( 6 octobre, 2019 )

Cette manie de tout critiquer ! Souriez, bon sang !

Pourquoi cette manie de tout critiquer ne peut-elle disparaître définitivement ? Est-ce tellement difficile d’avoir une conversation saine dénuée de méchanceté ? Notre société est-elle tellement programmée à dire du mal que plus personne ne sait poser les mots qu’il faut ? Dernièrement, l’air presque réjoui, une connaissance me lançait :  « Tu t’es mis à peindre parce que tu n’as plus d’inspiration. » Et vlan, me voilà obligée de me justifier ( je sais, il serait temps que j’arrête ! Je n’ai de comptes à rendre à personne !)

Alors non, je n’ai pas perdu l’inspiration, preuve en est la pile de carnets avec les notes sur mes manuscrits en cours, et c’est simplement ce temps qui m’est octroyé qui me permet de rajouter la peinture et le dessin, deux techniques artistiques que je rêvais d’approfondir. Quel dépit j’ai pu lire sur le visage de la personne, comme si soudain ce caramel qu’elle suçait n’avait plus aucune saveur.

Il semble effectivement que la bave de crapaud apporte plus de plaisir que des échanges sucrés. Je me souviens d’une élève il y a deux ans qui m’avait dit que ce qui lui donnait du bonheur dans sa vie c’était de mettre la pagaille dans celle de ses copines ainsi on s’intéressait à elle. J’ai connu des adultes avec le même état d’esprit !

Comme ces mentalités me font pitié et mal au coeur, des existences si vides d’amour que seule la discorde ou les ragots leur donnent le sourire.

Une fois encore je pense que les réseaux sociaux à l’image de la société véhiculant beaucoup d’opinions négatives, tout comme les journalistes incitant une population influençable à systématiquement tomber dans cette marmite de la délation gratuite.

Quand verrons-nous une émission consacrée exclusivement au bonheur, au bien-être ? Quand apprendrons-nous en priorité aux jeunes générations à penser positivement, à vivre avec le sourire. Je l’ai fait durant une décennie dans mes classes ce qui m’a valu par certains d’être pointés du doigt. Eh oui, ce n’est pas normal de sourire ! Qu’on se le dise, ce qui n’est pas normal, c’est de toujours ronchonner, de toujours tout critiquer, de ne voir que le coté sombre de la vie.

Alors, toi qui t’apprêtes à critiquer, mords toi bien la langue, parce que je n’ai plus du tout envie de t’écouter !

 

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( 5 octobre, 2019 )

J’ai appris à attendre …

Je n’ai jamais été patiente dans ma vie en particulier petite. Je voulais toujours tout réussir immédiatement, sans faire trop d’efforts et puis les pierres semées sur ma route m’ont incité à ralentir, à apprendre la patience. Cela ne s’est fait ni sans effort ni sans déchirure. Je me revois à l’époque où les portables n’existaient pas attendre en vain des nouvelles d’une personne, espérant cette lettre que la poste se plaisait à ne pas distribuer. Je revois ces moments où je voulais tellement que les choses changent à tel point que malgré moi j’ai précipité une fin dramatique. Je revois ces regards que j’ai trop rapidement détournés, ces sourires auxquels je n’ai pas répondu, trop pressée, trop impatiente de dessiner mes rêves ou d’y échapper.

Et puis, j’ai appris …

J’ai appris que tout arrive quoique l’on veuille, quoique l’on fasse, simplement parce que la vie est ainsi. J’ai appris qu’il ne sert à rien de tout précipiter, de vouloir arrêter les moulins à vent, ils continueront toujours de tourner.

J’ai aussi appris que parfois, on peut s’illusionner, avoir l’impression de traverser le miroir et s’apercevoir que l’on s’était tout simplement trompé.

J’ai appris à attendre que passent les heures, que tournent les pages de la vie.

J’ai ainsi appris à savourer le bonheur au présent sans rien attendre, j’ai appris à ne plus attendre.

 

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( 4 octobre, 2019 )

Quand on n’a rien à écrire …

Nombreux sont ceux qui viennent me chuchoter à l’oreille qu’ils n’ont plus inspiration ou simplement envie d’écrire comme si c’était une tare d’oser le dire à voix haute ! Il n’y a pas de honte à ne plus avoir le temps ou l’envie d’écrire ! Lorsque l’on débute dans la ronde de l’écriture, on est grisé comme un enfant, des paillettes dans les yeux à chaque sortie de nos livres. Je sais de quoi je parle en ayant publié une dizaine en moins de quatre ans. On frise même l’impatience, voulant voir notre bébé immédiatement dans notre bibliothèque.

