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( 17 décembre, 2017 )

Pourquoi passons-nous notre vie à courir ?

 

Notre société nous pousse à courir tout le temps, comme si c’était une question de survie, avancer toujours plus loin, grappiller quelques minutes en plus, comme si nous avions l’impression que sans courir nous allions rater quelque chose. Réaction vraiment stupide puisqu’au final au moment où nous le vivons le futur n’existe pas encore, et que sa création propre ne peut exister que dans l’instant, c’est le moment même où nous savons que nos actes et nos choix d’aujourd’hui seront les réalisations de demain. Courir après le temps, c’est une façon d’attraper du sable entre les doigts, de le laisser doucement glisser, sans pouvoir le retenir.

Nous avons trop souvent l’impression de passer à côté de ce qui est important pour nous, mais au fond, nous ne perdons jamais rien, puisque le temps n’existe pas vraiment, il est juste une illusion que nous nous forgeons, une peur que nous nous construisons. Notre vie est à nous, et à nous seuls. Nous la bâtissons pierre par pierre avec ces milliers de petits bonheurs qui font nos vies.

Alors, peut-être qu’au lieu de toujours courir, il serait juste temps de marcher.

( 16 décembre, 2017 )

Action-Vérité

Comme toutes les gamines de mon époque, j’ai joué à action-vérité. Je ne suis pas une adepte des jeux en général, mais j’aimais bien ce concept, acceptant avec une totale honnêteté de dire toute la vérité. Les adultes auraient -ils cette même innocence, à savoir accepter de dire la vraie raison de leurs actes ? La Vérité ? Et est-ce si simple, car n’y a-t-il qu’une seule vérité ?

On rencontre ceux qui agissent à visage découvert, on les reconnaît vite, ils s’en vantent, se coupent, s’embourbent, et il y a les autres, ceux qui agissent dans l’ombre, qui laissent un peu comme dans un jeu de piste des indices. Un enfant vous demanderait qui sont des méchants ou des gentils, mais au fond, est-ce vraiment important de savoir pourquoi les gens agissent ainsi ? Le savent-ils eux-mêmes ? Enfants le savions-nous lorsque nous jouions à ce jeu ?

Parfois, on a tellement envie d’y croire encore. Je pense à toi qui es passé de trois à cinq. Bien sûr que je l’ai vu, bien sûr que j’ai compris, que j’ai lu entre tes lignes, seulement voilà, pourquoi , et en dehors du fait que tu n’as pas soufflé sur la bougie, sommes-nous vraiment plus avancés ?

Tout comme toi qui m’as dit tout et son contraire il y a quelques jours, à tel point qu’à chacun de tes sms, je ne te crois plus, et surtout je n’ai plus envie de me perdre dans tes louanges, tes compliments qui sonnent creux, et tes projets qui s’arrêtent avant commencer, amie tu fus, amie tu n’es plus. Nul besoin d’épiloguer ou de jeu pour le savoir.

Chacun pourrait trouver des dizaines d’exemples.

Nous rencontrons des routes avec qui nous aimerions une fois, une seule,  prendre ce temps de parler et de dire simplement « action ou vérité » juste pour voir où ces réponses nous mèneraient et surtout retrouver un temps l’innocence de notre enfance.

( 16 décembre, 2017 )

Cette souffrance, ta souffrance, ma souffrance.

Comme à chaque fois, j’ai franchi cette grille le ventre noué. J’étais pourtant partie très positive, forte, enfin je le pensais. Et puis j’ai croisé tes yeux bleus délavés, où je me suis enfoncée. J’ai eu l’impression de me fondre dans un vide sidéral, une absence totale de réalité. Tu m’as demandé au bout d’un moment, si long que j’ai failli me lever, si Noël était déjà passé. Comment t’expliquer une fois encore ce que je t’ai dit il y a quelques jours, que le temps n’est plus le même pour toutes deux. Comment te dire que tes cauchemars, « tes hallus » comme tu dis, ne partiront jamais, qu’elles seront présentes jusqu’à ton dernier souffle, que ce monde qui t’habite, bientôt, ne m’acceptera même plus. Ton neurologue m’avait dit que je m’habituerais. Foutaises. Bientôt quatre ans, et je ne m’y fais toujours pas. Je t’ai perdue le jour où tu t’es mise à parler « à ces autres » à tes côtés. Je me suis perdue aussi. Comme l’impression d’être sur une barque et ne plus être capable de tenir le gouvernail. Presque trois ans que tu es dans cette maison médicalisée où je tente de grappiller ce qui reste d’hier.

