( 12 octobre, 2019 )

Ces choses que l’on attend …

L’attente ! Qui n’a pas un jour ressenti cette émotion à la fois fabuleuse et destructrice.

L’attente est toujours intimement liée à l’incertitude. On ne sait pas la résultante de cette attente ni ce qu’elle sera. Il y a l’attente crainte qui vous prend à la gorge, celle où vous vous trouvez devant une porte fermée : un verdict, une fin, une mauvaise nouvelle. Cette attente rend impuissant. Puis il y a l’attente désir, celle de la relation amoureuse, celle de la réussite imminente.

L’attente est malheureusement trop souvent court-circuitée par l’impatience, véritable fléau de notre société qui provoque souvent des cataclysmes. Alors l’attente va rencontrer la colère. « Pourquoi n’appelles-tu pas ? » « Que fais-tu ? »

Et puis, au final l’attente va parfois aussi rencontrer l’ennui. À trop attendre, on n’a plus envie. Certaines personnes ne vivent que dans l’attente, dans l’attente de tout, du grand amour, de plus d’argent, de gagner au loto. J’en connais qui ne vivent plus ou plutôt ils vivent à attendre de vivre. Autant l’attente est une forme d’espoir, autant l’attente n’est pas un mode de vie ou d’être. Ces personnes qui attendent sans cesse que leur vie change vivent dans l’illusion, dans une hypothétique vie qui n’est pas réelle sur laquelle ils misent tellement d’espoir qu’au final le présent n’existe plus. Malheureusement, hormis une bonne thérapie, certains sont tellement ancrés dans leurs illusions que tenter de les convaincre est inutile.

Et pourtant, ces choses que l’on attend, et bien rien ne fera les arriver par magie. Certes, on peut gagner au loto, mais ce sera une chance sur combien ? Certes, on pourra changer de ville, mais cela ne se fera pas tout seul.

Rien n’arrive sans effort et ce présent, il faut se donner les moyens d’y arriver. Parfois cela nécessite de demander de l’aide ou à l’inverse de s’éloigner de ceux qui nous ralentissent, mais en aucun cas, on ne doit tenter d’interférer dans notre passé. On ne peut changer ce qui est fait, tout comme on ne peut changer les autres, donc inutile d’attendre un miracle qui n’arrivera jamais.

Contentons-nous d’attendre des choses bonnes pour nous …

Image prise sur Google

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( 11 octobre, 2019 )

Écrire une autobiographie.

Elle s’appelait Simonne …

Écrire mon autobiographie, jamais ! Je m’y refuse, et pourtant à l’époque de la sortie de Carla, j’ai eu plusieurs propositions. La mort d’un enfant a toujours un lectorat.

Son autobiographie à elle, ma mère, je lui avais promis. Au départ, c’était une promesse vite faite, parce qu’elle avait du temps encore … Je le pensais.

Elle n’est plus, alors je m’y suis attelée depuis quelques semaines. Ce n’est nullement sa vie entière que j’écris. Elle n’était ni artiste ni actrice ni politicienne, bref elle n’intéresse personne. Elle a juste eu une démence à corps de lewy, une cochonnerie. Elle n’arrivait plus à lire mais tenait souvent un de mes romans entre ses mains comme s’il était plus important que tout. Le jour où elle m’a chuchoté : « Tu devras écrire ce que j’ai vécu, tout, vraiment tout, tu dois me le promettre. » Alors j’ai promis.

Ne croyez pas que c’est facile de mettre des mots sur la souffrance de sa propre mère, de prendre le recul nécessaire sans se noyer. Si je ne renonce pas, c’est que j’aurais aimé il y a sept ans trouver un témoignage autobiographie afin de tenter de mieux la comprendre, surtout de savoir par où j’allais, moi l’aidant, passer.

En accord avec mon éditrice actuelle, je ne publierai pas dans son édition, car je veux y glisser des photos qu’elle avait choisies. J’opterai certainement pour une alternative qui permettrait une parution vers juin afin que la boucle se ferme.

 

La vie continue, et trop s’attarder n’aurait pas l’impact positif que j’aimerais que ce livre ait.

Alors je laisse faire le destin.

