( 29 août, 2017 )

Lorsqu’une nouvelle aventure se dessine

Se tourner vers une nouvelle maison d’édition, c’est un peu comme laisser son enfant faire ses premiers pas à l’école maternelle. On ressent une certaine appréhension surtout lorsque l’on a déjà publié de nombreux livres, lorsque l’on a plongé les deux pieds dans la marmite des éditions classiques. Suite à mon annonce, vous avez été nombreux à me féliciter, à vous inquiéter pour d’autres, à vous réjouir surtout de la sortie de POURPRE. Déjà avant même sa parution, plusieurs chroniqueurs m’ont contactée. Cela me touche vraiment cet engouement pour mes polars, sachant le plaisir que je mets à les écrire.

Pourquoi une édition classique plutôt que l’auto édition ? En tout premier parce que cette maison d’édition me fut chaudement recommandée par deux librairies de ma région qui jusqu’ici n’avaient pas vraiment fraternisé avec Edilivre, et que mon objectif reste de voir mes livres en rayon. Ensuite parce que j’ai des amis auteurs qui en sont ravis, et surtout parce que j’aime beaucoup l’esprit qui y est véhiculé.

Si j’ai hésité, c’est que j’avais reçu deux autres contrats de grandes éditions, qui me demandaient l’intégralité de toutes mes parutions. La vie m’a appris à rester humble et prudente, et je ne veux pas mettre tous mes oeufs dans le même panier. J’y aurais peut-être gagné en notoriété, mais ce n’est pas mon objectif. Je ne suis pas écrivain, mais enseignante, et jusqu’à ma retraite, je ferai tout pour garder mon envie d’é rire, qui reste ma soupape à un travail où j’ai besoin d’évasion pour rester performante.

J’aime écrire de tout en dehors des polars, et je veux garder ce plaisir de plonger dans l’imaginaire lorsque j’en ai envie, et ne pas me trouver enchaînée à une édition qui m’aura peut-être oubliée dans quelques mois.

Je suis ravie de vivre cette nouvelle aventure ! Je remercie encore tous mes bétas-lecteurs qui m’ont vraiment permis de réaliser un manuscrit où il ne reste que peu de travail à faire. Beaucoup d’auteurs gardent jalousement leurs écrits, comme si on allait leur voler. Travailler en coopération, accepter d’effacer , de refaire, c’est extrêmement important. Un clin d’oeil en particulier à Anne-Ju, qui m’a fait recomm des passages entiers, pointant du doigt  les erreurs.

À quelques jours d’une autre aventure qui sera la rentrée des classes, je vais donc m’investir à fond pour finaliser au mieux les directives de corrections qui me sont demandées. Et puis on croise les doigts ! D’avance je sais que mon polar ne plaira pas à tout le monde simplement parce que l’homme est critique par définition.

Écrire un livre, le publier, c’est autoriser la critique. Donc utiles les critiques littéraires ? Certainement surtout celles qui ne sont pas de complaisance, celles qui pointent les failles, celles dont les lecteurs ont vraiment lu les livres, celles intelligentes aussi.

Je pense entre autre un commentaire qui m’avait beaucoup fait rire sur Amazon où Rouge avait été lynché car la personne n’avait jamais pu lire et ouvrir le numérique.

Quel rapport avec l’histoire ? À l’inverse, je pense notamment en tant qu’auteur à un chroniqueur pour Noir qui m’avait listé en privé tous mes points forts et mes points faibles, ce qui m’a permis de faire encore mieux pour Indigo, ainsi que pour Pourpre. La critique constructive est une bénédiction, la critique pour démolir est une perversion.

Je conclurais juste en disant qu’un livre n’est jamais parfait. On peut toujours trouver à redire, et dans notre société critique, on va toujours se tourner vers les points négatifs. Peut-être serait-il temps de juste lire pour le plaisir …

 

( 25 août, 2017 )

Mes lectures de l’été

Ceux qui me suivent sur facebook sur ma modeste page « la forêt des livres », vous avez suivi mes lectures de l’été.

Plusieurs messages de personnes n’ayant pas facebook m’ont demandé de récapituler mes lectures.

