super promo Kindle
Promotion de Noël.
Ce roman est gratuit durant 5 jours à partir de demain samedi 2 Décembre. Foncez , lisez, et dites moi ce que vous en pensez !
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Un peu d’humour et de dérision ne feront pas de mal. Se moquer de soi est parfois salutaire, et aujourd’hui, il y a de quoi. Triste constatation, je fus, je suis et je resterai une quiche en informatique ! Comme quoi on peut-être douée avec les enfants, écrire plutôt bien, et ramer comme une malade devant un micro ! Quand je pense à mon médecin qui m’a dit, aucun stress pour le coeur. Ce n’est pas un scoop, je suis une nullité absolue en informatique, même pas fichue de faire une adresse mail, et je ne parle même pas de mettre mon livre autoédité sur la plate-forme papier. Toujours pas réussi depuis un mois ! Mais j’ai atteint le plafond. Mon chéri m’a offert le nouveau Iphone X, tout beau, tout bien compliqué. J’ai passé des heures à comprendre comment cela marchait. On ne rit surtout pas, mais rien que pour comprendre comment l’ouvrir … ou mieux à la recherche d’empreintes alors que c’est la reconnaissance faciale ! Ah, comme quoi, je reste philosophe, certaines choses ne sont vraiment pas pour moi ! Le clé en main ne serait-il pas une solution ?
En tous les cas, au final, j’ai perdu la moitié de mes contacts, plusieurs articles, allez m’expliquer pourquoi ils ne se sont pas chargés, quant aux photos, heureusement que je les avais mises sur mon pc sinon, plus rien. C’est définitivement une réalité, je ne suis pas une informaticienne, et je crois que je ne le serai jamais. Est-ce grave docteur ?
Certaines personnes sont incapables de prendre les mots comme un cadeau, cherchant toujours à mettre une interprétation derrière un texte, à vouloir le relier « au vécu », pire à y trouver une analyse psychanalytique complètement tordue. J’aime les mots, est-ce un crime ? J’écris pour ceux qui acceptent de me lire, je l’ai toujours fait. Des lettres, des mails, des nouvelles, et aujourd’hui des romans. C’est une progression logique. Mes mots ne se sont jamais imposée dans la vie d’une personne sans son accord, sauf si en colère, j’ai pu écrit impulsivement des mots qui font mal. Mais je déteste faire du mal, et j’ai souvent regretté ces coups de sang que j’ai pu avoir dans ma vie. Depuis que je suis auteure, j’apprends à maîtriser le poids de mes mots, me préparant à recevoir le poids de tes mots, toi mon lecteur. J’ai retrouvé dernièrement des lettres que j’écrivais à mes parents lorsque j’avais dix ans, déjà longues comme un jour sans pain, avec cette pointe de philosophie et d’interrogation sur la vie. J’ai mis des années à oser les offrir, parce que je n’étais pas certaine d’écrire des mots qui en valaient la peine, j’avais peur du regard des autres, du négatif qui pouvait en ressortir.
Extrêmement sensible aux énergies, j’avale tout, le bon comme le mauvais, et si le bon me fait du bien, son opposé me dévore à l’intérieur et me pousse à rentrer dans mon trou. Je n’ai pas cessé de douter, j’ai simplement cesser d’avoir peur d’oser.
Tout comme en amour ou en amitié, on ne force personne à nous tenir la main, alors je n’impose ma présence ou mes textes à personne . Vous ne m’aimez pas, cessez de vous promenez sur mes partitions, il y en a tant d’autres à découvrir, mais si vous sautez comme moi entre les lignes de l’invisible, alors on continue ensemble, puisque la vie m’a offert une seconde chance, celle de regarder encore le soleil chaque matin avec vous tous.
L’inspiration s’invite tel un papillon, puis se pose doucement sur mon épaule avec tendresse. J’aime ces instants magiques où elle apparaît, surtout après avoir disparu quelques jours pour cause de fatigue. La voilà qui revient, qui m’envahit telle une lumière, qui m’enveloppe, qui me fait danser sur le papier. Cette sensation est merveilleuse, inconnue et connue à la fois, mais salutaire. C’est la révélation, les lettres s’entrecroisent, s’emmêlent, se rejoignent, puis tout se joue sur l’intuition.
