( 1 octobre, 2017 )

Ces cercueils en carton

Mourir dans la dignité, respectons également l’environnement, cessons d’avoir peur de cette fin. Je lisais dernièrement tout un article sur les cercueils en carton. Je vois déjà vos têtes, je pense que ce post sera peu lu, et pourtant, ne trouvez-vous pas démesuré cette opulence lors des obsèques, ces cercueils en chêne qui valent des fortunes, ces tombes en granit, cette impression de pouvoir alors que la vie n’est plus ?

Un cercueil en carton est plus spécifiquement fabriqué de cellulose, de poudre de bois, ou de fibres réalisées à partir de papier usagé et retraité et d’un papier Kraft.

On est bien loin du bois de qualité. J’en entends déjà me dire, mais le défunt ne sera pas bien installé ! Euh, comment vous dire, votre pauvre ancêtre, que vous le vouliez ou non, est mort, il ne ressent plus rien, il n’existe plus. Il se fiche totalement d’être dans une vulgaire boite ou dans un mausolée.

C’est vous qui restez et vous seul qui avez besoin de ce débordement.

Adepte de l’incinération, il ne me serait jamais venu à l’esprit de faire construire une tombe de luxe pour mon fils. Rien que l’idée de voir son superbe sourire bouffé par les asticots me donnait des nausées. Et puis, la vie continuait, j’avais d’autres enfants à élever.

J’avais une relation de l’époque qui avait aussi perdu un petit bonhomme. Elle lui avait fait construire  » le chef d’œuvre « , s’endettant sur plus de vingt ans, une tombe immense avec l’accord de Disney. Dois-je vous dire qu’elle a fini en dépression, ne pouvant faire son deuil, toujours reliée à cette tombe gigantesque qui ne pouvait que lui rappeler ce qu’elle avait au final perdu.

Alors ? Pourquoi rejeter l’idée des cercueils en carton, bien plus écologiques, bien moins coûteux ( dix fois moins chers) ?

La mort est un commerce. Perdre une personne, une réelle souffrance. Si on pouvait changer certaines idées préconçues et éviter d’aliéner les deux ! Enfin, moi ce que j’en dis … Une chose est sûre, que personne ne pense à « mon bien-être « , je veux une incinération écolo, et sans frais exorbitants.

Si vous vous intéressez tant à mon bonheur, faites-le de mon vivant !

 

Pixabay.com

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( 30 septembre, 2017 )

Aimer passionnément.

 

Qui n’a pas un jour, bien malgré lui, oser penser sans peut-être oser dire » qu’est-ce que je t’ai aimé, toi ! »

Amour passionnel, fusionnel, parfois même platonique, la passion reste toujours un peu mystérieuse. C’est un sentiment dangereux qui nous fait perdre le sens des réalités, qui nous incite à dessiner l’image de l’autre, une image que nous modelons, mais qui n’est pas nécessairement sa véritable image, une image contre laquelle on va parfois bloquer, rejetée. L’amour n’a pas de raison ni de loi,, on ne sait pas pourquoi on tombe amoureux, et encore moins pourquoi cette attirance devient passionnelle. Certains grands amours ne seront jamais passionnels, à l’inverse d’autres qui seront un véritable tsunami.

De là à devenir fou d’amour, il n’y a qu’un pas. La ligne est fine entre raison et déraison. La personne folle d’amour est capable de trouver des mots qui vont renverser le monde, de distiller des promesses d’éternité, et si cette passion devient physique l’aliénation n’est pas loin. Pourquoi aimer à la folie alors allez-vous me dire ? Parce que c’est ce qui est merveilleux, cette sensation de ne pas avoir d’âge, de n’exister qu’au travers de cet amour, ce sentiment de perdre son temps à attendre tout en se disant que ne pas le perdre serait peut-être encore pire, aimer passionnément, c’est s’inscrire même si on a déjà des cheveux blancs dans une certitude : j’aime encore, bon sang, je suis vivant !