Il y en a eu tout de même beaucoup !

 

Au fond de l’eau de Paula Hawkins

Contrairement à beaucoup, je n’ai pas encensé le précédent roman de cette auteure  » La fille du train » que j’avais trouvé long et ennuyeux.

J’ai beaucoup plus accroché à ce roman, cette histoire où se rejoignent plusieurs vies, plusieurs mortes, Jules, Nel, Lena, Sean, Helen, une bonne analyse des émotions humaines. Le style est agréable, les personnages qui parlent à tour de rôle intéressants, mais la fin est terriblement décevante, prévisible, sans saveur. Quel dommage car ce thriller m’a tenue durant plusieurs certaines de pages pour faire un vrai flop à la fin. D’une banalité à faire peur, un peu comme si l’auteure avait du vite terminer. Un livre que j’ai pris plaisir à lire, sauf vous l’avez compris la fin !

 

Le tricycle rouge de Vincent Hauuny

J’avais lu de très mauvaise critique … pourtant …

Le tricycle rouge est un polar doté d’une intrigue efficace qui m’a tenu en haleine jusqu’au bout.

L’histoire de Noah Wallace, brillant profiler rescapé d’un accident de voiture où il a perdu sa femme. Il se retrouve impliquer par le biais d’une carte postale dans une série de meurtres survenue cinq ans plus tôt . Il y rencontre deux personnages qui vont l’aider, Sophie et Clemence. Le plongeon dans l’horreur n’est pas loin.

Ce livre a reçu le prix Michel Bussi.

J’ai adoré ce roman, le suspense était total. Le lien avec le titre n’apparaît que tardivement donnant du ressort à l’intrigue. La fin laisse entrevoir un second exemplaire peut-être …

 

Le bonheur n’a pas de rides de Anne Gaelle Huon

Quel joli coup de coeur. Je suis sortie ces jours-ci des thrillers et je ne tombe que sur de jolis romans plein de tendresse et de douceur. Une bien belle histoire qui ne se raconte pas simplement parce qu’il n’y a pour moi pas de moi pour cela. J’ai beaucoup aimé !

« On reconnait le bonheur au bruit qu’il fait en claquant la porte. »

 

Une grosse déception : L’élégance du hérisson de Muriel Barery

 

Voilà un roman que j’avais mis de côté depuis des mois voire des années. Premier choc, l’épitaphe « À Stéphane avec qui j’ai écris ce livre » ( oups ! Le « s » m’a un peu ébranlé pour un roman publié chez Gallimard)n j’ai pu noter tout au long de ce livre de nombreuses coquilles. Comme quoi, on critique beaucoup les indés mais les plus grands ont des failles.

Je ne m’y suis pas arrêtée et j’ai plongé dans le roman. Alors je m’attendais au coup de coeur, au livre qui prend aux tripes, et bien pas du tout.

Très grosse déception ! Je me suis ennuyée !!! Le texte est bien écrit, certes, mais l’histoire est vraiment rasoir. Vu les éloges, je suis vraiment tombée sur les fesses.

Une histoire banale, une fable sans véritable essence, bref, un roman monté aux nues simplement par une édition. Peut-être est-ce le fait de le lire en vacances ? Je misais sur la détente, j’en sors avec un mal de tête. Un livre pour ceux qui ont envie de se masturber le cerveau, et juste pour ceux-là !

 

Un vrai coup de coeur

Le philosophe qui n’était pas sage de Laurent gounelle.

 

Quel joli livre ! Un vrai coup de coeur. Certes l’histoire peut sembler insipide, et pourtant comme j’ai aimé cette analyse faite par l’auteur.

Les personnages de Sandro, Élianta sont un vrai délice et posent de véritables questions existentielles. Sommes-nous formatés par la société ? Une vie positive dénuée de sombres pensées comme l’avaient au départ ces jeunes indiens est-elle possible ? Pourrons-nous un jour de nouveau communiquer avec la nature ?