Cela me prend d’un seul coup, avec violence, une évidence, il me faut écrire cette histoire. Sera-t-elle bonne ? Après tout, ce n’est peut-être rien, une mauvaise idée, mais j’en ai besoin. Beaucoup de personnes recherchent l’étincelle, moi, elle revient sans que j’ai besoin de l’activer. Je sais que je vais profiter de ces quelques jours de pause forcée pour écrire plusieurs chapitres, sans m’arrêter, juste pour ne pas détruire cette petite flamme irrésistible. L’inspiration est un art de vie qui permet de rester « entier ». Écrire un manuscrit pour moi, c’est un peu comme si je tenais le journal de mes rêves, une manière de dessiner des nuages de bonheur, un peu comme si en laissant les mots sortir, j’ouvrais un robinet autorisant mes émotions à jaillir pour en faire une histoire où ma plume va s’amuser avec des dizaines de personnages imaginaires. Un défi ? Toujours, un nouveau manuscrit est toujours un défi. L’inspiration, c’est le plus grand des défis, celui d’oser l’impossible. Quand l’inspiration revient, c‘est une nouvelle renaissance. Le doute, ce sera pour plus tard.
Rouge nouvelle version. Quels changements ? Presque rien, sauf l’orthographe. C’est un choix personnel. Rouge fut écrit avec des larmes de sang, pour ceux qui me suivaient à l’époque, un début de manuscrit piraté, refait quelques mois plus tard différemment, blessure de l’âme, viol de mes mots.
J’aurais pu tout refaire, autrement, avec d’autres mots, mais Rouge reste pour moi un symbole. Je me suis relevée un jour, je n’ai pas été totalement détruite, j’ai usé de ma plume quitte à la casser afin de finir ce livre. Il est imparfait, il n’est pas « hors norme », ce n’est pas un best seller, mais il a le mérite d’être, d’avoir été.
Il restera avec son imperfection qui m’a valu pourtant plus de cinq cents ventes entre décembre 2013 et 2014, et je remercie les chroniqueurs/euses qui ont compris cette nécessité et ne regardent que ce qu’il y a à voir, une intrigue, un début, l’apparition d’Antoine Bourgnon dans leur vie !
Un enfant à qui on apprend à produire doit toujours garder des traces du premier jet. Rouge fut cette trace et restera cette trace, parce qu’il contient un peu de toi qui n’es plus, de lui, de tout ce passé qui est aujourd’hui effacé.
Merci à EE pour l’avoir compris …
Il y a quatre ans, ce premier polar prenait vie, un peu comme un caillou que l’on jette dans la rivière pour voir l’effet que cela fait. Je ne pensais pas que j’écrivais bien, je ne croyais pas ceux qui me le disaient. C’était juste un brouillon édité pour me sortir la tête de l’eau. Je venais de vivre des moments difficiles, et j’avais besoin de tourner la page, et de croire en quelque chose. Ce fut le début d’une merveilleuse aventure.
Lorsque Évidence Éditions m’a proposé, après avoir accepté de publier POURPRE, d’éditer ce premier roman, j’ai hésité, une seconde. Il fallait le réécrire complètement, car j’avoue qu’il était bourré de fautes et d’erreurs syntaxiques. Et bien c’est fait !
Il va renaître sous une nouvelle couverture que je trouve très attrayante, autrement, différemment. L’histoire reste la même, que l’on se rassure, utile pour ensuite enchaîner sur POURPRE, polar très attendu. Peur ? Oui, bien sûr ! Je ne peux savoir à l’avance la réaction des lecteurs, leurs ressentis.Mais une fois encore, j’y crois, et c’est le plus important ! Alors, votre futur cadeau à déposer au pied du sapin ? Vous l’avez déjà lu avant, craquez sur le numérique pour voir la différence côté syntaxe, car elle est énorme ! Bravo à Evidence éditions et à Jennifer la directrice de collection, à Nero la graphiste, c’est un travail extraordinaire. Je suis combée ! Ainsi POURPRE pourra sortir bientôt dans la lumière …
Le voilà déjà en numérique
Ma philosophie de vie m’a toujours fait considérer la mort comme un passage auquel on ne peut échapper. Je ne crois ni au paradis ni à l’enfer, juste à la survie des énergies. Après reviennent-elles ou fusionnent-elles, c’est un autre débat. Une chose est sûre, la mort ne m’a jamais fait peur, mal oui lorsque j’ai perdu ceux que j’aimais, mais peur, non. Jusqu’à il y a quelques jours où sa caresse fut si proche, sous la forme d’un souci cardiaque, que j’ai réalisé que je pouvais mourir, là, tout de suite. Je me suis sentie partir, j’ai eu très peur. Cela m’a fait m’interroger. Pourquoi cette peur de la mort que j’étais convaincue de ne pas avoir ? Est-ce parce ce que cette fin n’est pas contrôlable? Qu’elle défie la raison ? À bien y réfléchir, je me dis que ce n’est peut-être pas la mort, mais mourir.