Par moment, tu fais preuve d’une telle lucidité que j’en suis heureuse, à d’autres instants, c’est comme si les traces de craies sur le tableau noir avaient été totalement effacées. J’en ai vécu des choses ces dernières années, des douleurs terribles, la maladie qui m’a happée, puis toi qui s’est rajoutée, toi sur qui j’avais toujours pu compter. Je n’ai plus de branche à laquelle me raccrocher. Tu as la chance de ne pas souffrir, tu le dis, je te crois, tu es juste devenue une ombre, sans projet, sans avenir, une ombre qui attend sagement la mort, malheureusement pas sereinement.

Un ami m’a dit cet automne de me protéger, j’essaie, seulement voilà, je ressens ce vide, ton regard qui ne comprend pas, qui parfois s’envole vers l’infini. Je me sens aspirée malgré moi. Je suis seulement impuissante, et je m’interroge, arrivera-t-il un jour, maman où tu ne me reconnaîtras plus ? Ou je ne serai plus rien pour toi ? Ou tu ne m’aimeras plus ?

 

Texte dédié à ma mère atteinte de Démence de Corps de Levy

( 16 décembre, 2017 )

Starmania

Dernièrement, je me suis replongée dans mes vieux albums, dont Starmania. J’ai depuis le début eu un véritable coup de coeur pour cette comédie musicale que j’ai vue au moins trois fois dans des versions différentes. Pour la première, j’avais juste dix-neuf ans, et c’était au Palais des Congrès. Pour moi, ce fut le premier opéra rock auquel j’ai assisté, et j’adorais déjà la philosophie avant gardiste de cette pièce.

Les jeunes générations fredonnent les chansons sans vraiment comprendre l’histoire.

Et pourtant, que de thèmes dans ce répertoire.

Dans un futur qui se voulait proche, tout l’Occident n’était qu’un même pays où la capitale Monopolis était terrorisée par une bande nommée les Étoiles Noires qui se rencontrent à l’Underground Café sous le regard amusé de Marie-Jeanne, la serveuse automate. Juste au dessus se trouve le building de Zéro Janvier un milliardaire voulant la présidence de l’Occident.

« J’aurais voulu être un artiste … »

Voulant redresser le pays, il devient l’ennemi des Étoiles Noires et de son chef Johnny Rockfort.comme toute pièce tragique, on assiste au trio, Johnny est sous l’emprise de Sadia une anarchiste, mais il tombe passionnément amoureux de Cristal, et va s’enfuir avec lui.Jalouse et furieuse, Sadia devient la nouvelle animatrice de Starmania, et décide de dénoncer Johnny et Cristal à Zéro Janvier le soir où celui-ci célèbre ses fiançailles avec Stella Spotlight au Naziland, les Étoiles Noires ayant choisi cette soirée pour faire exploser une bombe dans la Tour Dorée.

Tous les thèmes forts sont rassemblés. La passion, l’amour, la réussite, la révolte, l’amour impossible, celui de Marie-Jeanne pour Ziggie qui est homosexuel, etc

Je pense que cet opéra rock est immortel, dans le sens qu’il dénonce une société que nous retrouvons trente ans après avec la lutte des pouvoirs, le terrorisme.

Pourquoi un tel succès ? Peut-être grâce à la qualité des textes, car soyons francs, Berger et Plamondon savaient y faire. Peut-être également simplement parce qu’à cette époque, nous avions besoin de rêves, nous n’avions pas Internet, et tout passait par les livres ou la chanson. En tous les cas, cela reste pour moi la comédie musicale immortelle.

 

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Photo prise sur le lien

https://m.gralon.net/articles/art-et-culture/theatre/starmania-l-opera-rock-de-michel-berger-et-luc-plamondon-2716.html

( 15 décembre, 2017 )

La loi d’attraction positive.

