Écrire : Pourquoi écrire un roman policier plutôt qu’un roman autobiographique ?
80% des jeunes auteurs racontent leur histoire leur premier roman. Pourquoi ? Parce que c’est plus facile de faire vibrer des mots à partir d’un vécu qui nous est propre.
Ayant des facilités d’écriture, cet exercice n’aurait pas été trop difficile. Mais je n’aime pas la facilité surtout en écriture. De plus, j’écris mon journal intime depuis l’âge de treize ans, et j’aurai eu l’impression d’être dans « la copie » de ma propre vie.
Écrire son histoire, c’est se livrer aux autres et je ne me livre qu’à mes amis, pouvant alors, si je suis en confiance, écrire des pages et des pages sans aucune limite, un peu trop parfois. Mais c’est ce qui est merveilleux avec les amis, ils comprennent … Se dévoiler à des inconnus m’est impossible. La critique est aisée et la blessure peut faire très mal ensuite.
Je suis trop idéaliste pour revêtir une armure. Je n’ai pas toujours su éviter les coups et j’en porte des cicatrices. Je ne voulais pas me faire mal en éditant.
J’ai donc choisi sans hésitation des personnages imaginaires que j’ai posés dans un univers policier, pour Rouge et Blanc, addict des thrillers et des polars, dans un monde s’adressant tout d’abord à mes amies ( pour Carla).
Bien évidemment, en tant qu’auteur, je pose mes idées de la vie, mes émotions, mon ressenti sur les grandes valeurs de notre société, mais je n’y mets que très exceptionnellement mon histoire.
Je l’ai fait dans Rouge, en hommage à mon fils Christophe, le chapitre Chris à qui je dois ce que je suis aujourd’hui …
Dans Carla, j’ai écrit un chapitre sur une maladie qui m’a terrassée brutalement il y a quelques mois, sans crier garde, maladie m’ayant permis de sympathiser avec de nombreuses personnes formidables. J’ai découvert la souffrance quotidienne de dizaines de femmes incomprises car à notre époque seul le cancer, la dépression, le sida sont considérés comme des maladies importantes. Les autres sont juste des ersatz. Et bien, je dis non ! J’ai eu envie de sonner l’alarme et de dire avec mes mots : un peu d’empathie, bon sang ! Toute souffrance est à écouter, toute personne malade est à aider ….
Ecrire reste à chaque instant, pour moi, un plaisir que seuls les écrivains peuvent comprendre, me permettant de libérer mon imaginaire emportant avec moi des lecteurs de plus en plus nombreux … Magie des réseaux sociaux où sans publicité, on arrive à être » reconnue ».
Je suis donc simplement la plume permettant de laisser des traces sur le papier blanc afin que vivent les rêves à jamais …