Écrire une autobiographie, c’est écrire de l’intime, et c’est certainement le manuscrit le plus compliqué que j’ai eu à écrire de ma vie, et même si ce ne sera pas un pavé, le poids des mots sera à la hauteur de ce que vivent ces malades enfermés dans leurs hallucinations pire pour eux qu’une prison.

 

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( 11 octobre, 2019 )

S’occuper des autres.

Aujourd’hui. Je vais vous parler de ma grand-mère paternelle, une sainte femme comme il n’en existe plus. Tout le monde l’appelait « mémé », aussi bien ses voisins, que le boucher ou le boulanger. Elle était « la grand-mère » du centre ville, toujours un sourire aux lèvres, toujours un mot gentil. Elle s’était dévouée à sa famille mettant ses propres désirs de côté. Combien de fois l’ai-je entendu dire qu’elle aurait rêvé d’être infirmière. Au lieu de cela, elle s’est occupée de sa mère qui est décédée à 98 ans, de sa soeur, de son beau-frère, de son mari dix ans en mode légumes. Et je ne l’ai jamais vu se plaindre ni cesser de sourire, sauf peut-être le jour où mon père est parti. Peu importe l’âge, un parent ne devrait jamais survivre à un enfant. Il n’y a pire douleur.

Elle s’est envolée à 93 ans, en un claquement de doigt. Elle faisait sa vaisselle du matin. Elle s’est occupée des autres toute sa vie et je me demande souvent : qui s’est vraiment occupé d’elle ?

N’avez-vous pas remarqué que personne ne prend jamais soin de celui qui s’occupe des autres ?

Bien sûr, la religion nous a appris avec son « aimez-vous les uns les autres » à s’occuper de ceux que l’on aime, mais curieusement c’est souvent à sens unique.

J’ai tendance, tout comme ma grand-mère à beaucoup donner, sans rien attendre et cet été une personne m’a fait gentiment remarquer que j’avais peut-être le syndrome du sauveur. Je ne m’étais jamais posé la question, mais effectivement j’attire les personnes dépressives, avec des problèmes, avec des addictions, et je souffre avec elles, désirant de toute mon âme les voir retrouver le sourire ( mon association, mes ami-e-s, ma famille ). J’en ai parlé le mois dernier à ma thérapeute qui m’a rassurée. Le syndrome du sauveur consiste à aider l’autre parce que l’on a besoin de sa reconnaissance et je n’ai nul besoin de cette dernière, puisque je donne sans rien attendre en retour. Selon elle, je fais partie des cas rares de nos jours, comme l’était ma grand-mère, des personnes sur qui on peut compter, qui ne se défilent pas à la première bourrasque, qui peuvent rester sans nouvelles de ses amis sans imaginer être abandonnés. Mais contrairement à ma grand-mère, je ne vais pas me sacrifier pour les autres. Je connais aussi bien mes besoins, je sais prendre soin de moi, et je connais mes limites. Quand je ne me sens plus capable, je m’éloigne autant pour mon bien que pour celui de l’autre.

Mes amis le savent, les vrais, ceux qui n’enchaînent pas les autres, ceux qui ne les mettent pas en cage. On a tous besoin à un moment de souffler juste pour pouvoir mieux rebondir ensuite.

S’occuper des autres est un véritable bonheur si c’est fait avec légèreté et surtout à condition de ne surtout pas s’oublier !

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( 10 octobre, 2019 )

Un EXCELLENT thriller !

JE NE SUIS PAS UN MONSTRE de Carme Chaparro

 

De nombreux chroniqueurs avaient applaudi ce livre. J’y suis donc allée les yeux fermés et wouah, une claque ! Quelle histoire !

Dès les premières pages le thriller est amené, il prend à la gorge, aux tripes.

C’est un thriller sur les enlèvements d’enfants, et si on est maman, on ressent toute l’émotion écrite.

Je n’en dirais pas plus sauf que je l’ai lu en deux jours et j’ai vraiment adoré !

 

L’histoire :

24 décembre. Un enfant disparaît dans un centre commercial de Madrid.

Même lieu et même mode opératoire qu’une ancienne affaire : l’enlèvement de Nicolás Acosta deux ans plus tôt. Et si tout recommençait ?