Mourir, c’est mettre définitivement un mot fin sur ce que nous sommes, c’est partir sans laisser d’adresses où nous joindre, c’est briser des coeurs en disparaissant si vite. Mon père est décédé il y a plus de vingt ans en cinq jours sans signe précurseur, et il a laissé des traces douloureuses à de nombreuses personnes de son entourage, car nous n’étions pas préparés, il était encore jeune, il avait mon âge. Cette réalité m’a frappée de plein fouet lorsque j’ai senti les mains de la faucheuse s’avancer. Pas encore, ai-je, durant ces minuscules secondes, eu envie de crier, je veux encore du temps. Je veux vivre encore !
Peut-être au final, cette peur de mourir que je découvre seulement à mon âge, n’est qu’une peur de ne pas avoir terminé tout ce que j’avais à faire. J’ai tant de mots encore à poser sur le papier, j’ai tant d’endroits à découvrir, tant de personnes encore à rencontrer. Juste une prise de conscience, je pensais que cette peur, je ne l’aurais jamais, j’ai fait une erreur. C’est bien de faire des erreurs. Cela remet les choses à leur place.
Peu importe au final nos croyances, nos raisons de vivre ou de mourir, au moment où le grand saut est possible, le peur l’est aussi. Soyons heureux d’être en vie, n’y pensons surtout pas, et fêtons chaque minute que nous vivons. Puisque la faucheuse sera un jour notre dernière amie, donnons lui rendez-vous dans vingt ans, mais pas maintenant.
Mon côté naïf a toujours pensé qu’un lien brisé n’était pas un lien mort. Faisant beaucoup de canevas, lorsque mon fil se casse, je fais un noeud. Pourquoi cela serait-il différent pour les hommes ? On le constate régulièrement, les enfants n’ont aucun problème pour recoller les morceaux. Et pourtant, « Un long discours ne parvient pas toujours à recoller ce qu’un mot a été capable de briser » John Joos.
Adulte, nous nous trouvons face à la rancune qui n’est jamais bonne conseillère, aux personnes qui sont dans l’incapacité de pardonner car trop orgueilleuses ou trop égoïstes, aux mots dits trop vite et qui laissent des cicatrices, car tel Cupidon, ils ont touché en plein coeur, où ça fait mal. Je pense que certains liens sont indestructibles, rien ne peut les briser, même si la colère ou la haine y mettent leurs grains de sel. Avec le temps, tout est possible, encore faut-il le vouloir. Seulement il faut avant tout être capable de faire table rase du passé, accepter de ne plus en parler, faire de nouveaux noeuds sans poser de questions. Au final, est-ce vraiment si important de savoir le pourquoi ? Parfois, on ne sait même plus ce qui a causé cette séparation. Parfois, on n’a même pas compris.
Pour faire renaître un lien brisé, il faut être deux, et parfois on est seuls à faire l’effort. Si l’autre souhaite renouer, il enverra des signes. Il n’y a pas de hasard. Il faut juste être attentif. Ce sera à nous de choisir si cela vaut la peine, si cette amitié qui s’est brisée nous est vraiment indispensable, car pour recommencer, il faut être certain d’avoir vraiment envie de perdre du temps à reconstruire, à apprendre à faire de nouveau confiance. Parfois certaines routes se sont simplement éloignées pour nous permettre de vivre autre chose, et dans ce cas pourquoi se fatiguer à tenter de rattraper ce qui devait inéluctablement arriver et nous rendrait au fond bien plus malheureux que nous le sommes.
Voilà encore un raccourci vite fait. Je dirais même l’inverse, plus on est sensible, et plus on va se revêtir d’une armure qui va nous isoler des douleurs extérieures, et nous empêcher de pleurer. Les larmes ne sont pas nécessairement signe de sincérité. J’ai connu des personnes abusant des larmes, pleurant dès qu’elles étaient contrariées, les utilisant pour arriver à leur fin. Et d’autres, le coeur vrillé par la douleur qui n’arrivait plus à verser une seule larme parce qu’elles avaient trop pleuré.
Preuve en est le jeune enfant qui va très vite découvrir qu’en versant quelques larmes, il va obtenir la sucette tant convoitée. Certains adultes n’ont pas abandonné ce mode de fonctionnement, alors que d’autres vont réfréner leurs émotions.
