( 20 novembre, 2017 )

Le temps, cet ennemi .

Qui n’a pas un jour de pluie fixé quelques minutes une pendule anticipant le mouvement des aiguilles ? Sensation presque irréelle de sentir ainsi ce temps qui passe, vite, tellement vite, que l’on ne peut rien faire pour le stopper. « Tu n’as qu’à casser la montre » me disait, cet été, ma petite-fille. Et si c’était si simple ! Je me souviens avec nostalgie d’une époque où j’avais du temps. Je m’occupais de mes enfants, je ne travaillais pas, Internet n’existait pas. Et puis, notre société a changé, nous nous retrouvons de plus en plus sollicités par les tentations qu’offre le modernisme, la profusion de sites nous permettant de nous cultiver, l’abondance de séries télé (pour quelqu’un comme moi qui ai toujours été fan de cinéma, c’est une mine d’or), les contacts sur les réseaux sociaux, qui s’avèrent un véritable enrichissement. Tout cela en plus de la vie ! Je suis face à une terrible constatation, je n’ai plus de temps. Entre ces plaisirs énoncés, ma plume qui s’agite, ma famille qui reste ma priorité, mes livres à lire. Je n’ai plus de temps, et j’ai bien souvent envie de secouer le sablier et de le renverser, juste pour gagner encore quelques minutes de plus. Alors, en attendant le moment béni où je serai en fin de carrière, pas encore demain, je cible ce temps, coupant mon téléphone le week-end, n’allumant pas mon PC sauf si j’ai un mail de travail à expédier, me limitant à un passage rapide sur les groupes ou les sites, afin de ne pas couper ce lien indispensable en tant qu’auteure, mais également très phagocytant.

Il n’empêche que j’aurais bien envie tout de même d’oublier, ne serait-ce que quelques jours ma montre dans le sable, et de ne vivre qu’au grès du Temps, celui de mon âme.

 

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( 17 novembre, 2017 )

Et si Hashimoto offrait l’espoir …

H et la plume de l’espoir. Grosse émotion pour ce minuscule livre qui sera à 6,50€.

Un peu comme « Hashimoto mon amour », ce livre a une histoire, celle d’une mère en détresse qui m’envoya une sorte de SOS. Son fils de l’âge de mes élèves venait d’être diagnostiqué Hashimoto après deux ans de galère. À l’école, les enseignants l’avaient trouvé paresseux, le punissant sans cesse car il oubliait ses leçons apprises, rejeté par ses camarades. Je m’étais pourtant juré de ne plus tomber dans l’empathie qui à chaque fois me joue des tours, seulement les mots ont jailli. Un peu comme si je peignais une aquarelle ( comme les illustrations de Marie Texier), j’ai dessiné une histoire, essayant d’être le plus proche de ce que pourraient comprendre des enfants.

Je ne suis pas auteure jeunesse, mais je devais aller jusqu’au bout. Ce fut difficile. Je ne suis pas certaine du résultat, peu importe. Comme vous le savez tous, je ne suis pas une grande courage, préférant mon terrier à l’agressivité de ce monde. Me battre pour moi, je n’y suis jamais arrivée, mais pour une cause, je fonce. Et là, c’est une cause juste.

Un jour, il y a des années, un ami m’avait dit que je marchais sur l’eau, malheureusement, je n’ai pas une Hashimoto classique, et vu sa destruction rapide, je dois me battre au quotidien pour mener une vie calme car d’autres maladies auto-immunes pointent leur nez au moindre stess, et être enseignante n’est pas exempt de stress !

Je me contente donc de faire la planche faute de marcher sur l’eau, mais je ne pouvais pas laisser un enfant se noyer, et je n’avais plus que mes mots pour l’aider.

Ce livre est donc destiné à des familles afin qu’elles puissent oser aborder le thème du harcèlement scolaire, de la douleur d’être rejeté, et bien sûr de la nécessité d’un diagnostic précoce d’une maladie thyroïdienne, car cela n’arrive pas qu’aux adultes. De plus en plus d’enfants sont touchés.

J’espère de tout coeur que des dizaines d’adultes vont commander ce petit livre dans quinze jours sur le site Edilivre pour l’avoir au pied du sapin, afin que ce bouche à oreille, qui ne fonctionne toujours que pour répandre des rumeurs ou des ragots, puisse pour cette fois aider vraiment ceux qui en ont besoin.