 

« J’ai créé un monde d’illusions qui se nourrissent d’elles-mêmes, un monde insensé qui s’autoalimente. »

 

« Ce qui est contre nature est voué à disparaître. Ce monde finira par s’effondrer de lui-même. »

 

En clair, j’ai adoré ! J’avais déjà lu un livre de cet auteur qui m’avait moins interpellé. Celui pose vraiment les problèmes de notre société. Fin classique et positive, je n’en attendais pas moins.

 

La dernière licorne de Tobby Rolland

 

Ce roman s’avère être un thriller doté d’une intrigue historique emportant le lecteur dans une course folle en compagnie de Zak et Cécile, d’Idil, et de bien d’autres du Vatican, en passant par Hong Kong à la recherche d’un des plus grands secrets de l’humanité.  L’auteur affirme détenir une part de vérité, c’est possible, une chose est certaine, c’est un bon livre que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire, un livre qui fait se poser des questions.

 

Conspiration de Giacometti et Ravenne

 

Je suis une fan des romans de ces auteurs (puisqu’ils sont deux à écrire), même si certains romans sont mieux que d’autres, mais mes retrouvailles avec le commissaire Marcas est toujours un vrai plaisir. Cette fois, nous plongeons en plein coeur de la révolution avec des personnages hauts en couleur comme Danton, et la recherche d’un Secret, avec toujours une pointe occulte.

Jacques Ravenne étant franc-maçon, c’est un délice de découvrir les rouages de ces loges tenues secrètes durant des siècles.

 

En tous les cas, le roman commence par une série de suicides bien étranges, et le rythme est soutenu jusqu’au bout. J’aime particulièrement ce mélange historique, et vie actuelle, et je ne me suis pas ennuyée une seconde. À lire pour ceux que ce type de romans passionne, comme moi !

 

Mör de Johana Gustawsson

 

Un très bon thriller où la profiteuse  Emily Roy est bien sympathique, et où Alexie son acolyte nous plonge dans une histoire bien tordue comme on les aime (enfin moi !)

L’histoire se passe en Suède, toujours dans une atmosphère un peu lente comme on les aime, la découverte d’un corps amputé , avec une autre intrigue en parallèle, celle d’une actrice enlevée à Londres. Tout le mystère siège autour de l’ancien comâgnon d’Alexie qui est enfermé dans un hôpital psy. Bref une histoire bien tordue avec l’apparition de Jack l’éventreur … un bon filon, même si j’ai un peu trouvé certains passages longs …

 

Le dernier repos de Sarah

 

L’histoire

Tracy Crosswhite, enquêtrice de la police de Seattle trouve le moyen d’ouvrir de nouveau le dossier d’Edmund House qu’elle pense innocent. C’est alors que l’on retrouve les restes de sa soeur Sarah.

 

Je suis rentrée à fond dans le premier tiers, ne pouvant lâcher mon livre, puis le second m’a un peu moins captivé quand au dénouement, je l’ai vraiment trouvé sans saveur, tellement prévisible.

C’est vrai que je deviens maintenant très difficile concernant les thrillers. J’aime ne pas découvrir le meurtrier ou la fin. Là, c’était raté. Beaucoup d’incohérences dans ce livre. Pas le meilleur polar que j’ai pu lire.

 

Le Château de Tanna’saoghal de AJ Crime

 

J’avais lu le premier roman de AJ Crime publié chez Edilivre, et j’avais apprécié son style. Je fus donc plus que surprise en découvrant ce nouveau roman d’un genre totalement différent. J’ai donc plongé dans un livre limite ésotérique, avec des fantômes, de l’horreur, des personnages attachants, à la limite du polar. Bref, un genre bien particulier avec une plume raffinée, vous l’aurez tout à fait compris, j’ai adoré ! Une bien belle découverte !

 

Le murmure du Papillon de Patricia Duterne.

 

Je recommande ce roman de Patricia dont j’avais déjà apprécié les deux précédentes parutions.

L’histoire est toute simple, celle de Victor qui l’été de ses sept ans va dé ouvrir la vie et le monde des adultes.