L’inspectrice Ana Arén, qui a failli lors de l’enquête précédente, se lance à corps perdu dans une course contre la montre pour retrouver le petit garçon. Mais certains journalistes viennent contrarier son enquête, avides de scoops et d’audience.

Les fausses pistes s’enchaînent, les rumeurs enflent et les politiques s’en mêlent. La ville tremble, sans répit, devant la menace d’un tueur en série, d’un prédateur à l’affût des proies qu’il veut faire siennes.

Alors que la vérité est sur le point d’éclater, l’inspectrice se retrouve face à une effroyable réalité qui pourrait la consumer.

 

« Le marché de l’édition est aussi pourri que les autres : plus tu es connu, plus tu vends. Peu importe ce que tu écris. »

 

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( 10 octobre, 2019 )

Les gens ne comprennent que ce qu’ils veulent comprendre.

 

Il faut savoir se protéger des autres. À trop vouloir aider, on se laisse bouffer ou on se perd. Je n’ai pas le syndrome du sauveur, mais j’aime aider simplement par gentillesse. Seulement, avez-vous remarqué que les gens n’écoutent jamais vraiment ? Qu’ils se focalisent juste sur un mot prononcé sans tenter de comprendre le reste de la conversation ?

Résultat on se heurte régulièrement à des personnes qui sollicitent notre aide, mais qui vont réagir comme des gamins immatures lorsque vous aurez pointé le doigt sur la faille qui les aurait pourtant aidés à grandir. Franchement, c’est fatigant !

Au niveau des échanges écrits, c’est du pareil au même. Un mot va parfois tout changer. La discussion cordiale se transforme en règlements de compte.

Cela me dépasse. Je rencontre souvent cette problématique  aussi au sujet de mes articles où rebondissent souvent ceux qui ne les ont même pas lus jusqu’au bout partant en vrille dans des remarques sans fin parce qu’un mot, un seul les a mis mal à l’aise ou a titillé leur propre inconscient. Lorsque j’écris un article, je pose les faits souvent généraux, puis je donne mon avis, ensuite je conclus. Mais par pitié, n’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit ! Je n’ai pas de temps pour les futilités. Et si vous ne voulez pas de mes conseils, et bien ne venez pas me sortir les pieds du lit. Je veux bien être bonne, mais non servir de puching ball à vos humeurs ! Je vis sereinement et je veux le rester !

Les gens veulent simplement croire ce qu’ils ont envie de croire. J’arrête personnellement de donner des explications à mes actes ou mes mots, car au final tout le monde s’en moque et certaines personnes ne changeront jamais !

 

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( 9 octobre, 2019 )

Les défis et le harcèlement.

Sur les réseaux sociaux, on assiste de plus en plus à des phénomènes pervers de harcèlement scolaire en particulier sous la forme de défis complètement débiles. Les jeunes, souvent choisis parce qu’ils sont des cibles faciles, mal dans leur peau, rejetés par un groupe, et vont tout faire pour s’intégrer. Ces défis sont de plus en plus fréquents sur certains sites. Le harcèlement débute souvent par des insultes sur les groupes WhatsApp ou Facebook, puis vont obliger le gamin( car cela s’adresse souvent à des mineurs) à réaliser un défi pour être accepté : vol à l’étalage, drogues ou alcool, scarification, voire suicide.

Une nouvelle élève peut-être prise pour cible, un autre avec une différence physique.

Peu importe qui ! On se retrouve face à une affaire de dominant / dominé.

Souvent, les jeunes n’en parlent pas à leurs parents se contentant de subir. Seulement vivre en étant rejeté n’est pas vivre alors ils vont finir par accepter ces fichus défis simplement pour exister ! On retrouve un peu l’idée des jeux de rôle où chacun doit se soumettre au « maître du jeu ».

Parfois cela va jusqu’à la mort. Je me souviens en avoir parlé il y a deux ans avec mes élèves lors de débats philos et l’un d’eux m’avait répliqué : « Il n’avait qu’à ne pas être si faible ! » comme si le choix de la victime se faisait en fonction de sa force mentale.

 

Le harcèlement ne passe pas nécessairement par de la violence physique. Les mots sont plus coupants, plus destructeurs, et il est extrêmement rare de voir une victime se défendre. Trop souvent, le harceleur sentant le vent tourner se positionnera en victime, clamant haut et fort que la pauvre gamine le cherchait ou se faisait un film.

