La fatigue est un des signes caractéristiques d’un dysfonctionnement thyroïdien. Qui dit fatigue, dit sommeil, envie de dormir, et pourtant, de nombreuses personnes atteintes d’un problème de thyroïde ont des problèmes de sommeil. Contradictoire, c’est certain, et pourtant bien réel.
Pourquoi n’arrive-t-on pas à dormir ?
La raison scientifique est que les hormones produites en excès dans le cas d’hyperthyroïdies vont réveiller le système nerveux central et provoquer une insomnie, tout comme à l’inverse un besoin de sommeil trop important va rimer avec une hypothyroïdie, et parfois une insomnie. Dans ce second cas, pour certains, hommes ou femmes, l’hypothyroïdie va provoquer des changements au niveau des voies aériennes supérieures qui entraînent des difficultés à respirer pendant le sommeil. La personne va ronfler parfois tellement fort que cela va la réveiller et induire ensuite une insomnie. Peu de personnes en parlent car les ronflements restent le domaine des hommes. Il faut savoir pourtant qu’une femme qui se met à ronfler d’un coup, fort, peut avoir un problème de thyroïde.
L’apnée du sommeil est un autre souci que rencontrent les malades. Les signes en sont une somnolence excessive, un sentiment de léthargie, de l’apathie. On retrouve également une « grosse langue » .
Au final, la personne a l’impression de dormir, mais elle va se réveiller fatiguée, pas en forme, comme l’impression qu’elle n’a pas dormi de la nuit.
À l’inverse, lorsque le malade flirte avec l’hyperthyroïdie, il peut souffrir de sueurs nocturnes, de palpitations, qui vont le réveiller et nuire à son sommeil.
De nombreux médecins ne vont pas systématiquement détecter un souci de thyroïde et orienter plutôt vers un burn-out, la maladie du siècle. Anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères, la solution leur est facile, et pourtant ne va rien résoudre. C’est donc au malade d’être vigilant, de demander un second avis avant de se « droguer ».
Que faire ?
Tenter de « stabiliser », je dis bien tenter, car pour certains c’est un vrai parcours du combattant !
Avoir une thyroïde qui fonctionne mieux ou dont les hormones de substitution comblent une thyroïde retirée. Ensuite, éviter le plus possible les traitements comme les somnifères qui créent inéluctablement une addiction et surtout ne résout pas le problème.
Tenter les médecines alternatives comme la phytothérapie etc qui peuvent aider. Les huiles essentielles comme la Passiflore peuvent être efficaces.
Il est bon de suivre également les conseils courants que l’on donne à tous les insomniaques.
Limiter les boissons excitantes après 16h comme le thé, le café, l’alcool. Contrairement à ce que des coachs disent, ne pas faire de sports intenses le sol, ne pas se « goinfrer » surtout avec des mets lourds. S’imposer un rythme de sommeil régulier. Éviter de s’endormir sur un écran ou après être resté sur un ordinateur. Mieux vaut un bon livre ! J’en profite pour dire qu’il vaut mieux lire sur une liseuse que sur une tablette, car les liseuses sont adaptées à la vue et favorisent l’endormissement. Surtout apprendre à se détendre avant de rejoindre Morphée. Se vider la tête, détendre ses muscles, ne jamais s’endormir en colère.
Dans tous les cas, l’insomnie n’est jamais simple que l’on soit atteint d’une maladie de la thyroïde ou non, mais dans le premier cas, l’espoir de voir un mieux avec un bon traitement de substitution est encourageant. Si ce n’est pas le cas, ne pas hésiter à changer de médecins, à demander un autre traitement ( on l’a vu avec l’affaire du nouveau levo, les dégâts considérables qui furent faits), et surtout ne rien lâcher, car un bon sommeil, c’est une bonne journée à vivre !
Courage les papillons !