 

Voilà un bien joli petit roman facile à lire, je l’ai lu en quelques heures, rempli de poésie. On se laisse bercer par l’histoire de Louise et de Victor, par ce passé qui s’entrecroise avec le présent, par la magie des mots.

Seule la fin m’a un peu déçue. J’aime les histoires qui finissent bien.

Un livre à lire sans hésitation ! .

 

Beaucoup de livres autoédités.

 

Les petits yeux étoilés de Bruno Madelaine

Le hasard m’a fait acheté ce petit roman de Bruno Madelaine. L’histoire d’un jeune Simon Renaud qui raconte son parcours et celui de sa famille  face au Syndrome de William BEUREN dont il est atteint depuis la naissance. Un roman poignant qui se lit vite, mais qui laisse des traces.  Un vrai coup de coeur À lire absolument …

 

Les amies de ma mère de Lydie Lefreve

 

Voilà un petit livre bien sympathique plein d’humour et de bienveillance. Le style est léger, bien écrit. Ayant moi-même une fille, j’ai retrouvé quelques clins d’œil familiers.

Une bonne lecture de vacances !

 

Le philosophe amoureux de claude Roudil

 

Quelle jolie découverte que ce livre empli de sensualité, un roman plein de sagesse, une traversée de la vie d’un homme avec la découverte du tantrisme, cette philosophe zen. J’ai lu ce roman par étapes pour bien assimiler chaque partie. C’est un vrai régal. Nul besoin de méditer pour aimer ! À lire … sans modération.

 

Moi aussi je suis Patrick Bruel de X

 

C’est avec beaucoup de curiosité que j’ai choisi de lire ce roman durant mes vacances. D’abord intriguée par la couverture qui casse la dite normalité, puis ce titre, un clin d’oeil au chanteur Patrick Bruel.

L’auteur a un style très agréable à lire, limpide qui passe bien, et je me suis laissée, bien malgré moi, prendre à cette histoire. Texte surprenant car entre-coupé de morceaux de chansons et de poèmes. Le plongeons dans l’introspection de l’auteur, éloignée au final de la vie du chanteur, est écrit dans un français savoureux qui nous emporte. Restons-nous avec des questions sur ce transgène ? Certainement, une curiosité, il faut bien l’avouer que l’auteur nous a savamment offerte avec pudeur. Un roman court, trop court, prenant, loin de la norme littéraire officielle , mais une jolie découverte.

‘Écrire, c’est arracher les lambeaux de l’intériorité  »

 

Une bonne intention de Solene Bakowvski

 

L’histoire est toute simple, celle d’une petite fille Mati qui a neuf ans et perdu sa maman. Elle a un papa paumé par ce deuil, et une grand-mère qui n’est pas trop bien dans sa tête. Un soir, la petite ne rentre pas de l’école. L’histoire est magnifique, superbe, pleine de tendresse. On s’attend à un polar bien glauque et on découvre un fort joli roman.

Je découvre cette auteure avec beaucoup de plaisir.

( 18 août, 2017 )

Rêver !!!

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( 7 août, 2017 )

La mode des selfies

Je vais rebondir suite à une vive discussion liée au blog d’une amie. Les selfies sont une mode, c’est une réalité. Qui n’a pas vu sur les réseaux sociaux ces pauses surfaites plombant le paysage ? Je déteste les selfies, et cette mode de l’image. Autant le temps d’un été comme l’expliquait cette amie, ce peut-être rigolo, autant ces personnes qui postent chaque jour leur tronche sur Instragram, cela me donne la chair de poule. Quel est ce besoin de se montrer ainsi ? Encore si c’était des photos « artistiques » dans un décor parlant, mais non, on voit miss tartampion en train de boire son café, puis sortant de la douche, puis se maquillant, puis passant devant un musée etc. Il faudrait m’expliquer l’intérêt que le simple mortel va avoir à regarder ces vies ? Personnellement, je fuis ! Quant à se faire tirer le portrait, je n’ai jamais été une adepte ! Mon père était un fan de photos, et je fus longtemps son modèle, chose qui me saoulait déjà. Je n’ai pas cette vénération pour les photosd’une personne uniquE. Peut-être parce qu’elle marque le temps qui passe, peut-être simplement parce qu’elle fige l’instant.