On dénombre en 2019, plus de 700 000 victimes du harcèlement scolaire, soit un enfant sur dix.

Il n’y a pas de crainte plus grande pour un parent que de passer à côté d’un harcèlement scolaire et il faut aussi savoir que c’est extrêmement difficile à débusquer, car une victime de harcèlement (adulte ou enfant) se sentira toujours coupable de ne pas arriver à répondre et de ce fait donnera au harceleur plein pouvoir.

Alors, soyons vigilants envers les autres. Disons ensemble STOP au harcèlement !

 

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( 8 octobre, 2019 )

La littérature érotique.

Dernièrement flânant dans les rayons d’un magasin Fnac, je me suis fait la remarque que les livres « de cul » étaient bien plus vendus que les polars ! Un renversement de situation par rapport à une trentaine d’années où quelques ouvrages érotiques, souvent bien cachés, étaient édités. Je n’ai rien contre ce genre même si le célèbre « 50 nuances de Grey » m’insupporte tellement le rôle de la femme-objet, là pour satisfaire les moindres désirs de Grey, est mise en avant.

Autant je trouve géniale la libération de la plume autorisant l’écriture érotique, autant voir des rayons entiers de ce genre me fait grimacer. Par curiosité, j’ai parcouru quelques ouvrages d’une triste pâleur littéraire. « Prends-moi », « mon obsession » « liaisons intimes », des titres accrocheurs, des couvertures superbes, il faut bien l’avouer mais des scénarios niais.

Je vais vous donner un exemple : Alors qu’il s’ennuie à mourir au cours d’une réunion, Tartanpion s’amuse avec une application de rencontres coquines sur son téléphone. Soudain, l’application trouve un autre utilisateur correspondant à son profil juste à côté de lui. On assiste alors à une relation entre deux hommes, une relation BDSM, où il ne se passe rien sauf du sexe décrit en détails.

Excitant ? Franchement, je n’ai nullement mouillé ma culotte et j’ai même bouffé de rire plus d’une fois. Je peux tout à fait comprendre qu’après une journée de travail certaines personnes avec une vie affective vide ait envie de ce plonger dans un livre érotique, mais de là à inonder les rayons des librairies, cela me laisse vraiment sans voix.

Un tel choix récurent est-il une question de facilité ? De véritable goût ? De mode ou simplement parce que le virtuel, ayant pris la place du réel, implique ce type de lecture ?

En tous les cas, quitte à faire ringarde, je préfère mille fois m’attarder dans le rayon jeunesse !

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( 8 octobre, 2019 )

La mémoire de la vie

 

Avez-vous constaté comme moi à quel point nous sommes inégaux face à nos souvenirs ? Certains sont capables de décrire une scène dans les moindres détails, se rappelant même les paroles dites, tandis que d’autres n’auront qu’une vue d’ensemble. Je m’en suis aperçue récemment, retrouvant de nombreuses personnes liées à mon passé, mon adolescence, et je découvre non sans stupeur que nous n’avons pas du tout les mêmes souvenirs. Sur le coup, c’est perturbant. Cette anecdote que j’ai tant adorée, un évènement où j’ai tellement ri, l’autre n’en a plus aucune trace. L’autre se souvient même de nombreuses choses que j’ai vécues dont je n’ai aucun souvenir. C’est déstabilisant !

L’ancrage de nos souvenirs dans notre mémoire est sélectif et souvent lié à nos émotions. Personnellement, j’ai choisi depuis toujours de ne garder que les bons côtés de ma vie et de ce fait, je suis rarement nostalgique. Et puis, à mon âge, j’ai tellement vécu, tellement de souvenirs, que je pense que mon cerveau fait une sélection pour ne garder que ceux qui me font du bien.

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( 7 octobre, 2019 )

Maladies thyroïdiennes Hashimoto et bien-être.

De plus en plus de livres inondent le marché revendiquant la solution miracle « du sans gluten ». Les pro-sans gluten sont indécrottables, prêts à tout pour faire entendre leurs voix. Ils sont certains de détenir la Vérité. Honnêtement, il y a des moments où j’ai l’impression de pénétrer dans une secte !

