( 18 octobre, 2017 )

Tu peux faire n’importe quoi si tu veux …

Ou pas, dirais-je, car peut-on vraiment tout faire ? Des barrières sont érigées par notre société contre lesquelles on ne peut pas nécessairement lutter, des choix qui s’imposent, qui se proposent, qui nous obligent à ne pas tomber dans le « n’importe  quoi ». Il y a ce qui se fait, ce qui ne se fait pas, ce qui ne peut-être, ce que l’on n’a pas le droit de faire, ce que l’on ne peut pas faire, ce que surtout la morale nous interdit de faire. Enfin, j’aurais bien aimé tout de même faire n’importe quoi, juste une fois, prendre une planche de surf pour escalader les silences, m’habiller d’une armure pour combattre les dragons cracheurs du feu de la médisance, ou simplement, te retrouver autour d’un bol fumant pour parler de n’importe quoi, de ce que vous voudrez, de ce que tu attendais, de ce qui aurait pu être, et qui sait, de ce qui sera, peut-être, si tu le veux ou pas. Laisser l’imagination, tout comme les émotions faire n’importe quoi, un peu de folie, tout simplement parce que cela fait du bien dans une vie d’être un peu fou. « Les fous c’est fait pour faire fondre les armures. Pour faire pleurer les gens dans les voitures » Louane

Alors, oui, si on le veut vraiment, on peut faire tomber des montagnes, déclencher un tsunami, ébranler les convictions les plus profondes. Si on le veut vraiment, on peut faire n’importe quoi à condition que cela n’engage que nous, et surtout, oui, on pourra même enfourcher une licorne pour aller jusqu’au bout de nos rêves, et jamais ces rêves ne portent le mot fin.

 

Pixabay.com

Pixabay.com

( 17 octobre, 2017 )

Lorsque j’étais enfant …

 

Que c’est loin, tellement loin que j’ai bien du mal à dessiner un tableau de cette époque. Nos souvenirs s’effacent avec le temps, et la mémoire de ma maman aussi, résultat il ne me reste que des brides d’un passé lointain et quelques photos de la petite blondinette que j’étais. J’ai frotté ma culotte sur les siège de l’école où j’enseigne aujourd’hui, pas particulièrement sage. Je me souviens encore des punitions nombreuses que j’ai du faire, car déjà trop bavarde.

En grandissant, à force de me faire sans cesse gronder, j’ai opté pour l’ombre, déjà. J’aimais écouter les autres, évitant de donner mon avis, détestant déjà la polémique.

Je me souviens d’une enfance heureuse, et pourtant, c’était une vie sans smartphone, sans ordinateur, et sans télévision ! Comment ai-je pu survivre me demandent souvent mes élèves ? Étonnement, je ne m’ennuyais pas. J’écrivais déjà, beaucoup, des histoires, des poèmes sur la vie, sur l’amour, je lisais beaucoup. J’étais déjà une incurable romantique. Je rêvais du prince charmant, de l’amour qui dure jusqu’à la fin des temps. Lorsque j’étais jeune, je savais déjà que je voulais une grande famille, plein de bébés, j’ai été gâtée. Contrairement à beaucoup, je me moquais de l’argent, il m’indifférait, c’est toujours le cas. J’avais de merveilleuses amies, j’en ai conservé certaines durant ce demi-siècle, que je retrouve au moins une fois par an, nous bavassons en repensant à nos caches-caches au patronage, à nos crises de rire, aux garçons que l’on regardait en cachette.

Lorsque j’étais enfant, on ne s’ennuyait pas parce que l’on avait cet immense pouvoir, celui de rêver, celui de dessiner un avenir qui n’était pas falsifié par les médias ou les réseaux sociaux. On passait des heures à papoter sans être dérangé par l’arrivée d’un sms ou d’un téléphone qui vibre.

Au final, une autre époque, diriez-vous, mais contrairement à beaucoup de mômes que je croise, je n’attendais rien, je ne demandais rien, et qu’est-ce que j’étais heureuse, enfant !

 

9F1C120E-DDD2-4949-A59C-FB9E750BA0AA

( 16 octobre, 2017 )

Ces formes voluptueuses

 

Les courbes, les formes, ce sont comme des tracés faits avec volupté. Tentation de toucher, désir de posséder. Nombreuses sont les femmes qui voudraient ressembler à des mannequins d’un mètre quatre-vingts, longues, minces, voire squelettiques.