Pourquoi avoir besoin de la photo de son amoureux puisqu’il est gravé au fond de notre coeur ? Alors pourquoi je me fatiguerai à prendre des selfies et à en inonder la toile ? Honnêtement, à part mon quart d’heure d’ego, qui cela intéresserait vraiment ?

Je déteste les lèches bottes dont je lis régulièrement les propos mielleux  » tu fais toujours aussi jeune »  » ton sourire est à tomber ». Pour certaines personnes, je me dis qu’ils leur faudraient d’urgence un rendez-vous chez l’ophtalmologue !

Les selfies ne seraient-ils pas un moyen d’exploiter le culte de l’ego ? Au final vaste question, mais chacun fait comme il veut. Seulement, soyez gentils, cessez de me demander des photos. Ce n’est pas parce que je suis repoussante, simplement je n’en vois pas la nécessité. Et puis pour le petit plaisantin qui m’a dit qu’à ne pas vouloir me montrer, j’étais peut-être un mec caché, qu’il aille flâner sur ma page FB rouge-polar, il reste quelques traces de photos en dédicace. Alors photos de famille, oui, selfies pour inonder le web, non, pas pour moi …

 

( 7 juillet, 2017 )

Le dernier jour …

J’aime bien parler de ce dernier jour où une prise de conscience se fait, où chaque élève analyse avec sincérité son année, où même les turbulents reconnaissent leurs erreurs non sans omettre de noter leur évolution.

IMG_1168Les enfants sont toujours plus intelligents que les adultes, ils savent reconnaître leurs limites, ils savent dire merci.

 

Une page qui se tourne, non sans un serrement au coeur. Nul ne s’imagine la solitude soudaine de l’enseignante lorsque toutes ces têtes qui ont passé plus de six heures par jour durant trente six semaines voguent vers d’autres horizons. Un grand moment où les oiseaux quittent le nid, autonomes, signe que l’on a réussi, que l’on est allé jusqu’au bout, même si c’était parfois bien difficile.

Place aux vacances ! La fatigue est grande, et nous ressemblons, nous les enseignants, à des zombies. Il faudra des semaines pour récupérer, eh oui, les vacances ne sont pas un cadeau, juste une nécessité, pour ensuite penser à de nouveaux projets. Car l’important est de faire toujours mieux ou tout du moins d’essayer !

Bonnes vacances aux petits, aux grands, aux collègues enseignants …

 

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( 11 juin, 2017 )

Chronique de Juin

Le bonheur n’était pas dans le pré Odile Marteau Guernion

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C’est avec un grand bonheur que j’ai reçu le livre dédicacé d’Odile. Je me suis plongée dedans avec délice, heureuse de retrouver une nouvelle fois Anne Le Goff.

J’ai apprécié cette nouvelle immersion dans un petit coin de Bretagne, on s’y croirait !

Les romans d’Odile me font penser aux Miss Marple d’Agatha Christie, pas un seul mot de travers ni dénotant, et une douce intrigue qui donne envie d’aller jusqu’au bout et de connaître la fin ! Une fin classique, prévisible, et réconfortante. Un réel moment de plaisir dans un polar plein de douceur à l’opposé des thrillers ou romans noirs qui inondent les bacs. Un livre à ne pas rater cet été !

( 26 mai, 2017 )

Un livre peut-il être définitivement mort ?

Le monde de l’édition est en crise. Je suis peinée lorsque je vois le nombre de petites ME qui ferment leurs portes ou lancent des souscriptions ulule pour sauver leurs boites. C’est triste pour ces éditions, mais elles connaissaient les risques en se lançant de tels défis à une époque où seules les grosses enseignes font du bénéfice.Faut-il pour autant renoncer ? Si c’est pour un rêve, non, il faut toujours au moins essayer.

Seulement, je pense à ces romans, ces ouvrages qui vont prendre la poussière, qui d’un coup se retrouveront sans lecteur, ceux dont la publication va s’arrêter nette, pilonner pour diverses raisons. Un livre qui n’aura vécu que le temps d’une saison, d’un été parfois, et qui disparaîtra dans l’oubli à jamais.