J’ai vécu dans un foyer convaincu que toute chose positive que nous désirons vraiment, nous pouvons l’obtenir. Au final, j’ai vécu une enfance où je n’ai jamais renoncé à croire que le meilleur était à venir. J’ai continué adulte, me raccrochant toujours à ce petit flocon de neige nommé espoir. Des millions de flocons finissent par créer une avalanche, alors pourquoi cela serait-il différent pour la pensée positive ?

Cela ne veut pas dire pour autant que le monde sera conforme à nos désirs. Ce serait tellement plus facile. Il faut rester réaliste. La loi d’attraction positive est une manière de vivre, une façon d’être. Beaucoup de personnes pensent qu’il suffit de ne penser qu’une fois positivement pour que cette philosophie s’inscrive en nous. Le problème est que nous réagissons aussi bien aux énergies négatives qu’aux énergies positives.

Je crois dans les vibrations, nous passons d’une bonne humeur à une mauvaise humeur, de l’euphorie à la déprime selon les rencontres que nous faisons, les gens que nous côtoyons. Il est vrai que parfois certaines personnes nous donnent l’impression de nous faire un signe, mais comment savoir si c’est réel ou une simple coïncidence, voire une manipulation ?

Il est donc impératif de travailler sur soi, d’y croire vraiment, de visualiser ce qui est bon pour soi. Il est nécessaire de rester les pieds sur terre, de se dire que nous ne voulons que le meilleur pour nous, et pour les autres. Il ne faut pas tomber dans le piège de certains « gourous » affirmant que tout ce dont nous rêvons matériellement, nous l’aurons. Personnellement, je n’y crois pas ! L’argent n’appartient pas à cette loi d’attraction ou dans des cas exceptionnels. Par contre obtenir la paix, la sérénité, l’harmonie, je pense que c’est possible. Nos pensées sont créatrices, en bien comme en mal. Regardez comment on peut se détruire la santé lors de phases de stress, de colère intérieure, de rancune, alors utiliser cette merveilleuse énergie pour vivre mieux, c’est possible, mais c’est un travail de chacun instant, car la moindre pensée négative va mettre un frein à cette création. Au final, je dirais juste que je ne sais pas si cette philosophie est vraiment liée ou non à une réponse de l’Univers comme disent certains , je sais juste que saupoudrer de poussière d’étoiles positives notre vie, en éloignant tout ce qui fait du mal, nous permet de vivre bien mieux. Alors pourquoi ne pas essayer ?

( 15 décembre, 2017 )

Non à la violence envers les femmes

 

Les différents scandales de violence envers les femmes ont poussé de nombreuses lectrices à m’écrire sur ces hommes qui jouent des sentiments des femmes,  qui s’en délectent, « des salauds » comme m’a cité une lectrice. Qu’elle se rassure, je méprise aussi ces personnes, ces individus au demeurant « parfaits », qui savent se tenir en société, qui se sont façonnés un couple idéal, absolument charmants, à tel point que l’on croit en eux, aveuglement. Ces hommes qui n’ont pourtant envie que d’une seule chose qu’on les admire. Pas besoin d’être psy pour se douter qu’ils souffrent d’un sérieux problème lié à leur enfance, un besoin narcissique d’être mis en avant. Au fond, ils n’aiment pas, ils ne savent pas aimer, ils ne peuvent pas aimer. Ils se contentent de prendre sans donner. Leur force est inébranlable. Ils iront toujours jusqu’au bout afin d’atteindre leur but. Leur résister ? Vous allez le payer des mois voire des années. Certaines femmes me parlent même de vengeance à vie, ne pouvant plus vivre sans cette ombre qui plane, cette peur au ventre.

Ces salauds sont addictifs. Ils séduisent avec subtilité, sachant très bien ce qui vous fera craquer. Ils sauront dire les mots qu’il faut, les promesses dont vous rêvez, qu’ils ne tiendront jamais. Démasqués, ils jugeront qu’ils ont changé, que c’était une erreur, et nombreuses sont les femmes qui vont y croire encore, stupidement.