Lors d’une discussion bien sympathique, dernièrement, des hommes m’ont affirmé haut et fort, détester les femmes maigres voire adorer ces petits bourrelets qui font la vie.

Comme beaucoup de mes consœurs, j’ai toujours méprisé ceux qui fantasment sur les femmes parfaites, parce que je ne crois pas à la perfection. Je revendique le droit à avoir quelques kilos, tout comme pouf d’autres des cheveux blancs ou pas de cheveux du tout, un petit ventre ou une petite taille. La beauté ne se trouve pas là où elle se voit. J’ai fait des régimes, qui n’en a pas fait ? Mais voilà, je suis trop gourmande ! Alors j’ai accepté que je ne serai jamais mince ou squelettique, juste enveloppée comme diraient certains. J’ai découvert à la quarantaine que les vrais hommes se moquaient totalement de ces bourrelets, préférant le sourire, les paillettes dans le regard ou simplement le charme. C’est réconfortant quand on voit ces beautés qui déambulent sur les podiums. Au final, je crois qu’en dehors de certains hommes à l’esprit très étroit n’aimant pas « les boulottes », nombreux sont ceux prêts à se perdre dans les courbes sensuelles de leurs dulcinées.

Alors mesdames, acceptez votre côté rassurant, mettez-y une pincée de sensualité, et kilos ou pas, votre chéri, vous allez le faire vibrer !

 

Pixabay.com

Pixabay.com

( 14 octobre, 2017 )

Cela en valait-il la peine ?

Le poids des souvenirs est parfois tellement lourd, qu’il est difficile d’arriver à s’en détacher. On essaie, on se bat, on sort la tête. Et puis, tel un souffle de nostalgie, on prend la bourrasque en pleine figure, et on s’interroge. Cela en valait-il la peine ?

Toutes ces nuits à penser, à refaire le passé, à vouloir comprendre, à tenter de recoller des bouts de verre sur lesquels on se coupait à chaque fois rouvrant les cicatrices. Cela en valait-il la peine ?

Tous ces messages envoyés dans l’espoir de renouer, simplement, autrement, sans colère, juste pour se dire que tout a eu un sens, que cela devait-être, que l’on a fait les bons choix, des choix justes. Cela en valait-il la peine ?

Toute cette colère reçue, cette haine véhiculée, ces mots qui ne furent pas prononcés, que d’autres ont pourtant rapportés, cette méchanceté gratuite que l’on a pourtant pardonnée. Cela en valait-il la peine ?

Tous ces mois, ces années de silence où seul le métronome de l’espoir donnait le rythme, l’envie de croire que tout avait été vrai, qu’il ne s’agissait pas d’une simple illusion, puis le doute, là, présent, violent. Cela en valait-il la peine ?

Tout le monde le dit, tout le monde le chante, cela vaut toujours la peine d’attendre, et pourtant, pourquoi n’en suis-je pas convaincue ?

Nous sommes si nombreux à avoir eu beau tout donner, tout essayer, à vouloir repeindre un tableau en couleur, on s’aperçoit que la peinture sèche pourtant toujours lamentablement sur le pinceau. L’espoir reste, oui, bien sûr, minuscule, parce que sinon on sera tellement vide, mais si on jette un regard en arrière, rapide, car ce serait trop bête de s’attarder, on se dit une fois de plus, cela en valait-il vraiment la peine ?

Pas sûr, alors pourquoi tu continues à y croire ? il faut savoir fermer certaines portes même si cela en valait la peine.

 

AAB653D1-A1BD-47CA-A5B0-12E25765C327

( 10 octobre, 2017 )

Ces lettres que l’on écrit

Il y a les lettres que l’on écrit, et celles que l’on voudrait écrire. Ces mots que l’on ose dire, et ceux que l’on cache. Je fais partie de cette génération où la lettre était le plus beau cadeau que l’on pouvait faire à une personne. Bien naïvement, il m’est arrivé, il n’y a pas une décennie encore de penser que c’est le cas, le résultat reste souvent décevant. Le mail a remplacé le papier parfumé, le pouvoir de cet envoi s’avère amoindri. On assiste à la fin de ces enveloppes que l’on déposait le coeur battant dans la boite aux lettres jaune, priant pour que le facteur ne la perde pas, anticipant les gestes à la réception, le bruit de l’enveloppe qui s’ouvre, celui du papier qui se froisse, jusqu’au battement sourd du coeur.