 

 

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( 27 septembre, 2017 )

Le baiser

Pourquoi embrasser est-il si important ? Les statistiques montrent que plus de 90% des humains s’embrassent, se frôlent les lèvres chaque jour. Je me suis toujours demandé pourquoi ce geste si doux, si tendre était tellement important, souvent signe de la bonne santé d’une relation. Lorsque l’on n’aime plus, on se contente d’une bise sur la joue, mais les bouches qui se touchent, les langues qui s’enfoncent se font rares.

Le premier signe d’un non-amour est cette révulsion au baiser, tandis qu’à l’inverse lorsque l’on tombe amoureux, on ne rêve que de ce premier baiser qui sera souvent immortalisé, même si ensuite le passage au lit s’avère un échec ou que la relation ne dure pas, ce baiser, lui, restera.

Étant une éternelle romantique, j’ai eu beaucoup de coup de coeur dans ma vie, mes lèvres ont effleuré d’autres lèvres , surfant entre les baisers prudes, les baisers passionnels, les baisers épidermiques. Je suis une femme, et il semblerait que les femmes attachent bien plus d’importance que les hommes à ce geste à la fois tendre et érotique. J’adore être embrassée.

Le baiser est l’instrument du désir, du plaisir, de l’émotion, bien plus important que le rapport qui pourra suivre. Il est un peu le pinceau qui va dessiner le futur tableau érotique, la peinture qui va mettre de la couleur, l’huile qui façonnera l’amour. Malheureusement, tous les hommes ne savent pas embrasser, et c’est fort dommage.

Cela n’empêche pas d’être de bons amants, mais il manque quelque chose   .

Et puis, il y a LE baiser, celui dont on a rêvé, celui que l’autre nous a promis, parce juste à demi mot, juste entre les lignes, celui qui a failli arriver, celui que l’on a refusé bêtement, celui que l’on a regretté, tous ces baisers qui nous font simplement dire que nous sommes en vie.

 

Et même si c’est un peu immoral, si un baiser se profile, croyez-moi, il ne faut pas le refuser. D’abord, c’est bon pour la santé, un baiser « passionné », brûle entre 2 et 3

calories par minute, j’en aurais bien besoin allez-vous me dire … :) ahahah

Alors il faut continuer à imaginer, comme lorsque nous avions vingt ans, cette image, se retrouver sur un banc afin de s’embrasser goulûment, doucement, tendrement, érotiquement, quelques instants, suffisamment pour sentir des dizaines de papillon nous envahir. Rêver, toujours, encore, et vous, vous avez renoncé à rêver ?

 

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Prise sur Pixabay

 

( 26 septembre, 2017 )

Pourquoi n’ai-je pas participé au concours 24h cette année?

Ayant depuis le début accepté de jouer la transparence, vos interrogations sont légitimes. Cette année, effectivement, je n’ai pas participé au concours Edilivre malgré un fort bon classement durant deux ans. Mea culpa, je ne peux être au four et au moulin. Déjà je n’ai pas échappé aux cochonneries microbiennes, avec en prime mon papillon qui fait des siennes, rajoutons à cela un travail de début d’année imposant ( les effectifs ne cessant de monter, la charge aussi), et la finalisation de Rouge pour Évidence éditions. Vous constaterez, peu de temps pour respirer ce we.