Je ne suis qu’une gribouilleuse de l’âme, je pose les mots sans rien attendre en retour.

Je n’ai pas commencé à écrire pour des potentiels lecteurs juste pour laisser très égoïstement une trace de mes pensées, ne pouvant souvent le faire autrement. Dans une conversation, je parle, mais je n’exprime jamais mes pensées me contentant d’écouter. Mes mots me permettent d’une certaine façon de poursuivre un dialogue souvent de sourds. N’avez-vous pas remarqué comme les gens aiment s’écouter argumenter ? Sans jamais surtout accepter la réponse de l’autre !

J’ai eu la chance dès le départ d’être lue, peut-être simplement parce que mes mots parlaient vraiment, s’en sont suivis les réseaux sociaux, mes textes favorisant une interaction souvent très riche. Certains de mes livres sont déjà des reliques au bout de moins de trois ans et ne sont plus que peu vendus, en particulier mes romans, contrairement à mes polars qui continuent à être découverts très régulièrement. Dernièrement, j’ai appris que j’avais eu plus de 186 emprunts de Rouge encore cette année dans une médiathèque. Cela signifie que ce polar est découvert en continue. Quant à mes Carlas, qui tombent dans l’oubli, c’est le lot de ce monde où tout est éphémère. Dois-je en conclure que ces romans sont morts ? Pas nécessairement, après tout, ils sont tous rangés en rangs d’oignon dans ma bibliothèque, et parfois, un invité, un curieux, de passage dans ma vie, va y jeter un regard discret, me l’emprunter et le faire ressusciter le temps d’une lecture.

Peut-être un jour, dans une cinquantaine d’années, mes descendants trouveront  ces livres, les liront. Riront-ils ou pleureront-ils sur cette société désabusée qui n’a même plus envie de sa battre pour ses idées ? Il est possible qu’ils y puisent simplement des leçons afin de reconstruire une nouvelle réalité, meilleure, c’est ce que je peux vraiment leur souhaiter.

( 22 mai, 2017 )

Ces mentors qui ont guidé nos routes.

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Aragon avait sa muse Elsa à qui il a dédié ses plus beaux poèmes d’amour même si la fidélité ne fut pas son fort, Céline Dion avait son René, cet homme plus âgé qui lui a tout appris. Nous avons tous, ou presque tous, des personnes qui vont croiser notre route laissant une trace indélébile qui va nous porter, révéler notre potentiel sans parfois même le savoir. Un mentor est une personne qui ne nous a pas laissés insensibles, par des mots, des gestes, qui va bouleverser notre vie jusqu’à nous pousser à nous réaliser. Cette personne fera la différence avec les autres, non à cause du temps partagé, il pourra s’avérer très court, mais par la pierre qu’il a posée, qui restera bien longtemps ancrée dans le sol. Ce mentor aura juste le mérite « d’avoir été ». Il ne le sait pas nécessairement, mais nous le savons, nous, combien il a compté dans ce pouvoir de création que nous avons maintenant. Peu importe les orages qui ont pu découler de cette rencontre, des sentiments partagés ou non, la seule chose qui importe reste le résultat. Nous lui devons notre plume, notre inspiration.

Nous pouvons tous être un jour le mentor ou la muse de quelqu’un sans le savoir. Celui qui s’attribue ce rôle n’en a aucun droit. On ne manipule pas la création, on ne prend pas  le contrôle juste pour inciter une personne à tracer une vie qu’elle n’a pas choisie.

Comme de nombreux écrivains, j’ai eu plusieurs mentors dans ma vie. Le premier fut mon père qui m’a appris à aimer les livres, la musique, la peinture alors que j’étais toute petite. Il a façonné autour de moi un univers tout en couleur. La vie l’a malheureusement fauché à cinquante-sept ans me laissant démunie de mots. Des années plus tard, alors que je marchais en plein désert imaginatif, ma route a croisé un nouveau mentor qui sans le vouloir, sans le savoir, a guidé ma plume aussi bien dans les larmes que dans le bonheur. Les mots ne jaillissent que rarement dans une vie paisible. Nous, les écrivains, que l’on traite souvent de tourmentés, fous, nous n’écrivons que lorsque la vie nous provoque ou nous parle. Je serai toujours éternellement reconnaissante à cette personne pour qui j’ai posé des phrases sur le papier afin de garder ses silences entre mes lignes.  Il fut l’encre de chacun de mes romans, de chaque ligne que j’ai tracée, un peu comme un souffle que je pouvais presque toucher.

