( 12 octobre, 2018 )

Non, je ne regrette rien.

« Il n’y a pas de regrets dans la vie, juste des leçons apprises. »

Non, je ne regrette rien. J’ai eu une belle vie, beaucoup d’amour, beaucoup de peine aussi, mais j’ai tellement appris que je ne regrette rien.

Je me souviens de nos vingt ans, de nos rêves d’enfants, de ces jours qui s’écrivaient sur un arc-en-ciel, une vie dorée et sucrée. Je me souviens des larmes ensuite, d’un coeur qui s’est arrêté, d’un couple qui s’est brisé. Malgré tout, non, je ne regrette rien.

Il en reste tellement de choses, dans le regard des enfants, dans le rire de nos petits-enfants. Un souvenir qui ne mourra jamais. Bien sûr, il y a eu des moments difficiles, des blessures involontaires parfois, mais la complicité est toujours là. Alors le jour où la faucheuse m’emportera, sache que je ne regrette rien ni nos délires de jeunesse ni les enfants qui vont nous succéder, et par ces lignes je tenais à te remercier, même si la vie nous a séparés,  pour nos belles années.

 

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( 12 octobre, 2018 )

Sortie de Blanc le 31 Octobre

Je suis heureuse, très heureuse de vous annoncer la sortie de Blanc aux éditions Evidence éditions le 31 Octobre.

Blanc, le second tome de la trilogie des enquêtes de l’inspecteur Bourgnon a vu le jour en Juillet 2014. Sa sortie en été n’a pas pu être bien diffusée pour diverses raisons et de nombreux lecteurs ont sauté ce roman qui se retrouve retravaillé, réédité dans ma nouvelle édition. C’est un polar que j’aime particulièrement car son thème central se déroule du côté de Martigues, là où mon grand-père est né. Comme beaucoup de premiers romans, il avait beaucoup d’erreurs que nous avons retravaillé avec ma DC que je remercie.

Blanc est un incontournable pour comprendre le dernier polar que je vais publier Ambre qui sortira dans un an.

pré commance numérique sur Amzon sinon gardez le contact !

 

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( 12 octobre, 2018 )

Le bonheur des autres

Le bonheur des autres agace. Simple constatation. Réalité, tout comme la réussite.

Je n’arrive pas à comprendre pourquoi. Dénigrer cette barbe à papa sucrée que l’autre déguste va-t-il changer la vie de celui qui l’envie tellement ? Faut-il apprendre que les autres sont malheureux pour être soi-même ? Moi, je suis heureuse de savoir ceux que j’aime heureux. Rien ne procure plus de bonheur. Le pire sont ces personnes, en particulier dans le milieu de l’édition, qui disent ne pas vouloir réussir, et qui ne cessent de lorgner les ventes des uns, le succès des autres, non sans lancer avec une régularité digne d’un métronome des flèches acerbes. L’envie prend alors le pas sur le désir, s’apparentant au besoin immédiat d’obtenir. Là encore les réseaux sociaux sont un vrai miroir aux alouettes où regarder avec jalousie est un leurre. Les apparences sont reines, et untel qui hurle à son bonheur éternel n’a peut-être qu’une façade tout comme untelle qui affirme vendre plus de cinq cent mille livres. Soyons réalistes, même le Goncourt n’affiche pas de telles ventes. Apprendre à dénouer les ficelles du vrai et du faux. Fuir ces flux d’actualité si on n’est capable que d’envie et de jalousie.

Observez les réactions des autres lors de l’annonce d’un gros pépin, vous croiserez des dizaines de regards jubilatoires, simplement parce que votre mésaventure excite la populace en mal de commérages. Je l’ai vécue. J’ai amèrement constaté que les autres alors concevaient un bonheur pervers. Peut-être simplement parce que le fait de voir une personne plus malheureuse que soi rend heureux ? En tous les cas, je trouve cela malsain et pathétique. Et moi, le bonheur des autres, j’adore !

 

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( 11 octobre, 2018 )

Avons-nous toujours le choix ?