Tout d’abord, une fois de plus, je rappelle que chaque personne est unique, avec une raison différente d’avoir un dysfonctionnement thyroïdien et donc la vérité universelle n’existe pas ! Préconiser à tout prix le « sans gluten », c’est offrir de l’eau boueuse à une personne déshydratée ! Le malade rêve d’aller mieux, il est prêt à tout, même à se lancer dans un régime contraignant. Cela fonctionne, oui, pour certains, mais pas pour tous ! Pour ceux  dont cela fonctionne, c’est super, mais ce n’est pas pour tous.

NOUS SOMMES TOUS DIFFÉRENTS !

Seulement, ces marchands d’espoir ont tout mélangé. Le « sans gluten » est adapté à des maladies comme la maladie cœliaque. Pourquoi alors certains médecins vont-ils jusqu’à affirmer que le gluten détruit la thyroïde ? Simplement à cause d’une dérive. L’hypothyroïdie ralentit le transit et peut occasionner des douleurs intestinales comme la maladie cœliaque, seulement depuis peu les chercheurs auraient découvert que ces  désagréments n’auraient aucun lien avec le gluten, mais avec les fructanes que l’on trouve dans le gluten mais aussi dans plein d’autres aliments. Soyons réalistes, le pain en contient énormément ! D’où l’idée de supprimer le pain. Mais je lisais dernièrement une personne qui me disait ne plus manger de pain, j’ai opté pour le pain de maïs plusieurs jours par semaine, et il est succulent !

Mais bien sûr, il est plus simple d’interdire le gluten, ainsi le médecin peut allègrement prescrire de multiples compléments alimentaires ( tout aussi néfastes pour l’organisme). On sait par exemple que l’industrie « sans gluten » a rapporté plus de douze milliards d’euros cette année !

Jouons les avocats du diable, pourquoi tous les malades atteints de dysfonctionnements thyroïdiens qui ont supprimé le gluten sont-ils toujours tout de même ( hormis une poignée) malades ?

Les pro-gluten vous diront aussi que cela fait maigrir ! J’en connais un paquet de malades de la thyroïde qui malgré des régimes draconiens ne perdent que deux ou trois kilos tout comme dans un régime standard ! Parce qu’avouons le, un régime limite le pain, les féculents donc le gluten ! D’un peu de bon sens, on en a fait une mode qui arrange bien les magasins spécialisés et les spécialistes peu scrupuleux.

Alors, comme m‘interrogeait dernièrement une adhérente, on ne peut donc jamais aller bien ?

Heureusement que si, et sans sortir sa bourse !

Si on en ressent le besoin, sans opter pour le « zéro gluten », on peut diminuer un peu ou se tourner vers les produits bio qui n’ont pas de fructanes. On peut limiter le lactose également qui créé des ballonnements intestinaux pour beaucoup.

Après il faut faire preuve de bon sens. Une maladie auto-immune comme Hashimoto est irréversible. N’écoutez pas ceux qui vous disent le contraire. Vous pouvez par pallier voir vos anticorps moins actifs, mais la maladie existe dans l’ombre et pourra réapparaître à tout moment. Vous vous en apercevez vite avec un ralentissement de la concentration, de la mémoire, vos cheveux qui redeviennent cassants, la fatigue qui reprend le dessus. Vous connaissez comme moi les symptômes. Le « sans gluten » n’évitera rien ! Comme tout le monde, au début, j’y ai cru : j’ai testé !  L’effet n’étant pas spectaculaire, j’ai stoppé au bout de plusieurs mois le zéro gluten ( mais je continue à choisir le moins de gluten possible)

Stabilisée depuis deux ans, je ne dois pas cette avancée à un régime. Je limite le gluten n’en abusant pas, je ne prends pas de lactose depuis mon enfance hormis le fromage. Je n’ai pas changé mon alimentation et pourtant, je vais bien. C’est moi, un autre va réagir différemment. Nul besoin pour moi de médecins ou de gourous, j’ai juste travaillé sur ma relation avec la maladie.

D’abord, je fais tout pour l’oublier de plus en plus. Avant, j’étais continuellement à lire un article ou à discuter sur les groupes. J’ai pris du recul, restant juste présente pour ceux qui font appel à moi. J’ai accepté mes limites et refusé de me coller une étiquette sur le front ! Je sais que certains jours, le côté auto-immune peut me donner une tape dans le dos. Je l’accepte et si cela arrive, je me pose.