Mon plus grand regret fut qu’il n’a jamais lu aucunde mes livres, enfin je le pense.

Depuis plus d’un an, mes mots volent seuls, ils « sont ». Mais je ne fermerai pas ma porte à un nouveau mentor pour les années qui me restent, car tels des magiciens, ils ont cette faculté inconsciente de nous pousser à donner le meilleur de nous-mêmes, à nous inciter à nous réaliser et surtout à nous faire croire que rien n’est impossible.

( 13 mai, 2017 )

Et puis un jour … Mon roman coup de coeur 2017

 

Quel coup de coeur pour ce roman dont je ne cesse de lire et relire des passages.

Un livre que j’aurais dû écrire. Ces phrases, chaque femme qui a aimé un jour aurait pu les tracer, chaque homme aurait pu les penser. L’histoire, bien sûr est très belle, mais les mots le sont bien plus encore. Ils ont une force qui donne la chair de poule.

Qui n’a pas vécu cette impression d’être pris dans un bocal comme Sarah ? Vivant au sein d’une union heureuse où pourtant il existe « ce manque ». Quelle femme n’a pas vu le vrai désir disparaître du regard de son mari, pour se retrouver juste « la mère des enfants » ? Et puis un jour, au hasard de la vie, la rencontre, celle qui nous change à jamais. Qui n’a pas vécu des phases de routine où il ou elke aurait rêvé de croiser un

Une histoire à savourer sans modération. Une merveilleuse leçon de vie,  à méditer …

Je rappelle qu’une fois encore, avant d’être dénichée par une petite ME, cette auteure a fait un vrai buzz en autoédition. Preuve qu’il y a vraiment de vraies perles qui dorment. J’ai même acheté immédiatement un autre roman de cet auteur Eden.

 

« Et puis un jour, il faudra oublier, oublier pour ne pas tomber. »

Cette citation me bouleverse tellement sa profondeur est vraie. Il faut pouvoir oublier pour ne pas s’écrouler, il faut pouvoir enlever cette boule à l’estomac qui nous limite, qui nous oblige à devenir dur ou passif, qui fait de nous ce que nous ne sommes pas.

 

Quelques phrases cultes de ce livre.

 

« Je n’ai pas peur de mes sentiments, j’ai peur de la douleur qui suit. »

 

 » Il y a ceux qui aiment un jour sur deux , ceux qui aiment l’idée d’aimer et même d’être aimé.

Il y a ceux qui aiment par habitude. Ceux qui ne savent pas aimer. Ceux qui ne savent pas être aimés. Et puis, il y a ceux qui y croient toujours, malgré la déception, l’échec et l’abandon. Ce sont ceux-là les pires, car ils peuvent tout donner et tout reprendre.

Ce sont eux qu’il faut craindre car en les laissant entrer dans ta vie, ils vont te faire sentir exister, puis un jour partiront sans se retourner.  »

 

 » Le luxe, c’est d’avoir du temps là où cela paraît insurmontable. »

 

« Depuis toi, j’ai envie d’être moi …’

 

« Les plus belles histoires sont celles que l’on n’a pas eu le temps de finir. »

 

« Tu m’as appris à vivre, j’aurais voulu que tu m’apprennes à te survivre. » Je t’ai aimé puis au fil des mois je t’ai oublié et à force de t’oublier, je t’aime encore plus fort.