 

Le « toujours » est bien présomptueux, car peut-on vraiment affirmer que ce choix se retrouve toujours lié à notre libre arbitre ? Nous sommes, par définition, maîtres de nos vies, c’est ce que l’on ne cesse nous dire. Nous avons notre instinct de décision, sommes dotés de raison, seulement nous nous heurtons à des résistances que nous devons accepter, fort éloignées de notre propre choix.

Prenons l’exemple du milieu médical, du choix d’accepter ou non les protocoles de soins. Peut-on dire non à un traitement ? Bien sûr, en théorie, on a ce choix, seulement lorsque l’on se retrouve dans les griffes du corps médical, on est rarement autre chose qu’un simple cobaye, et les toubibs aimant manier la peur nous imposent un choix. On a vu avec l’affaire du nouveau levo, on n’a guère laissé le choix aux malades, vu le nombre de prescriptions de ce traitement avec des effets secondaires terribles. Depuis une cinquantaine d’années, on assiste à une surmédicalisation, certainement due à la prise ce pouvoir de l’industrie pharmaceutique. Pourquoi un simple médecin ne peut-il prendre conscience que le malade a besoin de ce choix pour continuer à se battre ?

Choisir de se faire traiter ou non traiter, d’accepter des protocoles lourds dépend de chacun. Nul n’est autorisé à juger ce choix qui doit être le sien et seulement le sien. Choisir de vivre ou de mourir n’appartient qu’à chacun de nous impliquant une décision personnelle.

Le choix reste donc très aléatoire puisqu’il dépend des autres très souvent, et l’interaction entre ces choix, les nôtres, ceux de nos voisins, de nos collègues ébranlent ce « toujours ». La seule certitude que j’ai, c’est que l’on peut choisir de faire du mal aux autres, que l’on peut opter pour la violence ou pas, nul n’est obligé de la faire tout comme que c’est un choix de ne pas pardonner et de refuser la paix. Et ces choix-là ne sont pas pour moi ! J’ai choisi de vivre en paix, de tirer un trait sur tout ce qui peut faire du mal, peut-être est-ce complètement égoïste, mais écouter, partager, ça c’est mon propre choix et et j’espère bien pouvoir toujours le faire.

 

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( 11 octobre, 2018 )

La confiance

La confiance est une des choses qui me semble le plus important dans notre relation avec l’autre. Faire confiance n’est pas toujours chose facile surtout lorsque l’on s’est déjà fourvoyés. Sans elle, rien n’existe, rien n’est possible. La confiance contrairement à ce que l’on croit ne peut se détruire en un claquement de doigt, elle va, certes, s’égratigner, mais si on croit en l’autre, on ne va pas couper ce lien.

La plus belle confiance est celle que l’on partage dans une relation d’amitié, où les confidences vont s’inscrire avec la durée, où on apprend à connaître l’autre, où on lui fait cadeau d’un mot, d’un autre, où cette confiance augmente avec le temps passé à s’écouter. Parfois il n’y a nul besoin de se voir ni de s’écrire, on sait juste que « l’autre » est là, toujours, dans l’ombre, prêt à surgir si on appelle au secours.

Seulement, parfois, on se trompe de partenaire d’amitié, et cette dernière ne peut survivre sans une amitié réciproque.

Nous sommes dans une époque où tout va trop vite, où tout le monde se dit amis après un déjeuner ou un verre partagé. Je suis d’un autre temps, celui où on apprend à regarder les autres, à écouter leurs silences, à aimer leurs imperfections. Là, la confiance est nécessaire. Elle s’inscrit de manière indélébile. Si j’offre ma confiance, c’est un cadeau, un vrai, certainement fait de matière précieuse.

Qu’est-ce qu’un véritable ami ? Une personne qui est là pour nous quoiqu’il advienne, sans rien dire, sans juger surtout. Quelqu’un qui va automatiquement réagir si l’absurde s’invite dans nos vies, dont la présence sera là, omniprésente mais discrète. L’ami sera celui qui s’éclipsera doucement lorsque nous vivrons un nouvel amour, lorsque nous réclamons des moments de solitude. On doit pouvoir avoir confiance en nos amis les yeux fermer, pouvoir à travers leur simple sourire panser nos craintes, pouvoir surtout savoir qu’ils seront là, toujours.