Je crois dans ce combat, je crois dans la solidarité des malades, et je crois surtout dans l’innocence des enfants. Aidons les à ouvrir les yeux … Afin que des petits H ne souffrent plus jamais d’un tel rejet.

 

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( 14 novembre, 2017 )

ROUGE … le retour 2

Le 23 Décembre 2013 sortait Rouge. Le voilà , tout beau, refait, chez Évidence éditions, sorti fin Novembre.

 

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( 12 novembre, 2017 )

Interview, tout sur …

 

Bonjour Sylvie, merci pour votre disponibilité, vous commencez à être un écrivain ( je n’aime pas écrivaine) avec de nombreux lecteurs. Quel effet cela vous fait ?

Plaisir, bien sûr, être lue pour un auteur est la meilleure chose qui soit. Peur aussi, de décevoir. Quand on publie un premier roman, on n’a rien à perdre, ce qui n’est pas le cas lorsque l’on en a publié plusieurs.

Justement, vous en êtes à combien ?

Oh la la, il faudrait que je compte, on va dire plus d’une dizaine en quelques années. Je crois que fin 2017, ce sera treize.

Question banale, votre livre préféré ?

Aucun, j’aime trop lire pour avoir un seul choix. Mon genre préféré reste les polars et les thrillers depuis toujours. J’ai commencé petite avec les Alices et le club des cinq, et je continue aujourd’hui avec Sir Cédric etc .

Quatre ans depuis la parution de votre premier roman en décembre2013. C’est cela ?

Effectivement Rouge est sorti pour Noël, un merveilleux cadeau cette année-là. Tenir son premier livre papier est comme tenir son premier enfant, magique.

J’ai vu une jolie publicité sur Rouge justement, une réédition. Angoissée ?

Je suis ravie d’avoir signé avec la collection Clair-Obscur d’Évidence éditions pour la réécriture de ce polar. Il s’est bien vendu durant deux ans, mais il était mal écrit. Je n’avais pas compris à l’époque la différence entre une édition classique et Edilivre, une édition alternative, en clair, Rouge fut un brouillon. Après avoir travaillé avec la directrice de collection Jennifer, je ne peux que voir la différence. Ce fut un boulot de Titan cette réécriture, et j’espère que cette nouvelle version, dont le thème n’a pas changé, sera appréciée. Mais j’avoue que j’attends surtout la sortie de POURPRE, mon prochain polar, toujours chez EE, en Décembre. Un excellent travail fut fait avec cette édition. C’est très dur de faire du nouveau après 5 polars, donc oui, j’ai une petite anxiété pour celui-là.

Vous êtes multi genres, comment faites-vous ?

Je laisse juste ma plume glisser, simplement. Je ne cherche pas à écrire à tout prix. Je laisse venir mes mots. J’écris effectivement autant de romans que de polars, et genre jeunesse depuis peu , mais certains genres ne m’attirent pas du tout comme la SSF, les livres politiques ou l’érotisme.

Vous êtes très connue sur les réseaux sociaux pour votre combat pour la reconnaissance des maladies auto-immunes, un impact littéraire ?

C’est un combat qui me tient à coeur, car il aide. Mon essai « Hashimoto, mon amour » a permis à des malades de vivre mieux, et indirectement m’a permis à moi, d’accepter un peu mieux cette maladie, par contre aucun lien avec les autres romans. Ces mondes sont cloisonnés. J’ai la chance d’avoir une plume facile à lire d’après mes lecteurs, et j’ai choisi de l’utiliser pour aider les autres.

Votre maladie et votre premier livre sont-ils nés ensemble ?

Non, pas exactement. J’avais déjà une idée de roman en 2010, même avant, après avoir eu dans ma classe la visite d’un écrivain, une personne extraordinaire, Odile Weulesse, auteure jeunesse. Cette personne m’avait dit que j’avais « l’aura d’un écrivain ». Les mots positifs restent en tête, et j’ai longtemps gardé ce désir d’écrire un livre en entier. J’écrivais des traces sur des cahiers (comme je le fais aujourd’hui sur mon blog), et j’ai débuté un roman que j’ai perdu suite à un acte de malveillance. Je n’ai repris la plume que deux ans plus tard pour écrire Rouge poussée par un collègue.

