La naissance d’un best-seller …
Un best-seller est-il toujours un bon livre ou est-ce simplement un livre beaucoup vendu ? Et surtout est-ce du pareil au même ? Si on regarde ce qu’en disent les milieux littéraires, un best-seller est un livre qui a obtenu le plus de ventes ou plutôt est catalogué de livre à grand succès en librairie. Garantie de qualité ou matraquages publicitaires ? Certains vous diront qu’au final, cela n’a aucune importance puisque la seule chose qui compte de nos jours est le chiffre d’affaires.
En général, ce sont de bons romans, faits pour être lus par tout public. Seulement ces livres publiés dans une autre édition aurait-il été des best-sellers ? Les statistiques montrent que non, et c’est bien là le noeud du problème. Tel un tiercé gagnant une grosse édition va mettre tout son fric sur un ou deux chevaux, à coup de publicité, d’affiches, de chroniqueurs littéraires rémunérés ( donc qui ne vont pas aller dire que le livre est juste acceptable). Le livre va être reconnu « extraordinaire » des semaines avant sa sortie officielle car toute une structure éditoriale va mise dessus, allant jusqu’à « pré signer » des contrats cinématographiques. Tout est fait en amont et comme le lecteur n’est juste qu’un homme, facilement manipulable, il va se précipiter pour acheter ce livre même si ce dernier va rester dans un coin. On anticipe leur réussite et l’éditeur fait le futur best-seller. Le lecteur pense avoir été acteur alors qu’il n’est que lecteur. Dans le milieu de l’autoédition, c’est la même chose. Dernièrement un auteur me narrait sa démarche très simple pour cartonner au top 1 d’Amazon. Investir sur l’avenir. Résultat des ventes, des milliers, mais un contrat signé avec une grosse édition. La dite personne avait « les moyens ». Son livre était plutôt bon. Un choix comme un autre. Après deux ou trois cents lecteurs ( pas nécessairement acheteurs) ont finalisé ce coup de pub, et le tour est joué.
Milieu où tous les coups sont permis ? Comme dans la vie ai-je envie de dire ! Après, on s’aperçoit bien vite que certains auteurs publiés chez les grands ne sortent que deux ou trois livres. Tout le monde ne s’appelle pas Musso, Levi ou Weber ! Et après tout, est-ce si grave de ne pas publier un best-seller ? Ne vaut-il pas mieux rester intègre ?