 

J’ai l’immense chance d’avoir des amis merveilleux que je remercie. J’en ai d’autres aussi qui ont trahi ma confiance, qui ont lâché ma main sans regret, sans même venir me parler, en jugeant simplement sur des faits non fondés, et puis il y a aussi tous les autres, ceux qui se disent nos amis, ceux à qui ont offre soutien et confiance et pour qui on n’est au final que des pions sur un échiquier, interchangeables.

Et puis il y a les parasites, ceux qui s’incrustent sur les réseaux pour combler leur vide …

En tous cas, vous l’avez compris, lorsque je donne ma confiance, si vous en prenez soin, elle grandira avec le temps et sera à vie !

 

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( 11 octobre, 2018 )

Se perdre dans différents styles.

 

Dernièrement un auteur m’expliquait que se perdre dans différents genres ou styles était source d’échec. Bien évidemment, je ne pouvais que rebondir sur une telle affirmation. Affirmer qu’un écrivain ne doit se cantonner que dans un genre littéraire ( c’était la définition du mot « style » ) me semble une ineptie ! Hugo n’a-t-il pas écrit autant de poésies, du théâtre que de romans ? Deux genres différents. Le grand Stephen King a manié aussi bien la romance ( eh oui ! ) que le polar ( sous pseudo) ou le thriller. Christian Jacq a écrit des polars ( même si ces derniers ne sont pas trop à la hauteur sous le pseudo de J.B Livinsgtone, des romans, des essais même des livres de « bien-être » et toutes ces personnes ont vendu des milliers de livres. Et on pourrait encore citer Camus ou Sartre.

Le véritable écrivain, pour moi, est celui qui arrive à travailler (car écrire est un travail) tous styles, tous genres, et ceux qui affirment le contraire sont certainement des plumes paresseuses n’ayant pas réussi :)

Après, il y a le talent qui pour moi reste très subjectif. Prenons la définition du mot talent, une personne extraordinaire qui, de par sa sensibilité extrême, a pu s’élever au-dessus de la masse. Quitte à choquer certains, pour moi il n’y a pas une personne avec un talent, mais sept milliards qui ont chacun des talents bien différents. Et surtout on peut s’interroger sur la reconnaissance d’avoir un talent ayant  besoin d’être reconnu pour exister ?

La notion de talent est abstraite et subjective, par contre croire en soi, écrire jusqu’à casser sa plume, tous les genres possibles, même dans l’ombre, pour moi, c’est ça le vrai talent !

 

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( 9 octobre, 2018 )

Vieillir

 

Inéluctablement, incontournable, nul n’y échappe. Vieillir est difficile, et pourtant, chacun devrait s’y préparer et le vivre avec philosophie. Si c’était si simple ! Allant avec la régularité d’un métronome voir ma mère dans sa maison médicalisée, je me retrouve telle une claque confrontée à la vieillesse « moche » comme j’ai coutume de dire, celle où la fin est indigne d’une vie bien remplie. Et puis, il y a les autres comme ma grand-mère qui faisait encore son marché à quatre-vingt-treize ans la veille de sa mort.

Vieillir, c’est prendre conscience que l’on a beaucoup plus de temps derrière nous que devant, c’est rester réaliste sur les choix à faire et ceux qui nous sont maintenant interdits. Freiner parfois par cette carcasse qui pèse, trop de personnes « meurent » avant  l’heure, de l’intérieur. Est-ce un crime de s’autoriser à dire que l’on ne peut plus ? Est-ce une raison pour ne plus vivre ? Je dis non ! Chaque personne est unique et je connais des jeunes femmes avec un corps de mamie, et l’inverse. Mais ce que l’on est, on le reste !