Justement Rouge est surtout une belle histoire d’amour sur fond de polar. Qu’en dites-vous ? Non, je dirais un polar avec des histoires d’amour, mais surtout des vies qui se croisent.

Vous avez toujours dit avoir un faible pour l’inspecteur Antoine Bourgnon. Vrai ou faux ? Effectivement, j’adore mon inspecteur, car il est droit, humain, et puis il aime Adelyse ! Et j’adore ce personnage. J’attends la parution de Pourpre pour savoir si je continue cette série ou non, savoir si je dois changer de style de polar.

Ah, Adelyse ! Et vous quelle est votre plus belle histoire d’amour ? Les lecteurs ! Rien n’est plus vrai que ce lien durable avec un lectorat. Comme disait Barbara « ma plus belle histoire d’amour , c’est vous… »

 

Et les autres auteurs ? Des détracteurs ? Je dirais qu’avec les auteurs d’Edilivre ceux des premiers jours, Nunzia, Jenny, Fleur, Odile, Lorenzo, Régis, Étienne, Claude (et la liste est longue) , nous sommes « une famille ». J’ai rencontré comme nombreux d’entre nous, plus de jalousie pour mes publications chez d’autres éditeurs. C’est décevant, car casser un livre, mettre dans la marmite la méchanceté humaine n’apporte pas plus de ventes.

 

Vous êtes un auteur qui peut écrire différents genres littéraires, quel est votre secret ?

Je n’en ai pas. Je crois beaucoup aux énergies, aux choses qui n’arrivent pas par hasard. L’inspiration en est une. Parfois, je me réveille avec une idée en tête, que ce soient romans, polars, jeunesse. J’ai la trame complète. Ce n’est pas pour cela que j’écris le livre, ça c’est une autre étape. Je pense même que je serai morte avant d’avoir tout écrit.

 

Vous avez peur de la mort ?

Non, c’est une fin inévitable. J’appréhende bien plus les dommages que font la maladie. Ma mère est atteinte d’une maladie de la mémoire, et je ne veux pas finir ainsi, c’est bien trop triste.

Hormis le drame Hashimoto, vous avez aussi perdu un enfant ? Jocker, c’est ma vie privée. Il reste celui qui est, qui fut, qui sera à jamais.

Vous parlez « jeunesse », bientôt la sortie de « H et la plume de l’espoir », pourquoi ce livre ?

C’est un petit livre jeunesse minuscule, écrit à la demande d’une maman dont l’enfant fut victime d’harcèlement car « trop gros », « trop paresseux » alors qu’il avait simplement une maladie pas encore diagnostiquée. J’ai pensé ( l’avenir seul dira si j’ai eu raison), que parfois les enfants à qui on explique correctement, comprennent mieux que les adultes.

C’est un coup d’essai. Je crois dans ce livre, et je remercie encore Marie pour les illustrations.

 

Justement, comment avez-vous choisi cette illustratrice ?

Les routes ne se croisent pas par hasard. Marie Texier était illustratrice dans ma seconde maison d’édition « les ateliers de grandhoux ».

 

Alors et ce roman « Juste une seconde » ? On en parle ?

C’est une réécriture d’un roman publié au début de l’année et qui pour des raisons de santé de l’éditrice n’a pu ensuite être en vente. J’ai donc repris mes droits, refait le livre, la quatrième, et la couverture. C’est un tout petit roman, par choix. Je voulais que l’impact de la philosophie prime sur l’histoire, « cette seconde » qui peut tout changer, cette seconde que l’on va saluer à vie ou maudire.

 

Déjà de très bons retours, heureuse d’avoir choisi ce mode de publication, l’auto édition ?

Bien sûr ! Je reste surprise des ventes en une semaine, vu qu’il s’était déjà bien vendu au salon de Paris en papier. Je ne voulais pas le mettre chez un nouvel éditeur, malgré plusieurs contrats possibles, par respect pour l’édition avec laquelle j’avais travaillé, mais je ne voulais pas non plus qu’il meure. Je découvre surtout que beaucoup de personnes l’ont pris en prêt bibliothèque Kindle, et c’est intéressant ce procédé. Après malheureusement trop de personnes dénigrent l’auto édition, et c’est dommage, car on y trouve des perles.