Ces hommes, qu’ils soient ou non des pervers narcissiques, agissent tous de la même manière, jouant au jeu du chaud/froid, des cadeaux puis des attaques. On les reconnaît à cette particularité, ils refusent toute communication. La victime se trouve alors coincée, obligée pour s’en sortir de tenter de savoir, de comprendre, commettant ainsi des erreurs dont l’autre va se délecter pour l’enfoncer davantage. Ils prendront un malin plaisir à distiller des phrases toutes faites . « Elle ne peut qu’être folle. » « Elle est responsable de tout, regardez moi … » et le pire, c’est que je suis convaincue que ce type d’individu est persuadé de ses affirmations. Il y croit. Se remettre une seule seconde en question le conduirait à s’autoriser à être fragile, ce qu’il ne peut pas faire. Pour exister, il ne peut vivre qu’en écrasant l’autre, contrairement à ses propos en société où il affirmera qu’il déteste toute forme de pouvoir. Logique puisqu’il est « le pouvoir ».

Vous me demandez régulièrement si ces hommes peuvent changer. Je ne pense pas, et pourtant je suis de nature optimiste. Je pense qu’ils ont de telles blessures liées à leur petite enfance ou à leurs premières relations amoureuses, qu’ils ont choisi de se blinder derrière une armure. Comme ils sont en général arrogants, pour ne rien arranger, ils refuseront d’aller se faire aider et resteront dans un cercle vicieux, reproduisant souvent d’une femme à l’autre le même schéma comportemental.

Ces hommes qui jouent avec le coeur des femmes sont à fuir. Je sais, ce n’est pas simple, car ils savent y faire, mais il est impératif de ne jamais se perdre. Le jour où on se rend compte que l’on n’est plus « soi-même », que l’on a trop aimé quelqu’un qui portait un masque, il faut réagir, et fermer définitivement sans regret, sans regarder en arrière un chapitre de notre vie. Le bonheur ne se construit pas sur un jeu. Notre santé, notre avenir dépend de cette porte que l’on claque. Un pervers narcissique la laissera toujours entrebâillée, histoire de s’assurer d’une possibilité, au cas où sa vie deviendrait trop ennuyeuse. Une seule arme, l’indifférence !

Je conclurais par cette citation de MF Hirigoyen

« Le pervers narcissique essaie de pousser sa victime à agir contre lui pour ensuite la dénoncer comme « mauvaise ». Ce qui lui importe c’est que la victime paraisse responsable de ce qui lui arrive. »

 

NB Pour rendre à César ce qui lui appartient, l’inverse existera aussi, femmes perverses, manipulatrices, dominantes.

( 14 décembre, 2017 )

Lettre à mon père

 

Il y a des mots que l’on a envie d’écrire, d’autres que l’on garde pour soi, tout comme la douleur. Aujourd’hui, j’ai envie de t’écrire. Cela fait bien longtemps que tu es parti, plus de vingt ans, et je déteste toujours autant ces quatorze décembre, comme si une simple date efface d’un coup tout le présent. Tu es parti en un claquement de doigts à quelques jours de tes cinquante-huit ans, trop jeune, trop vite. Je t’en ai voulu, tu sais. Tu étais bien plus que mon père, tu étais mon mentor, mon pilier, mon exemple, celui qui me donnait son énergie pour m’aider à tenir debout.

Après ta mort, je n’ai plus écrit durant des mois, je ne crayonnais plus, je refusais même de regarder tes magnifiques tableaux. Je souffrais en dedans, en silence. Et puis j’ai rencontré un thérapeute, un masseur à l’époque qui m’a réconfortée, soutenue un temps, d’autres ensuite qui m’ont poussée à grandir, à devenir plus forte, à reprendre la plume. Juste « des âmes«  là pour m’aider. Je sais bien qu’inconsciemment, je t’ai recherché dans tout homme plus âgé et plus sage que moi. Un père, cela manque que l’on ait dix ans, quarante ou cinquante ans. Certains ont rejoint aujourd’hui les étoiles, Jean-Claude et Alain  qui m’ont tant soutenue  lorsque j’écrivais mes premiers romans policiers. J’espère que vous avez tous une pensée pour moi là-haut.

Et puis depuis, il y a eu les amis, ces amis auteurs qui m’apportent régulièrement leurs mots et qui sans le savoir me guident, Régis, Claude, et Tienou (dont les mots furent salvateurs cet automne), merci à vous tous. Vous êtes ma bougie dans l’ombre.