Personnellement, je prends de l’âge et je n’ai pas peur de mourir, un peu plus de la vieillesse n’ayant aucune envie de finir en légume comme ma mère. Aussi consciente de cette épée de Damoclès, de ce couperet au dessus de ma tête qui peut trancher net ma mémoire, je revendique mon droit à la vie. J’ai compris qu’il ne faut pas s’encombrer de regrets, qu’il faut tout tenter pour partir un jour en ayant vécu heureux, en ayant rendu les autres heureux. Vieillir, c’est préparer « l’après nous », laisser des lettres, des traces de ce qui fut, ne jamais conserver des morceaux de rancune ou de haine. Les autres n’ont pas à porter nos fardeaux.

Vieillir c’est surtout s’accepter, s’aimer. Quand je lis des commentaires de femmes de quarante ans dépressives, pleurant sur quelques kilos en trop, sur quelques rides, je leur fais un pied de nez en leur disant que je m’aime beaucoup plus aujourd’hui que lorsque j’avais vingt ans. Je me moque de mes cheveux qui blanchissent, il y a des colorations pour leur rendre leur beauté, je me fiche des rides, elles montrent que j’ai autant souffert que ri, de mes kilos qui au final me donnent bonne mine ! Je n’ai jamais été centrée sur mon image et je ne m’attarde pas devant un miroir. Dans dix ans ? J’espère avoir toujours le sourire, même si je sais que mon dos me fera certainement beaucoup plus souffrir. Et surtout, je ne m’attarde plus sur l’avis des autres. On m’aime, c’est tans mieux, on ne m’aime pas, et bien qu’est-ce qu’ils perdent à ne pas me connaître vraiment ! :) :)

 

Vieillir ? Et alors ? L’horloge du temps commence à peser ? Certainement, mais cela ne m’empêche nullement de rêver, de m’autoriser à me lancer des défis, à me battre pour les réaliser, à avancer sans regarder en arrière.

On dit que Noé et bien d’autres auraient vécu neuf cents ans, c’est un peu long …

Vieillir, c’est vivre tout simplement en paix, avec sagesse, en se disant juste que contrairement aux malades d’un cancer, nous, il nous en reste encore un peu, de ce temps ….

 

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( 8 octobre, 2018 )

Maladies thyroïdiennes, le compte à rebours …

De plus en plus de groupes fleurissent sur les réseaux sociaux, est-ce une raison pour penser que les malades sont en augmentation ? Qu’enfin, on en parle de ces fichues maladies ou hasard ?

Je n’ai pas de réponse, restant juste attentive à ce phénomène qui prend jour après jour de l’ampleur. Déjà quatre ans que je me bats aux côtés des malades dans l’ombre. Au départ, ce fut une petite page où j’ai fait de bien jolies rencontres, page fermée par la précédente édition qui détenait l’enregistrement de l’association. Alors, j’ai failli baisser les bras. Pas facile de tout recommencer, de relancer un appel, d’être prise au sérieux, et puis grâce à l’aide d’un fidèle ami Régis que je remercie encore, on s’est relevés, on est repartis, on a recommencé une nouvelle association reposant sur les mêmes règles, écoute, empathie, reconnaissance.

Doucement cela avance. Vous êtes nombreux à nous demander un créneau de rencontres soit pour obtenir le recueil soit pour discuter. J’ai donc une bonne nouvelle, peut-être une ouverture au printemps … à Paris. Je n’en dis pas plus attendant confirmation.

En tous les cas, merci pour tous les retours positifs concernant Maladies thyroïdiennes, dévoreuses de vie. Le livre frappe, touche, atteint son but. Pour moi, auteure et atteinte de la maladie d’Hashimoto c’est fantastique !

Continuez ! N’hésitez pas à laisser un commentaire sur les sites fnac ou Amazon. Je sais, on oublie souvent mais cela permet aux médecins de voir l’avancée positive !