 

J’ai l’impression que vous êtes au four et au moulin, avez-vous le temps de vivre ? D’écrire ?

Publier un livre demande beaucoup de temps, d’être sur les réseaux sociaux, et même si j’ai la chance d’avoir de l’aide pour ma publicité, je manque cruellement de temps. Je suis enseignante avant tout, donc mes journées sont déjà très remplies. Ensuite je suis maman, grand-mère de plusieurs petits-enfants, je m’occupe de ma maman qui est en maison médicalisée, je m’occupe aussi activement d’aider une association pour la reconnaissance des maladies auto-immunes « l’envol du papillon », je suis également chroniqueuse, donc oui, au four et au moulin.

La maladie d’Hashimoto m’a forcée à changer mon mode de vie, ce qui m’a ou ert un autre univers. Fini les sorties au cinéma tous les dimanches, les grandes fêtes, les heures à piétiner dans les magasins. Je fatigue trop vite, une maladie auto-immune entraînant une autre, mon corps m’impose des limites.  Je lis beaucoup aussi, je profite de chaque instant, et comme je l’ai déjà dit, j’écris partout sur des papiers, des carnets, sur mon ipad, sur mon blog, avant de tout remettre sur un ordinateur. Ensuite lorsque les vacances arrivent, je débute en général un nouveau manuscrit à partir de toutes ces données.

 

Vous restez très secrète sur votre vie, évitant de mettre votre photo par exemple sur les réseaux sociaux . Pourquoi ?

Simplement parce que je suis quelqu’un de très discret, je n’aime pas « la lumière ». Ma vie n’intéresse personne, tout du moins je ne veux pas que ce soit le cas. Je veux que mes mots touchent, fassent pleurer, emportent, et non ce que je suis.

 

Vous séparez donc votre vie privée à votre métier d’écrivain ?

D’abord, ce n’est pas un métier, mais une passion, et effectivement, je cloisonne. Rares sont les personnes, dans ma « vraie » profession qui me connaissent sous mon nom d’auteur.

 

Le mot de la fin ?

Un livre, c’est comme la vie. Il faut savoir passer au chapitre suivant sans s’attarder trop dessus. J’ai terminé un manuscrit, je suis déjà dans le suivant. Ensuite c’est un milieu où il faut sortir une armure, se blinder. Les critiques injustifiées, il ne faut pas en tenir compte, juste avancer le plus positivement possible, en sachant que l’on peut se tromper, qu’un livre peut ne pas plaire, mais que l’important reste le plaisir que l’on a eu à l’écrire. J’espère ne jamais perdre cette passion.

Depuis quatre ans, écrire m’a aidée à mieux accepter ma maladie, à donner un sens à « l’absurde » à vivre sereinement, à rester en paix avec moi-même, et avec les autres.

Je finirai juste par dire, il ne faut écrire que si on en ressent le besoin et surtout le faire avant tout pour soi, avec ses tripes, alors le lecteur s’en apercevra inéluctablement, et le roman marchera.

Que vivent les rêves à jamais …

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Merci Sylvie, et pour rappel, « juste une seconde » est en vente sur Kindle, et tous les autres livres sur le site Fnac.

Sortie de Rouge fin Novembre et Pourpre en décembre.

Linda F chroniqueuse

( 10 novembre, 2017 )

Le chemin de la guérison est long.

Vous êtes bien nombreux à me dire que certaines maladies ne guérissent jamais, même si le corps, lui, va mieux. Je me bats pour rester debout. Hashimoto m’a mise KO, m’enlevant mon énergie. Quatre ans après, je suis toujours en vie, mais j’ai perdu des morceaux de mon « moi ». Le plus difficile reste ce rapport avec l’arrivée brutale de cette maladie liée à un choc. Je travaille dessus depuis deux ans, mais sortir cette boule bloquée en moi n’est pas si facile. À certains moments, en général lorsque ma thyroïde va bien, je suis très positive, je me sens heureuse, légère, avec un sentiment de paix, et à d’autres, je m’en veux d’avoir laissée cette maladie prendre le dessus, je m’en veux d’avoir été une idiote manipulée, je m’en veux de n’avoir pas su réagir.