N’étant pas une spécialiste des nouvelles, pire je n’aime pas du tout ce genre littéraire, j’ai préféré m’abstenir que faire un mauvais rendu. Tout le monde le sait, je n’aime pas les concours ni la compétition, et même si j’ai toujours eu la chance de voir mes textes en haut de liste, je n’en éprouve pas une grande satisfaction. Enseignante avant tout, je trouve qu’un texte écrit avec son âme ne de rait pas être jugé. Qui est assez qualifié pour donner une note à une émotion pure ? Au niveau de mes classes, je n’ai jamais pu dire qu’un texte était meilleur qu’un autre, juste peut-être pointer le style moins bon, et encore, un mauvais style fait-il pour autant une mauvaise nouvelle ? Je pense à mon premier polar Rouge, ce brouillon qui s’est tellement vendu. Le travail que je viens ‘effectuer 4 ans après fut énorme, et j’en remercie encore l’éditrice de collection qui m’a vraiment aidée à pousser le style. Car toucher à un roman déjà construit, casser le style qui était bâtard, ne fut pas facile. Une petite victoire personnelle m’étant pourtant jurée de ne jamais reprendre ce premier manuscrit. Encore une fois un défi personnel réussi, un plongeon vers des mots issus d’une autre vie, d’un autre temps, permettant de fermer un livre resté trop longtemps ouvert.

Pas de participation au concours donc, mais Rouge, par qui ce blog a vu le jour, reviendra, mieux qu’avant, début 2018…

( 24 septembre, 2017 )

Le temps qui reste …

Tout est dit et bien dit …

 

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( 23 septembre, 2017 )

Sept ans … hier …

La ville s’invite comme chaque année de couleurs, les enfants rient. Cela fait du bien de voir un air de fête dans la grisaille du quotidien. Inéluctablement, en déambulant dans les allées, en embrassant d’anciens élèves, je m’arrête sur cette phrase écrite sur un panneau  » Ne laissons pas nos rêves s’envoler »

Sept ans déjà, hier si on réfléchit bien sur l’échelle de l’humanité, ce plongeon dans un gouffre sans fond, comme aspirée par l’infini. Le moment où ces cinq secondes ont, un soir, tout changé, mes rêves, mes certitudes, ma foi en la vie. Ces cinq secondes où j’ai bien cru ne jamais me relever, où tel un violent coup de massue, j’ai sombré dans le refus d’une réalité, rejetant la méchanceté humaine, non sans au passage y laisser des morceaux de moi-même.

J’aurais pu comme beaucoup tomber en dépression, renoncer à vivre, au lieu de cela, cette fin de journée diabolique où les mots rapportés furent pire qu’un coup d’épée, m’ont invitée à prendre la plume, à m’accrocher au mystérieux voyage que sont les rêves et les sentiments, à continuer à croire que la passion existe, quitte à gommer, recommencer, sans s’arrêter.

Sept ans, et je n’ai rien oublié ni le mal que l’on m’a fait ni les mains tendues ni ceux trop stupides pour écouter ni ceux trop pédants pour communiquer, ni toi que j’ai tellement aimé.

Sept ans durant lesquels j’ai fermé ma porte à double tour, mon coeur aussi, sept ans où j’ai attendu l’impossible, sept ans qui m’ont ouvert l’envol de mes rêves.

Des rencontres, des contrats signés, une vraie reconnaissance, et toujours cette volonté d’aller plus loin, d’y croire encore, juste en croisant un sourire ou un regard, juste en ne lâchant pas cette petite étoile.

Il y a sept ans, j’ai laissé cinq secondes détruire quelque chose auquel je tenais vraiment, c’est peu cinq secondes, le temps de quelques mots qui bloquent, qui font saigner … cinq secondes.

Le chapitre se ferme, un nouveau livre va s’écrire, j’en suis persuadée … je ne laisserai plus cinq secondes ternir mes pensées.

 

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( 17 septembre, 2017 )

L’instant, ce moment T … 5 Secondes.

Ces instants T qui surgissent de nul part, au hasard d’une rue, d’un magasin, ces secondes où parfois les fils du passé s’entremêlent avec ceux du présent, nous laissant sans voix. Ce seront ces visages croisés au lointain lors d’une séance shopping au centre commercial du coin, furtifs, et pourtant telle une flèche pointant sa lame avec force, nous incitant à plonger une fois encore dans le manque qu’impose l’absence.

Ces minutes où nous faisons un pas, où nous restons figés, où nous voudrions tant avancer, ces secondes qui telles des claquements de doigts nous clouent sur le sol.