Seulement, publier un livre grignote la vie et surtout on s’aperçoit avec l’expérience que les lecteurs sont au fil des années instables peut-être parce qu’à trop publier, on ne réalise plus l’excellence …

Alors, on lève le pied si on est assez intelligent pour ça. Ce n’est pas que l’on perd l’envie, c’est surtout que l’on s’oriente vers d’autres horizons, vers des découvertes différentes, vers des passions nouvelles.

Se pose alors la vraie question : est-ce vraiment que l’on n’a plus rien à écrire, plus rien à dire ou simplement que l’on ne sait pas si on va avoir ou non un public ou peut-être simplement que l’on veut se laisser du temps.

Depuis deux ans,  j’ai cessé de me poser cette question, optant pour la dernière  option, prendre le temps, n’écrire que ce qui me plaît, que ce que j’ai envie et quand j’en ai envie. En aucun cas je ne veux choisir de me glisser dans la facilité, dans ce qui se vend ou ce qui pourrait peut-être plaire.

N’importe comment, je n’y arrive pas ! J’ai essayé, souvenez-vous de mon projet de dystopie à l’époque de Labyrinthe qui a fait un gros flop car je n’ai jamais pu passer le premier chapitre. J’avais les idées, seulement ce genre ne me correspondant pas, les mots s’alignaient sans émotion, raides. D’un clic, j’ai tout envoyé valser ! Mais au moins j’ai essayé !

Le manque d’envie ou d’inspiration n’est pas dramatique. Cela vous arrive ? passez à un autre genre ou simplement à autre chose ! Ne vous croyez pas obligés à tout prix de pondre un manuscrit parce que quelques lecteurs vous ont laissé penser que c’était une question de vie ou de mort de sortir un livre. Vu la lenteur des éditions aujourd’hui, si une pause s’impose, prenez-là  ! Rien n’est plus déprimant que de savoir un manuscrit qui moisit dans un coin ! Regardez pour mon dernier polar Ambre qui dort entre les mains de la maison d’édition depuis un an que le contrat est signé, heureusement que je crois en ce livre, un de mes préférés, sinon je serai à  déprimer bêtement ! Il sortira de l’ombre quand la vie en aura décidé et lorsque ce livre verra le jour, ce sera une vraie bombe ! :) :)

En attendant, je n’ai nullement perdu l’inspiration, et je travaille dans l’ombre d’autres genres même si paresseusement, j’avoue que j’écris à la vitesse d’un escargot. Mais l’important, c’est d’écrire, non ?

 

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( 3 octobre, 2019 )

L’intérêt des pages Facebook.

Régulièrement, je m’interroge sur l’intérêt avec le nouvel algorithme un peu étrange des pages Facebook. Souvent invitée à les liker, je peux passer des mois sans les voir réapparaître dans mon fil d’actualités et pourtant, certaines pages artistiques sont de pures merveilles. Intéressantes pour promouvoir un roman, allez-vous me dire. Je n’en suis pas convaincue au vu de la baisse d’audience depuis le nouvel algorithme ( je me répète, mais je trouve agaçant que l’on ne nous ait pas demandé notre avis)

Après, je me refuse à avoir un profil purement littéraire comme beaucoup d’auteurs ou à gérer deux profils, par manque de temps et certainement par manque d’envie. Mon profil est privé et je n’accepte pas de personnes inconnues ou qui ne sont focalisées que sur leur propre livre ou leur propre publicité, ce que je vois de plus en plus. Parce que franchement, il n’y a pas que la promotion des livres dans une vie. Je m’aperçois que certains sont tellement obnubilés par « leur promo » que je ne les vois plus venir discuter coupant ainsi le lien fragile de l’amitié. Qu’ils ne s’étonnent pas de perdre des lecteurs, car même les lire ne m’intéressent plus. D’où ma question : quel intérêt de faire tout pour vendre quitte à oublier ses amis  ? Autant j’ai plaisir lire les chroniques de mes comparses auteurs, autant les publicités placardées à outrance, je frise l’indigestion.

J’avais effectué dernièrement un petit sondage avec l’aide d’une amie, et au final, les pages Facebook n’auraient aucune véritable incidence sur les ventes d’un livre, contrairement au partage d’une chronique dans des groupes ciblés, sauf si la page est sponsorisée. Cette restriction algorithmique serait-elle au final un moyen pour ce réseau social d’arrondir son chiffre d’affaires déjà bien juteux ?