Aujourd’hui, la lettre ne sera plus qu’un mail reçu parmi des dizaines, anodin, sans saveur, que l’on lira en diagonale, par habitude, sans une once d’émotion. On ne prendra même pas le temps de chausser ses lunettes, non, il ne restera pas assez

sur le serveur puis disparaîtra d’un clic. Qu’il est loin le temps de ces enveloppes que l’on pouvait conserver dans son sac tel un trésor, dont le contenu respirait l’amour, le désir, un parfum d’avenir. Ah ces lettres ! Nous avons tous  rêvé de leurs contenus, imaginant des mots tendres, des mots fous, des mots de tous les jours, des mots qui n’en sont pas, des mots qui disent un peu n’importe quoi, des mots rien que pour toi. Simplement peut-être des lettres faites de tout, de rien, finissant juste par une petite phrase, innocente, importante. «  Ah, au fait, je voulais juste vous dire, je crois bien que je vous aime. »

Et puis, il y a la lettre, celle que l’on a au bout de la plume, cette lettre où tout est dit, où on s’excuse à l’amour de ne pas l’avoir reconnu. Cette lettre où on finit par lui écrire entre les lignes .

« Ne t’inquiète pas, les mots sont là, au bout de la plume. Ne te contente pas de simplement les lire, prends ton stylo, et ne t’en fais pas, même si tu ne reviens pas, je me dirais juste que tu as du retard, encore une fois … »

Pixabay.com

Pixabay.com

( 9 octobre, 2017 )

Cette douleur dont on ne peut se débarrasser.

Quand on ne peut éviter la douleur on essaie de la comprendre, et malgré cela, elle s’incruste dans chaque fibre de notre corps. Je ne parle pas de la douleur physique qui parfois est un peu comme une piqure de rappel qui nous fait dire, j’existe, non , l’autre, celle tapie dans l’ombre, cachée et qui sournoisement revient sans crier garde.

Qu’est-ce qui nous empêche tant d’avancer ? Qu’est-ce qui nous pousse à continuer d’avoir mal en repensant à une personne ou à un échec ? Pourquoi rien n’efface cette souffrance ?

Telle une feuille de papier qui s’est coupée en deux, notre vie s’entoure de souffrance lorsque nous ne sommes plus « complète ». Ce peut-être un deuil, un amour, une relation, peu importe. Il ne faut pas croire que l’on souffre plus en quittant une personne après des années de vie commune, certains amours naissants laissent des traces indélébiles. Souffrir, c’est accepter un cercle de vie, un lien avec l’amour passé. Nous souffrons, donc nous avons aimé, donc nous sommes vivants, donc est-il judicieux de se débarrasser de cette douleur qui au final nous rassure sur notre existence. La douleur n’a pas vocation d’être comprise ni d’être jugée, tout comme l’amour. Ces émotions sont intimement liées. Si nous n’avions pas tant aimé cette personne, nous ne souffririons pas, mais ne serions-nous pas moins vivants ? Si à l’inverse, cet amour, unique, qui pour nous s’inscrivait comme une évidence, laisse des cicatrices, c’est que cela valait la peine d’être vécu, cela signifie surtout que nous sommes humains. Tristes ceux qui ne ressentent pas la douleur d’aimer, qui n’ont jamais ressenti les feux de la passion, qui n’ont jamais rêvé de vivre un rêve impossible.

Certaines douleurs ne disparaitront sans doute jamais, prendre conscience simplement de cette réalité est un premier pas. Elle existe, elle fait partie de nous, mais nous l’acceptons,  nous l’aimons, et au final, nous sommes ce que nous sommes à travers elle. Elle peut nous rendre plus réceptif, plus emphatique, plus aimant, elle peut maintenir un espoir, un lien, un petit rien, un peu comme si cette douleur n’était que la pointe du crayon permettant de dessiner le bonheur de demain.

 

60408CE3-F221-487E-BC9E-B5D9AEA4C4A1

( 8 octobre, 2017 )

Une bouteille à la mer

 

À l’époque des réseaux sociaux, envoyer un message est facile, pourtant la réponse est similaire à une bouteille à la mer. On attend, longtemps, souvent pour rien.