La vie n’existe qu’au travers de ces dizaines de moments d’hésitations, de renoncements, ces actes que nous ratons, ces paroles que nous prononçons, ces silences qui hurlent.

Comme je l’ai annoncé précédemment, j’ai repris mes droits pour mon roman 5 Secondes qui n’avaient pu être en vente, pour des raisons compliquées, qu’au salon de Paris. Quelques remaniements vont s’avérer nécessaire, puis il sortira certainement dans quelques semaines en autoédition, sur Amazon, pour que mes mots ne meurent pas, pour ne pas passer à côté de ces cinq secondes de bonheur.

 

 

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( 10 septembre, 2017 )

Faire, effacer, recommencer, mieux …

 

La vie, c’est comme l’écriture d’un manuscrit. Rien n’est figé. Depuis quelques jours, sur la demande d’un ME, j’ai repris mes droits chez Edilivre pour Rouge, afin de le retravailler. Ce polar n’était qu’un brouillon. J’ai hésité à me plonger dedans. Difficile de faire ce saut, surtout quand il s’agit du premier roman. Une envie de laisser une trace de ce qui fut. Effacer m’oblige à ouvrir des portes que j’avais claquées, à repenser à des tranches de vie rangées. Ce manuscrit, je l’ai souvent dit, fut écrit avec des larmes de sang. Depuis, elles ont séché, même leurs traces ont totalement disparu. Recommencer m’oblige à plonger en apnée.

J’ai eu du mal, quelque part je me l’interdisais, et puis j’ai gommé, refait, restructuré, des pages et des pages. Je n’en suis qu’à la moitié, mais c’est une renaissance. Je ne sais pas si ce sera mieux, ce ne sera certainement pas pire, et c’est le plus important.

Une belle leçon de vie.

Une many, une vie, rien n’est définitivement figé, tout peut être reconstruit, avec un peu de volonté. Il faut accepter de s’être fourvoyé, d’avoir fait des erreurs, et le temps efface. Pour cela, il faut simplement oser, casser, changer, quitte à se mettre en danger, sortir de sa zone de confort, et une fois que ce choix s’est imposé, surtout ne pas renoncer face à la difficulté. C’est un défi qu’il est important de réaliser pour soi.

( 5 septembre, 2017 )

Ce besoin de vivre en paix.

Est-ce le fait une fois encore de vieillir, mais j’adhère de plus en plus au fameux « fichez-moi la paix! » Avant, j’étais à la fois naïve, tolérante à l’extrême, puis la vie m’a imposé des limites. Je pouvais vivre dans le bruit, entourée de nombreuses personnes, ma maison était un vrai open bar. Maintenant j’aspire au calme, au silence. Laissons une petite ouverture faute de laisser une porte ouverte.

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( 4 septembre, 2017 )

Vive le rentrée !

C’est le grand jour ! Des milliers d’élèves vont faire leur rentrée. J’adore ce premier jour où tout se joue. On les voit arriver, bien habillés, tout bronzés, avec leurs affaires neuves, plutôt souriants. En général, ils sont sages, timides (ça ne dure qu’une journée !). Beaucoup sont à moitié endormis, car ils ont passé leurs vacances à se coucher tard. Soyons honnêtes, en tant qu’enseignants, c’est un des meilleurs moments de l’année, parce qu’on y croit. Tel un livre que l’on écrit, on débute une première page pleine d’espoir, et croyez-moi, c’est long une année scolaire, autant pour les enfants que pour les enseignants. Il s’en passe des choses, des rires, des pleurs, des chamailleries, des victoires, une année, c’est comme des centaines de pièces de puzzle qui vont former un tableau.

Alors voilà, je suis prête. Je pose le premier morceau. J’entame aussi un compte-à-rebours de cinq ans, ce qui me donne un large sourire.

Je suis heureuse, c’est la rentrée des classes ! J’y vais !

Bonne rentrée à tous les enfants, et à tous les enseignants.

 

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