Que l’on se rassure, je m’accroche. Il faut du temps. J’ai fermé de nombreuses portes il y a trois ans, j’ai laissé mes illusions au vestiaire, j’ai surtout appris à pardonner même si le sens unique reste de mise. Prendre du temps, se donner du temps, cicatriser pour avancer, se regarder en face, ne pas fuir qui nous sommes sinon pas de guérison.

La douleur doit être guérie de l’intérieur. Un coeur qui saigne finit toujours par se soigner. Une âme en détresse aussi. Il faut du temps, et pas juste une seconde.

 

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( 7 novembre, 2017 )

Pensées du jour

Si t’étais encore là …

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Roman en cours :)

 

Parfois je te vois dans mes rêves, j’entends le téléphone, c’est toi, un message, c’est vous. Le livre des souvenirs grossit de jours en jours, je me souviens de cet instant, de ce moment unique, de ce qui aurait pu être, de ce qui n’est plus.

Ne crois que je sois triste, les larmes ont séché sur mes joues depuis longtemps, je ne sais même plus si je pourrais en prenant un crayon dessiner ton visage, je ne suis pas bonne en dessin, et puis, tu m’as rayée de ta vie si violemment, que par défense, l’oubli, j’ai appris à le conjuguer à tous les temps, au passé particulièrement. Je n’ai voulu que ton bonheur. Quelle prétention d’avoir cru savoir ce qui était bon pour toi.

Et puis il faut bien le dire, même si j’avais voulu te retenir, mon fuseau se serait cassé à force de te dessiner.

Qu’est-ce que vous diriez si tu n’aviez pas fermé la porte, que penserais-tu de ce que je suis devenue ? Reconnaîtrais-tu t’être trompé ou continuerais-tu lâchement à nier cette réalité qui s’imposait ?

Si tu étais encore là, aurais-tu appris l’assiduité, la constance, la sécurité, aurais-tu renoncé à fuir ce bonheur à ta portée ? Si tu étais là, prendrais-tu ma main pour m’empêcher d’écrire ces absurdités.

Mais tu n’es pas là, tu ne l’as jamais été.

Les pages s’envolent, les photos jaunissent, la mémoire s’étiole, il reste si peu de choses de ce passé englouti.

Si tu n’avais pas été là, je ne serai pas ce que je suis. Même si cela n’a aucun sens pour toi, j’ai pris le parti, de voir dans l’ombre des fractures de ma vie la certitude que dans l’absurde, être passée par toi fut la plus jolie chose, qui a donné un sens à un non sens, et couronné ma vie d’aujourd’hui.

 

Craquez pour Juste une seconde …

 

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( 7 novembre, 2017 )

Cette difficulté d’avancer

 

 

Nostalgie, découragement, déprime, bien des facteurs viennent par instant ralentir nos projets de vie. Ils interviennent suite à une remarque pourtant anodine, à une difficulté, à des routes qui s’éloignent, à une incompréhension. Pourquoi dans ce cas n’arrivons-nous plus à avancer ? Au fond de nous, rien n’a pourtant changé, nous sommes les mêmes, seulement nous nous heurtons à un mur invisible qui nous projette en arrière. Cette situation peut nous faire fondre en larmes , ridicule allez-vous me dire. Moyen de défense, je vous répondrai. Les larmes sont le reflet de l’âme, et si elles coulent, c’est une bien bonne chose. C’est le jour où elles ne coulent plus qu’il faut s’inquiéter. Cela signifie que le coup ne peut plus être évacuer. Il ne faut pas avoir honte de verser des flots de larmes, et surtout il faut cesser de dire aux enfants « Cesse de pleurer », sinon il deviendra un adulte sans empathie.( et notre monde en regorge). Les larmes ne sont pas un signe de faiblesse, au contraire, il faut de la force pour arriver à laisser son émotion exploser en public. Pleurer est déstabilisant pour ceux qui sont en face de soi, d’où l’express « aller pleurer dans son coin ». Bien sûr, il existe « les pleureuses professionnelles », ces personnes qui usent notre empathie pour atteindre leur but. À zapper.