 

Tu sais papa, si je n’étais pas passée par tout ça, par cette souffrance, par ce que j’ai appris, par ces échecs, je n’aurais pas rencontré certaines personnes fabuleuses qui ont marqué ma vie, je ne serai pas ce que je suis.

Alors, non, aujourd’hui je ne pleurerais pas, simplement parce que tu m’as offert en partant cette boule d’espoir qui ne me quitte jamais.Tu étais quelqu’un d’exceptionnel, et tu as mis la barre très haute, moi qui suis si imparfaite. Je ne sais pas si j’arriverais un jour à ta hauteur. Peu importe, j’essaie d’être chaque jour meilleure.

Et ce matin, je me contenterai juste de te dire, ce que je n’ai pas eu le temps de te souffler à l’oreille avant que tu ne rendes ton dernier souffle, « Papa, je t’aime et tu me manques. »

 

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( 13 décembre, 2017 )

Les bonnes résolutions

 

La nouvelle année est dans moins d’un mois et déjà les listes de bonnes résolutions s’affichent sur les blogs. Et bien moi, cette année, je refuse cette tradition !

Je ne ferai pas de listes de bonnes résolutions, simplement parce que j’essaie de vivre sereinement depuis plus de deux ans, et  spécialement depuis Avril dernier, n’ayant conservé dans mon cercle privé que les personnes de valeur. Que pourrais-je faire de mieux ?

Se fixer des objectifs que l’on sait très bien que l’on ne réalisera jamais, pourquoi ?

Plus de quinze ans que je devrais faire un régime pour perdre quelques kilos, oui, j’en suis capable, mais je n’en ai pas envie. Pourquoi devrais-je rentrer dans le critère du 38 taille fine ? Pour plaire à qui ? Ceux qui m’aiment m’accepte comme je suis, alors pourquoi changer mon image ? La chirurgie esthétique, les crèmes antirides, que d’argent perdu pour certains !

Le sport, ah le sport, pourquoi tant de personnes se fixent des objectifs draconiens en janvier pour les abandonner en mai. J’ai un tapis de course et un vélo d’appartement, et j’en fais quand j’ai envie, régulièrement, et non quand on veut que j’en fasse.

Par contre, oui, je vais continuer mes défis littéraires parce que j’aime ça, continuer à écrire chaque jour, continuer à écouter ceux qui en ont vraiment besoin, tout est dans le « vraiment », aller jusqu’au bout de mes projets, fuir les personnes négatives, les histoires tordues, les mythomanes de service. Lever le pied, et me recentrer sur l’essentiel, le présent. Ce ne sont pas des résolutions de nouvelle année, juste une manière de vivre. Ceux qui ne m’acceptent pas comme je suis, qui n’aime pas mon grain de folie, je n’ai plus envie de leur ouvrir ma porte. Au final, rien de nouveau en 2018 … une vie qui continue, tout simplement.

( 12 décembre, 2017 )

Écrire le mot de la fin

 

La vie est une route longue, peuplée de rencontres professionnelles, amicales ou amoureuses. On en porte quelques unes sur le dos, mais on ne peut pas toutes les conserver. Parfois il n’y a aucune raison, l’osmose ne fonctionne plus, parfois des obstacles se sont mis en travers de notre chemin, des mots qui n’auraient pas dû être dits, une confiance amochée. Parfois la distance nous éloigne, notre propre évolution. Il arrive un moment où il n’y a aucune autre alternative. Il faut écrire une fin, peut-être juste mettre un point final.

Beaucoup d’entre vous m’écrivent qu’ils restent accrochés à cette dernière phrase sans réussir à fermer la parenthèse. Serait-ce lié à la colère que vous éprouvez envers cette situation ou envers vous ? La rancune ? La peur ? L’espoir inconscient de tout recommencer ?

Ces sentiments doivent disparaître définitivement. D’abord ce sont des énergies négatives, et vous savez à quel point, je méprise ce type d’énergie qui détruit tout. Secondo, « cette haine ou ces pourquoi  » continuent à tisser un lien avec l’autre, vous imposant des chaînes que vous ne voulez plus. Alors, même si cela fait très « peace and love », pardonnez, excusez-vous simplement. Peu importe que l’autre vous prenne pour un fou, nous sommes n’importe comment tous fous. C’est ce qui fait notre humanité. L’autre refuse vos excuses ? Ne vous en préoccupez pas. Vous lui avez pardonné, vous pouvez donc vous pardonner. Se pardonner de quoi allez-vous me dire ? De tout ce qui peut vous faire souffrir. D’y avoir cru, d’avoir fait confiance, d’avoir eu peur, d’avoir fait les mauvais choux, d’avoir oser ou pas. La liste serait très longue. N’hésitez pas à tout écrire afin de ne jamais reproduire les mêmes erreurs.

