les lettres que l’on écrit, et celles que l’on voudrait écrire. Ces mots que l’on ose dire, et ceux que l’on cache. Je fais partie de cette génération où la lettre était le plus beau cadeau que l’on pouvait faire à une personne. Bien naïvement, il m’est arrivé, il n’y a pas une décennie encore de penser que c’est le cas, le résultat reste souvent décevant. Le mail a remplacé le papier parfumé, le pouvoir de cet envoi s’avère amoindri. On assiste à la fin de ces enveloppes que l’on déposait le coeur battant dans la boite aux lettres jaune, priant pour que le facteur ne la perde pas, anticipant les gestes à la réception, le bruit de l’enveloppe qui s’ouvre, celui du papier qui se froisse, jusqu’au battement sourd du coeur.

Aujourd’hui, la lettre ne sera plus qu’un mail reçu parmi des dizaines, anodin, sans saveur, que l’on lira en diagonale, par habitude, sans une once d’émotion. On ne prendra même pas le temps de chausser ses lunettes, non, il ne restera pas assez

sur le serveur puis disparaîtra d’un clic. Qu’il est loin le temps de ces enveloppes que l’on pouvait conserver dans son sac tel un trésor, dont le contenu respirait l’amour, le désir, un parfum d’avenir. Ah ces lettres ! Nous avons tous  rêvé de leurs contenus, imaginant des mots tendres, des mots fous, des mots de tous les jours, des mots qui n’en sont pas, des mots qui disent un peu n’importe quoi, des mots rien que pour toi. Simplement peut-être des lettres faites de tout, de rien, finissant juste par une petite phrase, innocente, importante. «  Ah, au fait, je voulais juste vous dire, je crois bien que je vous aime. »

Et puis, il y a la lettre, celle que l’on a au bout de la plume, cette lettre où tout est dit, où on s’excuse à l’amour de ne pas l’avoir reconnu. Cette lettre où on finit par lui écrire entre les lignes .

« Ne t’inquiète pas, les mots sont là, au bout de la plume. Ne te contente pas de simplement les lire, prends ton stylo, et ne t’en fais pas, même si tu ne reviens pas, je me dirais juste que tu as du retard, encore une fois … »

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( 9 octobre, 2017 )

Cette douleur dont on ne peut se débarrasser.

Quand on ne peut éviter la douleur on essaie de la comprendre, et malgré cela, elle s’incruste dans chaque fibre de notre corps. Je ne parle pas de la douleur physique qui parfois est un peu comme une piqure de rappel qui nous fait dire, j’existe, non , l’autre, celle tapie dans l’ombre, cachée et qui sournoisement revient sans crier garde.

Qu’est-ce qui nous empêche tant d’avancer ? Qu’est-ce qui nous pousse à continuer d’avoir mal en repensant à une personne ou à un échec ? Pourquoi rien n’efface cette souffrance ?

Telle une feuille de papier qui s’est coupée en deux, notre vie s’entoure de souffrance lorsque nous ne sommes plus « complète ». Ce peut-être un deuil, un amour, une relation, peu importe. Il ne faut pas croire que l’on souffre plus en quittant une personne après des années de vie commune, certains amours naissants laissent des traces indélébiles. Souffrir, c’est accepter un cercle de vie, un lien avec l’amour passé. Nous souffrons, donc nous avons aimé, donc nous sommes vivants, donc est-il judicieux de se débarrasser de cette douleur qui au final nous rassure sur notre existence. La douleur n’a pas vocation d’être comprise ni d’être jugée, tout comme l’amour. Ces émotions sont intimement liées. Si nous n’avions pas tant aimé cette personne, nous ne souffririons pas, mais ne serions-nous pas moins vivants ? Si à l’inverse, cet amour, unique, qui pour nous s’inscrivait comme une évidence, laisse des cicatrices, c’est que cela valait la peine d’être vécu, cela signifie surtout que nous sommes humains. Tristes ceux qui ne ressentent pas la douleur d’aimer, qui n’ont jamais ressenti les feux de la passion, qui n’ont jamais rêvé de vivre un rêve impossible.

Certaines douleurs ne disparaitront sans doute jamais, prendre conscience simplement de cette réalité est un premier pas. Elle existe, elle fait partie de nous, mais nous l’acceptons,  nous l’aimons, et au final, nous sommes ce que nous sommes à travers elle. Elle peut nous rendre plus réceptif, plus emphatique, plus aimant, elle peut maintenir un espoir, un lien, un petit rien, un peu comme si cette douleur n’était que la pointe du crayon permettant de dessiner le bonheur de demain.

 

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( 8 octobre, 2017 )

Une bouteille à la mer

 

À l’époque des réseaux sociaux, envoyer un message est facile, pourtant la réponse est similaire à une bouteille à la mer. On attend, longtemps, souvent pour rien.

Petite, ma fille s’amusait à confectionner des bouteilles qu’elle décorait insérant de beaux dessins, puis elle les déposait en bord de mer. Quelle joie nous avions de voir les vagues les emporter, loin très loin. C’était magique. Adulte, je continue chaque été à scruter la mer, m’imaginant trouver une bouteille contenant un message empreint d’émotions, tout comme Marianne Winkler, cette employée de poste à la retraite vivant en Allemagne, qui a trouvé le plus vieux message au monde, ayant fendu les flots pendant 108 ans et 138 jours. Ces messages inconnus nous ravissent, car ils nous plongent dans un rêve, particulièrement à cette époque où le commun des mortels reste centré sur sa petite vie, par faute de temps, par faute d’envie.