Petite, ma fille s’amusait à confectionner des bouteilles qu’elle décorait insérant de beaux dessins, puis elle les déposait en bord de mer. Quelle joie nous avions de voir les vagues les emporter, loin très loin. C’était magique. Adulte, je continue chaque été à scruter la mer, m’imaginant trouver une bouteille contenant un message empreint d’émotions, tout comme Marianne Winkler, cette employée de poste à la retraite vivant en Allemagne, qui a trouvé le plus vieux message au monde, ayant fendu les flots pendant 108 ans et 138 jours. Ces messages inconnus nous ravissent, car ils nous plongent dans un rêve, particulièrement à cette époque où le commun des mortels reste centré sur sa petite vie, par faute de temps, par faute d’envie.

Seules les plumes comme nous arpentent les réseaux sociaux dans l’espoir de lancer des idées afin de les véhiculer, parfois des messages cachés ponctués d’un petit goût de mystère ou juste des mots d’amour que l’on voudrait partager. Nous aimerions que nos mots tel Cupidon touche l’autre en plein coeur afin de tisser un fil invisible, secret, mais tellement vrai. Parfois nous nous contentons simplement de croire en un projet complètement fou, des touches à distiller avec parcimonie juste pour le plaisir d’exister.

Écrire un manuscrit est une façon de jeter une bouteille à la mer, d’oser poser des mots que nous avions envie de dire, et que notre voix ne pouvait pas porter. Certains visages troublent bien au-delà des gestes, des caresses, sont là intouchables, impalpables, et pourtant si vivants. Lancer une bouteille, c’est espérer atteindre les silences, faire tournoyer les étoiles.

 

Ces derniers jours, ayant repris mes droits pour 5 Secondes, je me noie dans cette sensation, dessinant de nouvelles phrases écrites du bout de mon âme. Je ne change pas l’histoire, je sais qu’elle a beaucoup plue, mais quelques mots parfois font toutes- la différence. Vous avez été si nombreux à me pousser à reprendre ce livre qui était resté bloqué dans cette édition que je vous devais bien cela. Nouveau titre, nouvelle quatrième, nouvelle couverture, nouveaux mots.

J’espère que ce petit roman saura toucher, émouvoir, peut-être, pourquoi pas,  tout changer. Il y a toujours des choses à changer. J’aimerais surtout que ceux qui aiment lire entre les signes le découvre. Il est pour eux, pour toi, pour vous.

J’aime la musique comme vous le savez, et tout en noircissant ces pages, j’ai découvert la chanson de Bigflo-oli « C’est dommage », qui s’harmonisait totalement avec le thème même de ce manuscrit. Un vrai coup de coeur pour la philosophie de ce clip montrant qu’il ne fallait pas rater ces quelques secondes qui peuvent faire pencher la balance de la vie.

Envoyer ces bouteilles à la mer, c’est cela, s’autoriser à tout tenter, même ce qui semble impossible, même si c’est fou, même si c’est voué à l’échec, peu importe, faire savoir ce que l’on ressent afin d’accepter de vivre avec des remords sans conserver de regrets, parce qu’au final dans une vie, quand on croit en quelque chose, quand on a un projet qui nous tient à coeur, quand on a toujours des sentiments pour quelqu’un, il faut surtout ne jamais regretter d’avoir au moins essayé. Parce que même si on a raté une seconde, il y en a encore des milliers à vivre, alors pourquoi pas ?

 

Pixabay.com

 

 

( 6 octobre, 2017 )

L’amour fou

 

L’amour, l’amour, qui peut dire ne pas avoir aimé un jour ? Mais le plus fort n’est-il pas l’amour fou, celui qui nous fait perdre la raison, celui qui fait exploser nos convictions, celui pour lequel on serait prêt à briser nos plus lourdes chaînes. L’amour fou, c’est cette émotion passionnelle qui nous pousse vers l’autre, sentiment irrationnel, que l’on n’a pas choisi, que l’on refuse, et qui pourtant nous dévore. La véritable passion a toujours un lien avec un désir sexuel fort, violent, une frustration possible. On ne sait pas toujours pourquoi on désire cet autre pourtant on ne peut plus ordinaire, si semblable à des milliers d’autres, à cet autre parfois indifférent, pas toujours libre, mais nous avons cette certitude dans nos tripes, nous avons envie de lui à en crever. Alors, nous devenons fou d’amour. Notre corps s’embrase rien qu’en entendant sa voix, notre corps réagit au premier regard, l’amour devient souffrance surtout lorsque cette passion n’est pas partagée ou non destinée à durer.