Une fois les larmes séchées, le trop plein évacuer, nous allons pouvoir avec rationalité nous poser les bonnes questions. Nous avons tous à un moment une barrière infranchissable qui va surgir devant nous. Nous pouvons choisir de l’escalader quitte à tomber, se faire mal, et au final échouer, ou bien trouver une solution qui va prendre du temps, qui va peut-être s’éloigner pour une période de ce but, celle de contourner cette barrière, d’en faire le tour même si ses fondations sont profondes. Ce sera cette remise en question, ponctuée de larmes, d’envie de tout envoyer valser, qui sera salvatrice.

Avancer est certainement la chose la plus difficile qui soit, mais rester figé est bien pire car bien plus compliqué ensuite de faire ce fameux pas en avant.

Soyons conscients que personne n’avance sans effort, qu’aucun individu , sauf troubles mentaux, n’est exempt de doutes, et surtout que chaque personne que vous croisez dans la rue, sur le web, dans votre travail possède des failles. Qu’elle ne les montre pas ne prouve nullement sa force, simplement son orgueil à vouloir paraître forte.

Je rêve d’un monde où personne ne porterait de masque et serait ce qu’il est vraiment.

Je rêve de pouvoir avancer sans douter, sans souffrance, mais certaines doivent être franchies même si elles font mal. Alors acceptez-vous par moment mes larmes comme je vais accepter les vôtres ?

 

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( 6 novembre, 2017 )

Le harcèlement scolaire.

Le harcèlement à l’école est de plus en plus fréquent. Avant, on ne le voyait apparaître que sur les bancs du collège, mais il s’invite de plus en plus chez des enfants de plus en plus jeunes. Comme je l’explique souvent à mes élèves, le harcèlement vient de l’ignorance. Un enfant, par définition, n’est pas méchant, mais il va se retrouver entrainé au sein d’un groupe à commettre des actes de violence répétitifs, souvent d’abord verbaux. Ce seront les « Tu es trop nul », « Ta mère *** » , puis viendront les coups voire le chantage dans les cas extrêmes.

Ignorance, allez-vous me dire ? Notre société est une fois encore responsable de ce phénomène, toujours à critiquer, toujours à penser négativement. Les enfants sont conditionnés, bien malgré eux, à juger, à commérer, à critiquer, tous ceux qui ne sont pas dans la norme. Ce sera l’enfant « différent » par sa taille, son poids, sa couleur, sa façon de parler, ses origines. L’autre réagira négativement parce qu’il ne comprend pas. Le rôle éducatif des parents est donc primordial.

Le harcèlement scolaire est une véritable violence faite à un enfant qui ne sait pas y répondre et finira par sombrer dans une anxiété, une peur de l’école, une peur simplement de vivre. Tout enfant peut se trouver, à un moment, dans la peau du harcelé ou du harceleur.

Beaucoup de campagnes sur le harcèlement scolaire sont mises en place, et c’est une très bonne chose. Il n’empêche que comme toute action, le revers existe. Certains enfants ont fort bien compris qu’il était facile de se dire harcelé ou persécuté à l’école pour éviter les punitions parentales (et malheureusement cela marche presque à tous les coups).

 

Pour faire cesser un harcèlement, la violence doit être proscrite. Seuls le dialogue et l’intelligence peuvent y mettre fin.

Il existe bien sûr des dizaines d’ouvrages sur ce sujet, et je vous annonce qu’il y en aura un de plus prochainement, mon petit livre pour enfants « H et la plume de l’espoir », que j’ai écrit pour mes élèves de l’an dernier, afin que par juste quelques lignes, je sais en tant qu’enseignante la quantité ne sert à rien, le message positif que je désire transmettre, passera. La méconnaissance entraine l’exclusion. L’exclusion, la douleur. Nous pouvons tous éviter cela. Ne ratez surtout pas sa sortie !

 

Un concours est organisé pour sa sortie !

De 8 ans à 12 ans

dessine le rêve que fait H en regardant sa plume

à envoyer avant le 30/11 par mail

rougepolar@gmail.com

 

 

 

 

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( 6 novembre, 2017 )

Tu es ce que tu penses

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Cela fait un peu sujet de bac philo, et pourtant, je trouve cette citation tellement juste.