Seules les plumes comme nous arpentent les réseaux sociaux dans l’espoir de lancer des idées afin de les véhiculer, parfois des messages cachés ponctués d’un petit goût de mystère ou juste des mots d’amour que l’on voudrait partager. Nous aimerions que nos mots tel Cupidon touche l’autre en plein coeur afin de tisser un fil invisible, secret, mais tellement vrai. Parfois nous nous contentons simplement de croire en un projet complètement fou, des touches à distiller avec parcimonie juste pour le plaisir d’exister.

Écrire un manuscrit est une façon de jeter une bouteille à la mer, d’oser poser des mots que nous avions envie de dire, et que notre voix ne pouvait pas porter. Certains visages troublent bien au-delà des gestes, des caresses, sont là intouchables, impalpables, et pourtant si vivants. Lancer une bouteille, c’est espérer atteindre les silences, faire tournoyer les étoiles.

 

Ces derniers jours, ayant repris mes droits pour 5 Secondes, je me noie dans cette sensation, dessinant de nouvelles phrases écrites du bout de mon âme. Je ne change pas l’histoire, je sais qu’elle a beaucoup plue, mais quelques mots parfois font toutes- la différence. Vous avez été si nombreux à me pousser à reprendre ce livre qui était resté bloqué dans cette édition que je vous devais bien cela. Nouveau titre, nouvelle quatrième, nouvelle couverture, nouveaux mots.

J’espère que ce petit roman saura toucher, émouvoir, peut-être, pourquoi pas,  tout changer. Il y a toujours des choses à changer. J’aimerais surtout que ceux qui aiment lire entre les signes le découvre. Il est pour eux, pour toi, pour vous.

J’aime la musique comme vous le savez, et tout en noircissant ces pages, j’ai découvert la chanson de Bigflo-oli « C’est dommage », qui s’harmonisait totalement avec le thème même de ce manuscrit. Un vrai coup de coeur pour la philosophie de ce clip montrant qu’il ne fallait pas rater ces quelques secondes qui peuvent faire pencher la balance de la vie.

Envoyer ces bouteilles à la mer, c’est cela, s’autoriser à tout tenter, même ce qui semble impossible, même si c’est fou, même si c’est voué à l’échec, peu importe, faire savoir ce que l’on ressent afin d’accepter de vivre avec des remords sans conserver de regrets, parce qu’au final dans une vie, quand on croit en quelque chose, quand on a un projet qui nous tient à coeur, quand on a toujours des sentiments pour quelqu’un, il faut surtout ne jamais regretter d’avoir au moins essayé. Parce que même si on a raté une seconde, il y en a encore des milliers à vivre, alors pourquoi pas ?

 

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( 7 octobre, 2017 )

Tout recommencer.

Aujourd’hui, j’ai ressorti un ancien fichier, et c’est décidé, je vais tout recommencer.  5 Secondes n’a fait qu’une courte apparition au salon de Paris en Mars, cinquante ventes en quatre heures, puis plus rien. Mes droits repris, je vais tout reprendre, tout refaire sauf l’histoire de base, , d’abord parce que je me le dois, ensuite parce que je ne peux publier un roman à l’identique (le dur monde de l’éd Est ainsi même si rien ne fut touché dans ce livre). Alors, se pose la question du choix des mots, que changer ? Que garder ? Je dois trouver un nouveau titre aussi, je pense l’avoir, il sera plus fort, plus en rapport avec mon esprit acutel, alors quel nouvel envol offrir à ma plume ? J’ai hésité, pas simple de tout casser, mais faut-il laisser mourir des idées ?

Réécrire un livre, je l’ai vécu dernièrement avec Rouge, est une expérience à la fois palpitante et stressante, un peu comme si on recommençait une nouvelle vie.

S’autoriser à jeter un dernier regard sur Hier, puis casser, reconstruire, sans songer aux larmes, aux déceptions.

Tout recommencer. Dernièrement, un journaliste expliquait que de plus en plus de personnes de plus de 50 ans sautaient ce pas, soit en réalisant des rêves, soit en vivant de nouvelles histoires d’amour. Tout recommencer est possible, se dire déjà que rien n’arrive au hasard, qu’il ne faut pas avoir de remords, jamais, sinon on se met des chaînes aux pieds. Se dire surtout que l’on n’a qu’une seule vie, ou simplement des secondes chances comme dans ce livre, osez les saisir, rompre avec le processus de peur qui nous habite. Comme j’aimerais recommencer certaines choses, m’assoir sur un banc comme avant, reprendre ce temps perdu.

Recommencer surtout pour ne jamais rien regretter, car lorsqu’on vieillit, il ne nous en reste pas beaucoup, alors économisons le ! J’espère réussir ce défi, je veux le réussir. Je tenterai l’expérience Amazon.  Je sais que vous serez nombreux à être là , vous qui m’avez poussée à aller jusqu’au bout. Merci .

 

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