Écrire pour honorer sa mémoire.
Je lui avais fait une promesse. Je vais la tenir. Mes mots doivent honorer sa mémoire.
Parce qu’un jour, elle fut. Parce qu’elle a souffert de cette maladie terrible. Parce que j’ai souffert à travers elle. Parce qu’inconsciemment je prie pour que cette maladie me soit épargnée. Parce que j’aimerais simplement mettre un peu d’espoir dans la vie des aidants. Alors oui, j’ai commencé mon manuscrit. De nombreuses mains tendues ont répondu à mon appel. J’ai déjà reçu quelques propositions d’éditeurs mais je voudrais vraiment une édition spécialisée dans les autobiographies santé sinon on est trop vite noyés dans la masse et sinon je me débrouillerai seule, peu importe comment, je sais juste qu’il doit voir le jour en 2020, car c’est le but, c’est aider !
Je veux que mes mots soient libres. Certains retours éditoriaux les figent. Seule la mort est figée, non la vie.
Ce livre, celui de ta vie, maman, de ta fin de vie, doit-être à l’image de tes idées, de ton positivisme, de tout ce que tu m’as appris. Mes mots ne seront cette fois qu’un lien entre moi et l’infini où tu dors aujourd’hui.
Je reprends donc ma plume, un peu comme si je travaillais, m’imposant tout de même une journée par semaine que je te consacrerai, pour que ta souffrance ait un sens, parce que sans une vraie utilité, ce manuscrit n’existerait pas et ne pourrait porter l’espoir qui disparaît alors dans la toile de l’immensité.
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