Prenons l’exemple d’un deuil. Vous aurez selon les coutumes, selon l’éducation, des réactions différentes pas toujours en rapport avec la véritable peine. Je me souviens des obsèques de mon fils, je n’avais plus de larmes, j’étais comme anesthésiée, comme si la douleur avait été tellement forte qu’elle m’avait volé toute émotion. Non loin, une dame que je ne connaissais pas pleurait à chaudes larmes en faisant de grands bruits. Elle n’avait jamais croisé mon enfant, ni personne de la famille, se trouvant juste là « par relation indirecte ». Je ne dis pas qu’elle n’éprouvait pas de la peine, ce deuil l’avait peut-être ramenée à un évènement de son propre vécu. Simplement, elle l’exprimait avec plus de force, ce qui ne voulait aucunement dire plus de sensibilité.
Personnellement, j’ai été éduquée dans la retenue émotionnelle. Chez nous, on ne pleurait pas, on ne criait pas, on devait toujours restés maîtres de ses émotions. Pas simple pour une enfant emphatique comme moi, qui absorbait sans cesse les émotions des autres. J’ai donc appris à ne pas pleurer comme on apprend à lire ou écrire. C’est ainsi que face aux coups de la vie, j’ai toujours très vite tourné la page, m’évitant de penser aux coups bas ou aux trahisons afin de ne pas souffrir. Une illusion, bien sûr, mais sécurisante. Une grave erreur, car le corps, lui, ne s’y trompe pas. Il encaisse, mal, et c’est lui qui pleure de l’intérieur. Et un corps qui pleure est bien pire que des larmes qui coulent.
« Ne reportez jamais à demain les larmes que vous pouvez pleurer aujourd’hui. La haine se soulage, la peine se pleure et les échecs s’analysent et s’assument, mais ne se cachent pas. »
Je me pose souvent la question lorsque je vois le nombre de personnes qui débloquent régulièrement dans notre société. Des individus ordinaires, des gens « biens » dont nous découvrons soudainement que ce sont des pédophiles, des violeurs, des personnes violentes. Le monde alors s’écroule. Cette terrible image obscurcit notre réalité. Ce voisin que nous pensions si gentil, ce jeune en qui nous avions confiance, la folie les a happés sans rien dire, sans signe annonciateur. Je ne suis pas psychiatre, mais j’ai l’impression que nous sommes tous fous. Dernièrement un éminent médecin expliquait que longtemps une personne dépressive avait été considérée comme folle et directement internée .
La frontière entre folie et maladie est donc très fine, et hormis la vraie folie pouvant occasionnée des actes de violence, de nombreux « malades » se retrouvent surtout en danger pour eux-mêmes. Nous vivons un siècle où le burn out n’est pas qu’un euphémisme. Tension, douleurs dorsales, crises de larmes, décourageant, quelle profession n’a été pas touchée au moins un jour par an ?
Ce sentiment d’être arrivé au bout de la course, d’avoir tout donné, trop donné, pour rien au final. On ne cesse de parler de faits divers dans les médias, cet homme pris d’un coup de folie qui aurait disséminé sa famille. Je n’en suis pas plus surprise que ça. Des personnes adorables se changent parfois en monstres d’un claquement de doigts, et les raisons en sont diverses, la fatigue, le manque d’argent, les frustrations que les hommes d’aujourd’hui doivent gérer, souvent seuls. Coupables ? La société est vraiment coupable, les médecins qui n’aident pas assez ces personnes.
Dépression, psychose, mal-être, le jugement tombe tel un couperet, le regard des autres fait mal, l’incertitude, la chute avec cette sensation de ne pas pouvoir s’accrocher à une raison suffisante pour survivre. J’ai rencontré ces dernières années beaucoup de personnes dépressives, et je compatis à leur douleur, même si parfois pour certains cela pourrait effectivement s’apparenter un simulacre inconscient de folie, un besoin de reconnaissance, un narcissisme avancé qui cherche à entraîner les autres avec eux afin de ne pas être seuls.
Je pense effectivement que la souffrance peut plonger une personne même la plus stable dans la folie. Est-elle excusable pour autant ? Devons-nous cautionner ses dérives ? Ses manipulations ? Ses mensonges ?
En vieillissant, je suis beaucoup plus tolérante qu’avant, et j’ai tendance à me dire que nous sommes tous fous, selon nos propres critères, selon notre propre civilisation, selon notre idéologie. Et nous, les écrivains, je crois que nous avons cette petite folie qui nous est bien propre, pas bien méchante, juste trop proche du rêve, qui nous fait peindre des nuages en couleurs. Et ce petit grain de folie, franchement, pour rien au monde je n’y renoncerai, car il ne fait du mal à personne, juste à moi qui continue de danser à mon âge sur mes mots.