 

Petit extrait pour ceux qui ne connaissent pas mon recueil

 

« « Peut-on vraiment mettre un mot fin à ce recueil ? La preuve, quatre ans après, rien n’a changé, tout est toujours d’actualité, pourtant je garde espoir. J’ai rencontré cette maladie auto-immune un soir d’automne 2013. Tombant de fatigue, le corps en vrac, l’esprit qui n’allait guère mieux, je me suis retrouvée chez mon médecin de l’époque. Je savais au fond de moi que quelque chose ne tournait pas rond. Je n’avais jamais été fatiguée de ma vie malgré cinq grossesses. Toujours levée à l’aube, pleine de tonus jusqu’au soir, rien ne m’arrêtait, rien ne pouvait se mettre en travers de ma route. De nature très optimiste, je résistais à la déprime et aux idées noires. En ce jour d’octobre, le temps s’est arrêté. Je n’arrivais plus à penser, à mémoriser, butant systématiquement sur mes mots. Le pire fut lorsque l’on me rapporta que je commençais, sans en avoir conscience, à mélanger les syllabes. Cela amusait beaucoup mes élèves, mais moi, je riais jaune. Aucun doute n’était possible. Quelque chose ne tournait vraiment pas rond chez moi. Comme tout un chacun, je me suis plongée dans le glossaire de Google et des mots terribles comme « détérioration du cerveau » ou « cancer ». Ce fut donc la peur au ventre que je me rendis chez mon médecin traitant. Tous les malades en attente d’un verdict connaissent ce sentiment, cette angoisse qui donne une boule à l’estomac, qui rend presque fou. Il ne reste que cette peur. En attendant l’heure du rendez-vous, j’ai eu comme l’impression de me dédoubler, de marcher à côté de moi. Par chance, je suis tombée sur un bon médecin, compétent, efficace, que je ne remercierai jamais assez. Il ne m’a pas fait traîner comme de nombreuses autres malades des mois et des mois, sautant de diagnostics en médicaments. Ma surprise fut grande, ne repartant qu’avec une seule numération complète et un bilan  thyroïdien sous le bras. L’attente, encore, des résultats fut éprouvante. Deux jours sans manger, deux jours à imaginer le pire. Lorsque je suis partie chercher mes analyses, le responsable du laboratoire m’a prise à part pour tout m’expliquer, une TSH élevée et des anticorps en masse, pas de cancer, première chose que j’avais demandée, juste Hashimoto. Bienvenue dans ma vie !

À partir de ce jour, on ne s’est plus quittées. Je ne l’avais pas invitée, et pourtant tel un amant jaloux, elle est restée. Voilà maintenant presque cinq ans que cette maladie est devenue ma seconde peau. Elle m’a transformée en profondeur. Bien sûr, je garde toujours une grande fatigue souvent non prévisible, une fragilité et une sensibilité exacerbée que je n’avais pas. (…)

 

Extrait de Maladies thyroïdiennes

Sylvie Grignon

Ce contenu est protégé par des droits d’auteur.

 

https://www.evidence-boutique.com/samsara/maladies-thyroidiennes-devoreuses-de-vie

( 8 octobre, 2018 )

C’est impossible !

 

Combien de fois dans une vie entendons-nous ces mots ? Les autres ont toujours la fâcheuse manie de nous couper les ailes comme si la simple perspective de notre réussite pouvait nuire à leur ego. Et bien non, je fais partie de ces idéalistes convaincue que rien n’est impossible si on essaie, rien n’est impossible si on y croit.

Les échecs allez-vous me dire, et bien les échecs sont une forme de réussite, puisque pour se planter, il faut avoir osé, avoir tenté cet impossible !

Impossible d’aller lire sur un nuage, bien évidemment même si ce serait un doux rêve. Que n’ai-je dit, un rêve au sens puriste du terme, donc non réalisable.

Alors, essayer l’impossible, c’est simplement s’autoriser soi-même à ne pas suivre stupidement un troupeau de moutons, c’est se donner la force d’y croire, c’est simplement ouvrir une porte avec le possible ! Alors, lorsque cette porte s’entrouvre, même si ce n’est pour quelques heures, si on essaie, tout devient possible.

 

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( 8 octobre, 2018 )

Les contrats d’édition et les clauses de préférence.

 

Vous êtes nombreux à me laisser des messages sur mon blog concernant les contrats d’édition en particulier les préférence que demande la majorité des maisons d’édition, des demandes souvent abusives pourtant compréhensibles.