Aimer cet autre, c’est aimer le son de sa voix, la caresse de son sourire, c’est vibrer sur ses mots, c’est se perdre dans son regard. Nous ne sommes plus « nous », mais emplis des mots de l’autre résonnant telle une merveilleuse musique. Notre bonheur s’inscrit dans cet amour, triplement sublimé s’il se termine entre des draps de satin. Le plaisir ne sera plus alors un simple fantasme, mais un lien magique qui va transcender toutes choses. L’amour fou est la plus belle chose qui existe, mais y succomber implique une réalité, nous nous offrons à l’autre, nus, sans limite, et nous lui offrons ainsi la possibilité de nous faire du mal. Une vraie folie ! Quelle personne irait consciemment prendre un tel risque ? Qui serait assez fou ?

Une personne me disait récemment que cela ne sert à rien d’aimer autant, peut-être bien, mais il y a tant de choses qui ne servent à rien, et pourtant … aimer d’un amour fou, franchement, je suis certaine que sans l’avouer vous seriez nombreux à signer de suite pour juste le vivre une fois encore, car bien triste celui qui se le refuse ! Ne vaut-il pas mieux cette douce folie quitte à souffrir du mal d’amour plutôt que de crever du sans amour ?

 

Pixabay.com

Pixabay.com

( 5 octobre, 2017 )

Écrire des mots qui font du bien

Ah si j’avais le temps, je passerais des heures juste à écrire des mots qui font du bien, un peu comme des bulles que je laisserais s’envoler vers l’horizon. Je lancerais des bouteilles à la mer dans l’espoir que quelqu’un les trouve, puis lise ces phrases, et finisse par simplement sourire. J’aime poser des notes sur le papier pour en faire une chanson, parsemer de pétales de roses pour mettre de la couleur.

Si j’avais le temps, j’écrirais surtout l’amour que je conjuguerais à tous les temps. Pouvoir faire tinter des « je t’aime  » à l’infini, pouvoir imaginer mes doigts caresser ton corps comme si je façonnais de l’argile, pouvoir simplement t’écouter sans rien dire, juste en respirant tes silences. Comme j’aimerais écrire ces mots qui font du bien, ces mots qui font rêver, ces mots qui pourraient nous emporter. Comme j’aimerais juste un jour pouvoir à oreille te chuchoter tout ces mots qui te feraient du bien, toi qui te cache derrière cette carapace, toi qui t’isoles souvent dans tes pensées, toi qui a laissé la vie nous séparer.

Alors, faute de pouvoir tout te confier, peut-être serait-il temps que ma plume laisse juste des traces afin que jamais je ne puisse laisser ma mémoire t’effacer.

 

Picabay.com

Picabay.com

( 4 octobre, 2017 )

Ces murs qui nous limitent.

Pixabay.com

Pixabay.com

 

Nous nous créons tous, volontairement ou non, des murs, parfois tellement solides que rien ne les ébranlent. Je suis la première agacée par cette réalité, et pourtant comme tout le monde, je constate que j’empile moi aussi des pierres, l’une sur l’autre, toujours, sans cesser parfois de laisser un filet d’air, juste pour me donner l’impression de me protéger. Depuis quelques mois, j’ai décidé d’enlever ces murs, de prendre une pierre chaque jour et de réfléchir à son utilité. Est-ce que ce mur m’a rendue plus heureuse ? Non, je n’en ai pas le sentiment. Plus de tranquillité, oui, mais à trop se terrer, on y perd l’essentiel. Depuis que je réorganise mes pierres, je découvre une fois de plus de jolies opportunités. Ma manie de ne jamais vouloir blesser, m’a conduite à garder des contrats qui m’ont bloquée, notamment dans le milieu de l’édition, à aussi éviter de serrer les mains qyi se tendaient par peur de la trahison.

Ces murs qui nous limitent, nous les construisons souvent après une déception, un choc. Ils sont utiles, ils sont dans notre tête comme une serrure qui nous empêchent de trop souffrir. Mais vient un moment où la vie nous fait des clins d’oeil, des nouveaux contrats, des nouveaux projets, des visages du passé qui nous troublent, bref, signe que nous sommes toujours diablement en vie ! Et que cette vie, on ne peut la vivre entourée de murs !

Alors, faites comme moi, retirez déjà une pierre, une seule, doucement, regardez les effets, vous ne voyez pas cette petite lumière qui filtre ? Envie de retirer la seconde ? Alors osez !

1...258259260261262...288
« Page Précédente  Page Suivante »
|