Le reste du temps, je vis à fond parce que je ne veux plus jamais être le légume que j’étais en 2013. Alors je marche. Au début, je n’arrivais même plus à faire 500 mètres sans m’écrouler épuisée, le coeur prêt à exploser. Aujourd’hui, je fais une moyenne de 8 à 10 kilomètres par jour quelque soit le temps. Avant je disais spontanément la gorge serrée : «  Je suis Hashimoto. » Aujourd’hui, je ne veux plus être une victime. Je ne veux plus porter d’étiquette.

Avant, j’étais tellement obnubilée par ma TSH que j’en faisais une toutes les six semaines comme si c’était ma planche de salut. Depuis deux ans, je n’en ai fait que trois et je vais bien, je suis dans ma zone de confort, basse pour éviter de détruire le peu qui reste de ma thyroïde, mais stable.

Il n’y a pas de fatalité ! Il y a juste une manière de vivre sa maladie. Contrairement à ce que beaucoup continuent de penser, ce n’est pas une maladie anodine, elle est là, toujours, sournoise. Mais on peut vivre avec et vivre heureux avec !

Si pour vous le « zéro gluten » est la clé, alors foncez, mais n’inondez pas le net en disant que c’est la seule solution ! Il n’existe pas une solution. Il existe des modes de vie que chacun peut adapter. Pour moi, la marche m’a aidé à réguler mon coeur, ma thyroïde, mon stress, pour d’autres ce sera la sophrologie ou la méditation, peu importe, l’important est de retrouver l’envie, car à ses débuts, cette coquine nous fait vraiment perdre goût à la vie !

Qu’on se le dise, il y a une vie « avant Hashimoto », mais avec elle, la vie est loin d’être finie !

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NB : Je rajouterai qu’étant allergique au stérate de magnésium, je ne peux avaler aucun comprimé d’où mon choix d’opter en dehors des gouttes de thyroxine Serb pour l’homéopathie. Ce n’est pas non plus la solution, mais UNE solution :)

( 7 octobre, 2019 )

La valorisation des baccalauréats technologiques.

 

Autant j’ai souvent grincé des dents contre la nouvelle réforme ministérielle, autant j’applaudis ce revirement positif éducatif. Il serait effectivement temps que l’on regarde d’un autre oeil les filières technologiques, car il faut bien le dire, on a formaté durant plus de trente ans une bandes d’incultes en privilégiant les études longues dénuées de sens. J’en ai vu passer des jeunes collègues bardés de diplômes intellectuels mais incapables de tenir une classe ! À quoi peut bien servir un master spécifique sans avoir une seule notion de réalité professionnelle ?

Longtemps on a craché dans la soupe des bacs technologiques, tout le monde ayant en mémoire le bac G de mon époque. Au final, quelque soit le bac, ceux qui en voulaient, ont réussi !

Ensuite ce fut le fameux bac S, «  le Saint Graal », celui qui ouvrait la porte aux futurs médecins … seulement pas de bol, il n’y a plus de candidats ! Et quant aux autres, ils finissent kiné, ostéo, voire commerciaux ! Mais personne ne parle de ces jeunes qui ont fait l’école hôtelière et qui aujourd’hui sont à la tête d’un grand restaurant ( pas de bac S pourtant pour eux !), ceux qui sont les ingénieurs de demain et qui sont passés par des bac technologiques assez méconnus ( Sti2d, etc) ou qui cartonnent dans les écoles d’art.

Seulement ces baccalauréats, on a longtemps évité d’en parler, même on taisait leur nom (peut-être parce qu’il y a très peu de places et de lycées qui les accueillent)

En tous les cas, je me réjouis que l’on valorise enfin ces bacs qui lient l’intellect et le manuel ! Une vraie garantie de productivité pour une société qui a besoin de concret.

Et sans être mauvais esprit, je m’interroge sur l’utilité de certaines filières post bac, ne menant à rien ( licence d’égyptologie, licence de sociologie etc d’où ne sortent avec un travail que 20%) , peut-être juste à éviter d’inscrire un jeune de plus dans les statistiques du chômage !

 

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