Une maison d’édition à droits d’édition engage des moyens financiers pour publier puis promouvoir un livre. En clair, votre futur roman est un investissement à perte ou pas, nul ne le sait à l’avance. Elles s’entourent donc de garanties. Je ne peux donc que vous recommander de bien lire votre contrat. Tout d’abord, il ne peut y avoir d’obligation de publication sans un à valoir. Ces auteurs comme Musso, Bussi qui publient un livre par an ont un chèque qui les motive, car rien n’est pire que d’écrire sur commande.

Ensuite il faut savoir que la loi interdit à l’éditeur d’acquérir des droits sur vos prochains livres. Naïvement, je l’ai cru à mes débuts, en ayant perdu l’envie il y a deux ans sous la pression.

Les éditeurs ont contourné cette loi en demandant aux auteurs de signer un « pacte de préférence » leur accordant la priorité pour l’édition de leurs œuvres. ( voir les documents sur le site de la SDL). Un éditeur ne peut vous demander vos œuvres en totalité et ne peut demander qu’un ou deux genres pas plus. En clair, si vous écrivez de la romance, l’édition ne peut vous menacer si vous publiez un roman Fantasy ailleurs. De plus cette clause ne peut dépasser un engagement pour plus de cinq oeuvres à partir de la signature du premier contrat, et dans ce cas, le contrat doit rester identique à l’ancien dans son intégralité(sinon c’est une clause possible de reprise de droits). Si l’éditeur change de nom, de statut, c’est une clause possible d’annuler de ce contrat.

Préférence signifie que si vous publiez une romance, vous proposez la suite à votre éditeur. Si ce dernier ne peut publier dans les mêmes conditions que le premier roman, vous pouvez refuser de publier ce manuscrit et vous n’êtes plus liés à la clause première, même si c’est votre troisième roman proposé. Un éditeur a donc tout intérêt à ne pas changer les clauses des premiers contrats ou il doit refaire un contrat.

Attention aux clauses de pourcentages de DA par exemple qui ne peuvent changer sinon cela annule la préférence.

Un éditeur tout comme un auteur a des devoirs mais certains éditeurs en abusent. Je pense à un auteur qui m’a dit avoir publié son premier roman chez un grand éditeur avec un grand E, et attend depuis trois ans, lié à ce droit de préférence,  que sorte son second roman. Il a signé un délai de publication énorme, comme c’est souvent le cas dans ces éditions, croyait être tout comme les « grands écrivains » avoir un livre tous les ans et en plus il a un droit de préférence sur « tous les livres ». Si je vous dis qu’il a perdu le goût d’écrire ?

Une autre petite auteure publiant dans une petite édition jeunesse se retrouve avec l’obligation de publier un livre par trimestre. Rien n’est stipulé dans son contrat juste un droit de préférence, ce qui n’empêche pas l’édition de la menacer.

Des dizaines de cas différents.

Il est important d’avoir confiance dans sa ME mais cela n’empêche pas de bien se protéger.

J’en profite pour rappeler que les auteurs peuvent s’affilier à la société des lettres qui possèdent un excellent service juridique qui intervient en cas de litiges, évitant ainsi des procès coûteux. L’adhésion est de 50€, ce qui est peut vu le prix des avocats en milieux privés. Leur service juridique est efficace, rapide, et propose toujours une conciliation permettant de satisfaire les deux parties sans violence.

 

Personnellement, j’ai une clause de préférence pour mes polars « couleur » ce qui me paraît tout à fait normal puisqu’un véritable travail est engagé pour ces livres, et surtout un travail admirable fait par ma directrice de collection en qui j’ai toute confiance, mais je suis totalement libre, si j’écris un autre style de polar ou de la romance de publier dans une autre édition ou sous un autre nom ailleurs.

 

J’espère avoir répondu à toutes vos questions ! En tous les cas bien lire avant de signer, ne rien payer surtout, est une première garantie de sérieux … la suite, ce sont les lecteurs qui la feront !

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