Ah ! Les rumeurs ! L’envie d’en parler me titille depuis une semaine face à une rumeur malveillante ( encore une !) à laquelle comme tout personnage public, on n’échappe pas !
» On m’a dit que, sais-tu que à ce qu’il paraît, elle aurait dit que … » À mourir de rire si cela n’en était pas si pathétique. La rumeur passionne le français moyen qui honnêtement n’a rien d’autre à faire car si il croulait sous le travail, il n’irait pas déblatérer sur radio trottoir !
Je constate que ce phénomène récurant surgit toujours dans des moments de panique. Je me souviens d’une collègue il y a de nombreuses années qui s’est vu étiquetée de » fille facile », regardée de travers par les parents, se sentant obliger de changer de poste pour le sud tellement la situation s’avérait intolérable. Le comble ? Nul ne le savait mais elle préférait les femmes. Rumeur ayant détruit plusieurs années de sa vie. Ne parlons même pas des femmes jalouses dégainant armes blanches afin que leurs gentils et fidèles maris ne s’approchent trop près !
Mettre le poison avant que faute il y est, me semble un crime quasi impardonnable.
Et puis il y a la rumeur conne, celle des personnes qui ont un vrai souci dans leur tête, celle qui va s’échanger à la vitesse de la lumière, transformée, répétée, symbole de notre triste société.
Je ne vais pas m’y appesantir mais juste vous livrer une des dernières dont je fus victime.
N’hésitez pas à éclater de rire ! Je vous y autorise !
Lors d’une journée bien échauffée et un travail bruyant mais parfaitement maîtrisée, une adorable petite élève me demande si je suis fatiguée. Je lui réponds gentiment que nous avons tous nos soucis et suite à une de ses questions, qu’un fait m’a peinée. Quelques minutes plus tard, un élève turbulent tombe de sa chaise et avec humour constate que je vais finir par avoir mal à la tête !
Et une élève inquiétude susurre : ou tu vas faire une crise cardiaque ! Nous avions parlé en cours sur la circulation des risques d’AVC. Toute la classe a ri et après avoir rassuré tout le monde, nous nous sommes tous remis au travail.
Fait divers ? Quelques jours plus tard, il a été dit que la maîtresse menaçait les élèves de chantage en inventant une possible crise cardiaque !
Et voilà où va le monde !
Vous qui me lisez, fuyez les rumeurs car pour moi, ce sont des faits propagés par des envieux et juste répétés par des cons ! Seuls les gens intelligents vont vérifier les sources !