Longtemps, on a évité que les gens pensent trop (en particulier les femmes qui n’étaient bonnes qu’à ouvrir les cuisses). Ensuite, de nombreuses personnes se sont retrouvées simplement cataloguées sur leurs intentions, sur « ce qu’elles disent qu’elles feront », même si elles ne feront jamais rien. Nous avons tous certainement en mémoire, l’ami qui nous aura promis d’être toujours là, de nous aider linéairement quoiqu’il arrive, et qui au final, au premier changement de vent, s’est volatilisé voire pire, s’est métamorphosé en monstre sans coeur.

Nous sommes en tord, car nous y avons cru. Nous avons attendu les promesses qui ne furent jamais tenues, nous avons serré la main qui nous a lâchés, pleuré sur les espoirs stupides que nous avions dessinés. Les mots n’avaient pas été dits avec sincérité, c’est notre seule erreur au final, nous ne pouvions prévoir que les actes ne suivraient pas, ou nous ne voulions pas le voir.

Il y a une question qui m’intéresse. À quoi sert-il de demander à l’autre de l’attendre et pourtant de ne jamais revenir ? Pourquoi tant de lâcheté ? Pourquoi certaines personnes refusent de s’expliquer ? De pardonner ? Pire d’écouter simplement. Pourquoi ne pas avoir eu dès la première bourrasque l’honnêteté d’affirmer ses limites ?

Je reste une idéaliste qui fais ce que je dis, qui assume ses erreurs, et étant loin d’être parfaite, j’en fais beaucoup, et qui surtout essaie de toujours rester fidèle à ce que je pense. Résultat, on peut me reprocher ( et j’accepte ce reproche) d’être intolérante envers ceux qui fonctionnent différemment, ceux qui vont sourire par devant et pousser dans les orties, ceux qui vont séduire juste par jeu, ceux qui commencent un projet et l’abandonnent sans songer à tout l’affect que vous y avez mis. Je déteste les égoïstes qui ne pensent qu’à eux.

Je suis ce que je pense, et comme le veut la fameuse loi de l’attraction, j’essaie d’être de plus en plus attentive à mes émotions afin d’ouvrir ma porte aux énergies qui me ressemblent et avec qui je vais pouvoir fusionner, amicalement, professionnellement, et surtout positivement, sur la durée. La route m’en a fait croiser de nombreuses ces dernières années, et j’espère arriver à les préserver. Quelques portes qui ne doivent pas se refermer. Une seule chose, trouvez votre clé et n’oubliez pas « Tout ce que vous pensez, en bien ou en mal, vous l’attirez dans votre vie »

( 5 novembre, 2017 )

Ce que j’aime dans l’écriture.

 

J’aime écrire tout simplement, poser des mots pour ne rien dire, pour faire joli, pour faire du bien. J’aime écrire pour me sentir en harmonie comme si les mots m’offraient une protection, une paix intérieure. J’aime écrire pour être lue bien sûr, mais pas toujours. Il m’arrive de remplir des carnets qui s’entassent, des idées, des pensées, des phrases. J’ai toujours eu la langue bien pendue depuis que je suis petite, à tel point que pas un seul de mes bulletins scolaires n’échappe à l’appréciation « trop bavarde ! » , une facilité de parler pour ne rien dire, de combler le vide. À l’inverse, les mots que j’écris sont faits pour être entendus, et l’avantage, c’est que je sais que je ne vais saouler personne. Seuls ceux qui aiment ma plume me liront. Ce que j’aime dans l’écriture, c’est tout ce que l’on peut lire dans les phrases, les intonations, et également tout ce que l’on peut découvrir entre les lignes, ce pouvoir ultime de tout dire, d’offrir à l’infini, sans limite. Ce que j’aime dans l’écriture, c’est ce lien entre les hommes, ce fil invisible qui va faire que toi l’inconnu, toi l’étranger, toi l’ami, tous vous allez finalement vous retrouver à danser sur mes mots, à rire ou à pleurer.

Ce que j’aime dans l’écriture, c’est qu’il restera un peu de moi dans le grand livre de l’humanité, une phrase qui t’aura marqué, un roman pour lequel tu auras sorti ton mouchoir, un des carnets de ma vie qu’un de mes descendants aura trouvé, peu importe, quelques traces d’une vie passée qui ne sera pas totalement effacée.

 

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