Tu es là, dans chacun de mes choix, dans mes larmes, dans mes petits sourires, dans les étoiles au coin de mes yeux. Tu es partout, mais tu n’es pas là. »

 

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( 10 mai, 2017 )

Lorsque la confiance est entachée

La confiance est pour moi primordiale autant en amour qu’en amitié, c’est le ciment de toutes relations. Pour certains, elle se construira au fil des jours. J’ai longtemps fonctionné différemment, faisant confiance dès le premier regard, offrant ma confiance si le feeling était bon sans poser de questions. J’attendais simplement que l’autre respecte cette confiance.J’ai eu tord. On se fait avoir une fois, mais plusieurs, cela devient de la bêtise, et une fêlure m’a permis de me remettre en questions, tout en me demandant, peut-on faire confiance à tout le monde ?

La confiance, c’est pouvoir se confier sans trahir l’autre, sans aller rapporter à des tiers nos pensées, nos doutes, nos angoisses, sans partager des confidences à d’autres, des messages, et j’en passe. Nous avons besoin de confidents pour affronter la vie.  C’est une nécessité,tout comme nous avons le droit d’être en colère un jour contre un ami ou un amoureux, de le confier à un tiers en sachant que l’autre gardera cet éclat dans un coffre fermé à clé. Faire confiance, c’est offrir à l’autre ce que nous ne dirons qu’à lui, un cadeau précieux, nos émotions d’un instant. Ce peut-être fait par le biais d’une rencontre, de courriers ou courriels, d’appels téléphoniques, peu importe, la valeur sera toujours la même. Nous nous livrons, nus, sans artifice, sans rien attendre en retour.

Briser une telle confiance, c’est très « petit ». Cette dernière pourra se trouver endommagée bêtement par des paroles sorties trop vite, ou, c’est le pire, par le biais d’une vilaine machination. L’autre dévoile « les mots » pour protéger son statut, son petit monde, pour se mettre en avant, ou pour prendre simplement la place qui va se libérer. Autant, une confiance égratignée par des réactions vives liées à la colère, la fatigue ou la vie pourra peut-être se réparer avec le temps, autant lorsque l’autre a utilisé notre confiance à des fins plus réfléchies,  manipulatrices, cette confiance sera inéluctablement  brisée.

Alors, il ne restera qu’une façade qui disparaîtra avec le temps. Un ami en qui je n’ai plus confiance deviendra juste une relation ordinaire. Le saura-t-il ? Pas nécessairement si jouer avec la confiance des autres est pour lui une seconde nature.

Il ne faut pas se voiler la face, tour à tour nous touchons à la confiance de l’autre, malgré nous, justement par un mot dit à la légère parfois insignifiant, mais qui rapporté va prendre de gigantesques proportions. Il faut donc veiller à ce que l’on dit, à qui nous parlons. J’ai vécu plusieurs trahisons d’amitié, par ma faute, je donnais trop, j’aimais trop, je me brisais trop, et même si je continue à tendre la main, je suis devenue beaucoup plus sélective. La vie est faite de ces expériences qui nous changent, qui nous font grandir, mais qui nous aident aussi à avancer.

La seconde chance existe, mais certains en usent, retombant au bout de quelques semaines ou quelques mois dans leurs vieux travers. Une seule option, l’éloignement, même s’il est douloureux, même s’il ne règle rien, il évitera de retomber dans le cercle infernal de la confiance trahie.

Il faut surtout éviter de garder du ressentiment, celui qui va générer du stress et augmenter le mal-être, se dire surtout que parfois certaines routes se sont simplement croisées pour un temps, mais qu’elles n’ont plus rien à faire ensemble. Ne pas tenter de recoller un vase cassé, si l’autre en face n’a pas changé, si la raison même de la trahison est toujours présente, si la manipulation est inconsciente. Il faut savoir se protéger, protéger ceux que l’on aime, protéger ses propres valeurs.

Les amis comme les amours sillonnent notre vie lorsqu’on les attend les moins.

Accueillons les avec joie, et laissons les partir avec le sourire. Certains reviendront un jour, quant aux autres, on les a déjà oubliés. Et il y aura bien sûr ceux que l’on n’oubliera jamais parce que même si la trahison fut une brûlure au fer rouge, ils ont vraiment compté et sont bien difficiles à oublier.

 

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