Et vous amis lecteurs ? Auteurs ? Vos avis ?

 

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( 2 octobre, 2019 )

Mourir pour son travail.

Le burn out est partout …

Elle était directrice. Elle s’est donnée la mort dans le hall de son école. Pas de bol pour elle, la mort de Chirac a complètement occulté son acte. La hiérarchie a demandé à chacun de ses enseignants de ne pas ébruiter cette affaire, le droit de réserve oblige.

Je n’ai jamais été aussi heureuse de ne plus être enseignante.

Elle s’est donnée la mort pour faire entendre sa voix, parce que c’était une militante, parce que les gens ne veulent pas voir l’autre côté du miroir, celui où rien ne va, celui où on demande toujours plus, celui où surtout si on a des problèmes, on nous rétorque juste «  pas de vagues » ! En vingt-sept ans de service, j’ai vu aussi ce milieu se dégrader. On a ouvert la porte aux parents, ils ont enfoncé les murs se croyant tout permis. Il y a ceux que l’on ne verra jamais dans une école pour se renseigner sur les résultats de leur enfant mais qui vont aller porter plainte si un manteau est perdu, ceux qui appartiennent à une génération où l’école ne passait pas bien et qui vont reporter toutes leurs frustrations sur les enseignants, ceux qui sont incapables de tenir leur petit chéri et qui n’hésiteront pas à aller mettre une claque à l’enseignant si ce dernier a eu une punition. Et je ne parlerai même pas de tous ceux qui vont s’en prendre directement à un enseignant parce qu’ils n’aiment pas son look, sa couleur de cheveux et j’en passe. Je pense avoir tout vu durant toutes ces années à enseigner, tout entendu, et tout comme cette directrice, j’ai sauté de programmes en réformes, de changement constant de méthodes de travail parce que la nouvelle était imposée et soit disant meilleure que la précédente, une affaire de nouveaux manuels à éditer, de contrats avec certains éditeurs, bref le côté sombre de l’inconnu. J’y ai perdu la santé, mais je n’aurais jamais été jusqu’à mourir pour une cause, peut-être trop faible ou trop égoïste, je suis juste partie avant de me faire totalement démolir.

J’ai beaucoup de respect pour cette personne qui par son geste a voulu sauver les générations futures d’enseignants, et pourtant, je reste sceptique. Ce monde est pire qu’une secte. Rien ne doit filtrer, tout est toujours étouffé et on trouvera toujours des boucs émissaires pour donner une raison plausible à l’impensable.

En tous les cas, je peux vous le dire, je n’ai jamais été aussi bien que depuis que j’ai quitté ce grand navire ! Alors ne ratez pas le teeming, ne vous tuez pas pour faire entendre votre voix, car preuve en est, pas une seule chaîne n’en a parlé ! Cela me fait rager que cette femme soit morte pour rien …

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( 1 octobre, 2019 )

Il faut oser dire …

Il faut oser dire « j’ai besoin d’aide », mais rien n’est plus difficile. Nous sommes conditionnés dès notre enfance à toujours répondre avec le sourire lorsque l’on vous demande si ça va, même si on a le coeur qui explose, qui saigne. Alors, on avale sa salive, on serre les dents, les muscles de notre visage dessine un sourire et on répond : « Bien sûr ! Tout va bien ! »

Pourquoi le fait d’annoncer simplement que l’on n’est pas en forme prend immédiatement des allures de catastrophe ? On se retrouve avec des regards de pitié, d’exaspération, de dédain même, surtout si vous ne faites pas partie des victimes nées que nous connaissons tous.

Combien de fois lorsque vous croisez un voisin ou un collègue, que vous lui demandez comment il va, combien de fois avez-vous vraiment entendu sa réponse ? Combien de fois vous êtes vous vraiment demandé si ce que vous répond cette personne est la vérité ? Combien de fois vous arrêtez-vous simplement avec empathie ?

Et vous, en face, qui répondez inlassablement que tout va bien, quand aurez-vous le courage d’oser dire que cela va mal, que vous n’avez pas le moral, que vous êtes au bout du rouleau. Quand pourrez-vous oser dire : « Je n’en peux plus ! J’ai besoin d’aide ! »

Alors, osez demander de l’aide, à vos amis ou simplement à un thérapeute, ne renoncez pas à cette possibilité d’être entendu avec sincérité.

 

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