Sachez surtout que vous n’êtes pas une marionnette et que personne n’a le droit de jouer avec vous. Si cet autre l’a fait que ce soit par un acte de violence ou par des propos sournois, vous n’avez pas à vous en vouloir.

Écrire le mot fin a un pouvoir immense, celui de clôturer un chapitre, de pouvoir prendre une nouvelle page blanche, et écrire une nouvelle histoire de vie. Un nouveau travail ? Ne pas penser à l’ancien qui a fait tant de mal. Une nouvelle amitié. Ne pas se demander si celle-ci sera sincère, si elle nous trahira au premier souffle. Un nouvel amour ? Ne pas chercher les failles qu’avait l’autre. Chaque relation est différente et exceptionnelle.

Ce mot fin c’est à vous et à vous seul de ne mettre, pas à une tierce personne. Cela ne se fera pas sans douleur, mais le temps aide. Et puis un jour, au coin d’une rue, sur un lieu de vacances, vous allez peut-être croisés ce chef qui vous a pourri la vie, cet homme que vous avez tant aimé, cette amie qui vous a tant apporté. Ce sera au moment où vous vous y attendiez le moins, à l’instant où vous serez le plus serein.

Si vous avez su mettre sans douleur ce mot fin, vous allez juste vous sourire, sans vous arrêter, parce que la roue a tourné et qu’au fond, ce passé n’a plus l’importance que vous vouliez lui accorder.

Mettre le mot fin, c’est simplement s’autoriser à vivre de nouveau avec de jolis souvenirs, car on ne doit garder que les plus beaux.

 

( 11 décembre, 2017 )

Pourquoi les gens ne peuvent-ils s’empêcher de tout critiquer, de toujours juger ?

 

D’un naturel confiant, j’ai toujours considéré que la critique ne pouvait-être que constructive, que ceux qui la prodiguaient la distillaient  pour aider les autres. Quelle idiote, je fus. Ces derniers jours, que ce soit sur les réseaux sociaux ou à la télévision, on n’entend que critiques voire propos haineux, à l’image bien pathétique des personnages qui les véhiculent. Mais bon sang, vous ne pouvez pas vous réjouir avec les autres ? Johnny est mort, respect pour ses fans, pour sa famille, il y a des personnes qui le pleurent, pourquoi tout critiquer, tout rapporter à la politique ?

Le téléthon est un idée formidable qui date de plus de trente ans, et je ne lis que des propos indignes d’humains.

Et la liste serait longue, comme si derrière un écran, derrière des profils, les gens s’autorisent à lancer leur venin, histoire d’occuper leur pauvre vie insipide.

Pourquoi ? Pourquoi cette manie de tout critiquer ?

Avant cela me faisait sourire, maintenant j’avoue que cela me fatigue, et si je n’avais pas mes parutions à faire connaître, je m’éloignerais de plus en plus de ce monde artificiel où un acte ou un livre est mis au pilori ou encensé sans véritable raison, où une action est lynchée, où simplement une simple intervention devient une affaire d’état, dont les mots vont blesser.

Je connais le pouvoir des mots, le plaisir que certains ont à appuyer où cela fait mal, j’y ai laissé ma santé alors par pitié, ne  pourrait-on pas durant un jour par semaine n’offrir aux autres que du positif ? Ce serait bien, non ?

Un jour par semaine où la pensée négative serait interdite partout.

Utopique, certainement, mais nécessairement, sinon nous allons tous subir les vagues de ce négativisme, et la difficulté de se relever n’en sera que plus grande.

Alors laissons les autres vivre leur vie, ne nous mêlons pas de leurs choix, ne les jugeons pas. Ils font ce qu’ils peuvent pour survivre dans ce monde de fou, je faus ce que je peux aussi … positivement.

 

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